Gary Oldman est réputé pour la polyvalence et l'intensité de ses prestations, ainsi que pour sa capacité à changer de voix ou d'accent pour chaque rôle. Il passe derrière la caméra pour réaliser Ne pas avaler, un film indépendant largement inspiré de sa propre enfance dans une banlieue de Londres et présenté en compétition au Festival de Cannes 1997. Il reste également actif au théâtre, notamment avec la Royal Shakespeare Company. Ses interprétations sont souvent remarquées par la critique, notamment pour son premier grand rôle au cinéma, celui de Sid Vicious, le second bassiste des Sex Pistols, qu'il endosse dans Sid et Nancy en 1986.
Gary Leonard Oldman[3] est né le dans le quartier de New Cross, dans le district de Deptford(en), au sud-est de Londres, en Angleterre, au (Royaume-Uni). Il est le fils de Kathleen, une mère au foyer irlandaise, et de Len Oldman, un ancien marin ayant travaillé comme soudeur[4]. D'après l'acteur, son père était un alcoolique violent qui a quitté sa mère lorsqu'Oldman n'avait que sept ans[5]. Ce départ est pour lui un choc, et, élevé par sa mère et ses deux grandes sœurs, il lui manque une présence masculine, en particulier quand ces dernières se marient et quittent la maison. Il passe alors de longues heures seul, s'évadant dans son imagination en se déguisant et en jouant la comédie, afin de s'éloigner par la pensée de New Cross et de sa misère[6].
Peu concerné par l'école, il est sans cesse rabroué par ses professeurs dont il se rappelle les paroles : « Oldman, tu es stupide, tu es bête, tu n'arriveras jamais à rien[N 1],[6] ». Scolarisé à l'école de garçons du sud-est de Londres (la South East London Boys' School) à Deptford[7], il la quitte finalement à 16 ans[8],[9]. Ses passions sont la boxe[6], le football[10], et la musique : chanteur et pianiste accompli, il est fan autant des Beatles que de Liberace ou de Chopin[11]. Et il est bien sûr déjà passionné par la comédie.
« Je me suis soudain passionné pour la boxe et pour Mohamed Ali à l'époque où il combattait Joe Frazier. Alors, je me suis lancé dans la boxe. J'étais incroyablement bon en gymnastique[N 2]. »
Il renonce à la musique pour poursuivre une carrière d'acteur. Cette décision est inspirée par la prestation de Malcolm McDowell en 1970 dans le film The Raging Moon[13]. McDowell y interprète un paralysé dont l'accident n'a pas entamé la volonté de vivre, en dépit de la colère qui l'habite. Le jeu de l'acteur exprime les sentiments d'Oldman : l'abandon, la colère, l'aliénation et l'emprisonnement[14].
« Je me souviens comme si c'était hier de l'heure qu'il était lorsque [The Raging Moon] est passé… J'ai été tout simplement touché par ce que [McDowell] faisait en tant qu'acteur - sans vraiment comprendre, mais en pensant : « C'est ça que je veux faire[N 3]. »
Son objectif clairement défini, Gary Oldman travaille comme vendeur dans un magasin de sport[8] avant d'intégrer le Greenwich & Lewisham Young People's Theatre à Londres[15], un théâtre-école spécialisé dans l'enseignement du théâtre auprès des jeunes du quartier. Mais cette expérience, trop proche géographiquement et sociologiquement de son quartier natal, est un échec car situé dans le même district de Lewisham que New Cross, quartier de la pauvreté, de l'alcool, des drogues et des gangs[6]. Il tente alors de rejoindre la Royal Academy of Dramatic Art (RADA), l'une des plus vieilles écoles d'art dramatique du Royaume-Uni, qui délivre notamment le prestigieux Professional Shakespeare Certificate. Celle-ci refuse sa candidature, lui conseillant de « chercher autre chose à faire pour vivre[16]. »
« Mon passage au Glasgow Citizens' au début des années 1980 m'a permis d'entrer dans le monde adulte. Le travail était agréable, fort et grisant. Pendant les années qui ont suivi, pas une seule expérience théâtrale n'a été si forte[N 4]. »
Excellent dans un répertoire classique, le jeune espoir du théâtre anglais acquiert une totale reconnaissance auprès de la profession et du public, doublée de plusieurs récompenses, dont le Time Out's Fringe Award du jeune espoir le plus prometteur en 1985, décerné par le magazine Time Out, et le British Theatre Association's Drama Award du meilleur acteur (partagé avec Anthony Hopkins) pour son interprétation de Scopey, dans Les Noces du pape[6].
Années 1980 : du théâtre au cinéma
Ses débuts à l'écran
Le cinéma devient son principal objectif, et il bénéficie déjà de plusieurs expériences devant la caméra au début des années 1980. En 1982, il obtient un petit rôle dans le film Remembrance de Colin Gregg, son premier rôle au cinéma.
Le film raconte l'histoire de Sid Vicious dans son groupe des Sex Pistols, rencontrant un certain succès en dépit de la vindicte mondiale[réf. nécessaire] envers le mouvement punk rock, ainsi que sa relation avec sa petite amie américaine Nancy Spungen (Chloe Webb), une histoire d'amour qui va finir par une surdose et une mort sanglante. Ce personnage singulier et extrême, deux qualificatifs qui lui correspondent, qu'il joue avec justesse, permettra à Gary Oldman de gravir les marches du succès.
Pour son interprétation du chanteur et bassiste, Gary Oldman interroge la mère du défunt Sid Vicious, qui, en plus de nombreuses informations utiles sur ses habitudes, lui offre le collier et le bracelet en cuir de son fils, qu'il porte tout au long du tournage. Pour imiter la silhouette efflanquée et l'addiction de Sid Vicious, Oldman rencontre des toxicomanes et va même jusqu'à perdre plus de 13 kg (30livres)[26] grâce à un régime si draconien qu'il dut être hospitalisé[6]. Le film rencontre un bon accueil du public et des critiques.
Le magazineUncut de février 2007 classe Gary Oldman 8e de sa liste des 10 Best actors in rockin' roles, décrivant son interprétation de « très sympathique lecture de la figure de proue du mouvement punk comme un homme-enfant perdu et désorienté[N 5] ». Il est aussi classé 62e des 100 meilleurs rôles de tous les temps par le magazine Première dans sa version américaine[27]. Il obtient enfin pour ce rôle l'Evening Standard British Film Awards du nouveau venu le plus prometteur[28].
Des films britanniques pour la fin des années 1980
« Gary avait à faire des choses vraiment crades dans le rôle de Joe [Orton], tout en conservant toujours la sympathie du public. Traiter l'homme qu'il aimait aussi mal que cela et nous tenir intéressé, Gary l'a fait sans effort[N 7]. »
En 1988 à la télévision, il se fait remarquer dans The Firm, le film du réalisateurbritanniqueAlan Clarke, célèbre pour son style plein de tendresse en dépit des sujets graves (la misère sociale au Royaume-Uni en particulier) qu'il filme. Aux côtés de sa future femme Lesley Manville, Gary Oldman interprète un hooligan radical, pour qui la violence qu'il rencontre dans les stades de football est une échappatoire à sa vie monotone.
C'est en 1991 qu'Oliver Stone lui propose de tenir le rôle de Lee Harvey Oswald, l'assassin présumé de John Fitzgerald Kennedy, aux côtés de Kevin Costner, Tommy Lee Jones, Michael Rooker, Kevin Bacon et Donald Sutherland dans JFK. Ce rôle difficile qui fouille dans l'histoire douloureuse de l'Amérique lui vaut enfin une totale crédibilité et les faveurs des plus grands. En interprétant la « bête noire » de la société américaine, Gary Oldman trouve le moyen de se faire connaître, et son jeu fut tellement crédible, si inspiré du personnage réel, que certains spectateurs ont pensé que certaines des scènes dans lesquelles il jouait étaient en fait des images d'archive :
« [Oliver Stone] a fait venir un vrai policier pour m'interroger. Il me questionna pendant des heures, et je devais connaître les réponses qu'aurait données Oswald - quel est le nom de jeune fille de ta femme, et tous ces trucs - juste pour figurer quelques secondes dans le film. Et les gens qui ont regardé la scène où Ruby me tue ont dit : « Ce sont bien les vraies archives[N 8] ? »
— Gary Oldman, interview avec Richard Rayner.
Il rencontre Marina Oswald Porter, veuve d'Oswald, et questionne de nombreux théoriciens du complot pour se préparer au rôle. Le tournage est éprouvant, Oliver Stone le maintenant à l'écart de l'équipe du film afin qu'il reste le personnage sur et hors scène[6]. Deux années plus tard, il participe sur la chaînePBS à un documentaire de la série Frontline sur la théorie de la conspiration développée par Stone dans son film[37]. Intitulé Who Was Lee Harvey Oswald?, Oldman y prête sa voix au meurtrier présumé en lisant ses propres journaux[38].
L'année suivante, Francis Ford Coppola assoit la réputation d'Oldman en lui confiant le rôle-titre dans le baroque Dracula (Bram Stoker's Dracula) aux côtés d'Anthony Hopkins et de Winona Ryder, l'adaptation la plus rentable de l'œuvre de Bram Stoker, écrite en 1897[39]. Interprétant le personnage cruel et tourmenté du Comte Dracula, il traverse tout au long du film différents états : de l'angoisse à la colère, de la colère à l'espoir et de l'espoir à l'abattement lorsqu'il découvre que pour l'aimer, il doit faire subir à sa bien-aimée les mêmes tourments qu'il a endurés. En dépit des tumultes de sa vie personnelle, de son divorce d'avec Uma Thurman aux nombreuses altercations avec Coppola sur leur approche différente du personnage[6], sa prestation est considérée par beaucoup comme un classique du genre, et reconnue par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur, qui lui remet le Saturn Award du meilleur acteur en 1993. Il est également nommé avec Winona Ryder pour le MTV Movie Award du meilleur baiser[40].
Ces deux blockbusters sont les premiers films à succès de Gary Oldman, rapportant chacun plus de deux cents millions de dollars au box-office mondial, et ayant fait respectivement 2 588 800 entrées pour JFK[41] et 3 167 000 entrées pour Dracula[42] en France.
On le retrouve en 1993 dans True Romance de Tony Scott, aux côtés de Christian Slater et Patricia Arquette dans le rôle du proxénète Drexl Spivey. Correspondant à l'idée que Tarantino, scénariste du film, se faisait du personnage psychotique de Spivey, Oldman apporte même des idées de son récent tournage de Dracula. Ayant dû endurer cinq heures de maquillage chaque jour pour le rôle du Comte Drakul, il ajoute à son costume de Drexl Spivey un œil laiteux, des dents en or et des dreadlocks. Enfin, le jargon particulier par lequel il s'exprime, celui d'un jamaïcain blanc voulant être noir, trouve son origine dans les quartiers de Londres d'où il est originaire[6].
En 1994, sous la direction de Luc Besson dans Léon il incarne Norman Stansfield, un flic sadique, cocaïnomane et corrompu. Traqué par la jeune Mathilda (Natalie Portman) et son mentor Léon, incarné par Jean Reno (aux prémices de sa carrière américaine), pour venger sa famille assassinée par Stansfield et ses hommes, c'est un rôle violent qui confirme Gary Oldman dans le registre des « bad guys. »
En 1997, Luc Besson lui offre le rôle d'un autre méchant original dans Le Cinquième Élément (The Fifth Element), celui du chef d'entreprise intergalactique Zorg prêt à tout pour retrouver les cinq éléments, seul remède au Mal qui menace d'annihiler la Terre. Oldman, dans des costumes dessinés par Jean-Paul Gaultier, crée un personnage diabolique et amoral qui ne s'intéresse qu'à sa fortune personnelle, et qui n'hésite pas à se salir les mains lorsque ses mercenaires échouent dans leur mission. Bruce Willis, interprète de Korben Dallas, héros du film avec Milla Jovovich, affirme dans une interview que « Gary sauve le film[44] », bien que les deux acteurs n'aient que quatre secondes à l'écran en commun. Le film fait l'ouverture du Festival de Cannes 1997 (hors compétition), au cours duquel est également présenté en compétition Ne pas avaler[45], le film réalisé la même année par Gary Oldman.
Sans avoir atteint les limites de ses prestations devant la caméra, le désir de passer derrière s'est formulé en 1997 puisqu'il écrit et réalise Ne pas avaler (Nil by Mouth), qu'il présente à Cannes la même année[58]. Ray Winstone tient le rôle de Raymond, chef de famille violent et alcoolique et Kathy Burke joue celui de Valérie, enceinte, son souffre-douleur, protégeant leur petite fille. Enfin, la sœur d'Oldman, Laila Morse, connue pour interpréter le rôle de Mo Harris dans le soap britanniqueEastEnders interprète Janet, la sœur de Valérie.
C'est un film réaliste et sans concessions, qui évoque ses souvenirs d'enfance en nous plongeant dans le quartier pauvre de Londres où il a grandi. Coproduit par Luc Besson et Douglas Urbanski, Ne pas avaler dépeint la vie quotidienne d'une famille déchirée par la violence, l'alcool et la drogue, sans jamais tomber dans le misérabilisme. Inspiré par le travail de Ken Loach, Mike Leigh ou Stephen Frears, Gary Oldman signe là un premier film touchant et intense, dédié à son père[59].
« Je voulais que ce film ne fasse pas cinéma, explique Gary Oldman, que ça ne fasse pas scénarisé ; je souhaitais que ce soit bordélique, imparfait, que ça coule comme la vie. Le film n'a pas de résolution, le personnage mauvais n'est pas puni à la fin, parce que la vie est comme ça, elle n'a pas toujours de fin bouclée. »
Oldman affirme dans une interview pour le magazine Time Out qu'il ne souhaitait pas aborder le monde de l'alcool et de la drogue comme il est présenté dans des films tels que Pulp Fiction (Quentin Tarantino, 1994) ou Trainspotting (Danny Boyle, 1996) : « Je vois ça différemment : j'ai connu beaucoup de gens qui ont ruiné leurs vies ou qui sont morts à cause de la drogue et de l'alcool, et je trouve très difficile de montrer leur aspect romantique ou glamour[N 9],[7]. »
Tourné caméra à l'épaule dans un style quasi documentaire dans une abondance de plans très resserrés, rythmés par la musique d'Eric Clapton, ce cauchemar où le soleil n'apparaît jamais, baigne dans la brume et la pluie des bas-fonds de Londres. Clapton explique dans L'Express que « Ne pas Avaler a réveillé mon passé. Le regard qu'il porte sur la drogue et l'alcool est authentique ; on devrait projeter le film dans les centres de désintoxication[61]. »
Il fait également une courte apparition dans le clip vidéo du groupe de hard rockGuns N'Roses pour leur tube Since I Don't Have You, dans lequel il tient le rôle du diable[70], et figure dans une annonce publicitaire pour la chaîne de magasins de vêtement suédoiseH&M[71].
Il interprète finalement Ponce Pilate dans le téléfilm de Roger Young, Jésus, diffusé sur CBS en 1999. Il fait une apparition dans la série à sketchs produite par HBO, Tracey Takes On..., créée et animée par l'humoristeaméricano-britanniqueTracey Ullman, l'interprète d'une large palette de personnages confrontés aux situations les plus insolites, aidés par d'autres personnages joués par de nombreuses guest stars. Dans la quatrième saison, Gary Oldman interprète le coiffeur pour l'épisode Hair, qui traite de la coupe de cheveux d'Elton John.
Années 2000 : des blockbusters aux films indépendants
En 2000, il pose dans une série de photos publicitaires pour la marque de vêtements DKNY en compagnie de Milla Jovovich, rencontrée sur le tournage du Cinquième Élément[75].
L'année suivante, dans Great Books: Poe's Tales of Terror, il narre les contes d'Edgar Allan Poe dans le documentaire sur l'écrivain et son œuvre, diffusé sur la chaîne éducative The Learning Channel[76].
Il est aussi à l'affiche d'un film indépendant, Nobody's Baby, dans lequel il interprète aux côtés de Skeet Ulrich un évadé de prison contraint de s'occuper d'un bébé, seul survivant d'un accident de voiture auquel les deux compères ont assisté.
La même année à la télévision, trois ans après sa rencontre avec Matt LeBlanc, le Joey Tribbiani de Friends, il accepte d'y faire une apparition, en tant qu'un célèbre acteur, Richard Crosby, partenaire de Joey dans un film sur la Première Guerre mondiale (Saison 7x23-7x24 - Celui qui a épousé Monica). Crosby, qui a par ailleurs la fâcheuse habitude de postillonner sur son interlocuteur en récitant ses répliques, est aussi un alcoolique, et il manque de faire rater à Joey le mariage de Monica et Chandler[79].
L'année suivante, il apparaît dans le court programme Memories of: Elephant, un documentaire sur le film Elephant, réalisé en 1989 par Alan Clarke[84].
En 2005, Gary Oldman commence sa collaboration avec Christopher Nolan pour les films de la seconde série des films de Batman : Batman Begins, The Dark Knight : Le Chevalier noir et The Dark Knight Rises. Il y interprète l'incorruptible officier de police James Gordon, allié de Batman. Les trois films de Nolan ont remporté un certain succès critique et public, en particulier le second volet, The Dark Knight, qui rapporte plus d'un milliard de dollars[92] de bénéfices pour un budget de 180 000 000 $[93], lorsque le premier film avait rapporté plus de 370 millions de dollars[94] pour un budget initial de 150 000 000 $[95]. Gary Oldman reçoit pour sa prestation le Scream Awards du meilleur acteur dans un rôle secondaire dans The Dark Knight : Le Chevalier noir[96].
Début 2009, il est sollicité par la production du film américainThe Perfect Sleep : aux côtés du chanteur irlandais du groupe de rock U2, Bono, et du combattant néerlandais de combat libreBas Rutten, il tourne une parodie de campagne de promotion, intitulée Do Not Go To See The Perfect Sleep (littéralement « N'allez pas voir The Perfect Sleep »)[109].
En 2010, Gary Oldman reprend un rôle de méchant sur grand-écran en apparaissant aux côtés de Denzel Washington dans Le Livre d'Eli (The Book of Eli), réalisé par les frères Hughes. Ce film se déroule dans un monde post-apocalyptique, où un héros solitaire veille sur The Book of Eli, un livre renfermant les connaissances pouvant racheter la société, alors que celui qui se considère comme le chef de la ville, Carnegie, tente de s'en emparer par tous les moyens.
En 2011, Oldman interprète également le rôle de George Smiley, dans La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy), seconde adaptation du roman éponyme (1974) de John le Carré, avec Benedict Cumberbatch, John Hurt, Ciarán Hinds, Toby Jones, Colin Firth, Mark Strong et Tom Hardy. Le film, réalisé par le cinéaste suédois Tomas Alfredson (Morse), reçoit des critiques globalement positives, avec un score de 84 % sur Rotten Tomatoes avec la mention « Tinker Tailor Soldier Spy est un puzzle dense de suspense, de paranoïa et d'espionnage que le réalisateur réunit ensemble avec le plus grand talent[112] »[113]. En France, Télérama propose deux critiques, l'une positive (« Regarder La Taupe sans avoir lu une ligne du best-seller de John Le Carré qui l'a inspiré ? C'est possible. Quitter la salle sans être sûr d'avoir entièrement saisi l'écheveau de trahisons simples, doubles, croisées de ce récit d'espionnage ? C'est presque un signe de santé mentale. Savourer l'entre-deux, s'en régaler même, combler ainsi notre « espionnophilie », le goût des intrigues ouatées et du suspense, c'est une certitude... »), et l'autre négative, regrettant la complexité de l'intrigue (« Ça fonctionne si l'on est déjà initié. Si l'on est déjà fan de Le Carré. Mais, pour qui le découvre, l'univers de La Taupe est insaisissable. »)[114].
La prestation d'Oldman est largement plébiscitée, et son interprétation de Smiley à la suite d'Alec Guinness (dans Tinker, Tailor, Soldier, Spy à la télévision pour la BBC en 1979) est qualifiée de « au-delà du flegme[114] » et de « prouesse de minimalisme[115] ».
« Pour quiconque se souvient de la série de 1979, Smiley est et restera Alec Guinness, qui a assimilé l'un des espions de fiction le plus célèbre avec la rectitude impénétrable d'un rat d'église jouant au poker. Les fans de Guinness doivent cependant avoir envie de se boucher les oreilles lorsqu'ils entendent que Gary Oldman – à 53 ans, toujours l'un des plus grands acteurs de sa génération – trempe un Smiley nouvellement composé de couches successives de tension psychologique, et pas seulement parce qu'il a une décennie de moins que Guinness lorsqu'il jouait son rôle[N 11]. »
En 2020 sort le film Mank sur Netflix. Il s'agit d'un biopic en noir et blanc, réalisé par David Fincher, dans lequel Gary Oldman interprète le scénariste Herman J. Mankiewicz, chargé d'écrire le scénario de Citizen Kane dans les années 1930. Oldman considère que le scénario de ce film, écrit par Jack Fincher (le père du réalisateur) est « l'un des meilleurs qu'il ait lu depuis longtemps »[120].
En 2022, l'acteur retrouve le milieu de l'espionnage en prenant la tête de la série d'Apple TV+Slow Horses, d'après la série de romans de Mick Herron[123]. L'acteur exprime son intérêt pour le rôle et la série : « D’une certaine façon, les romans de Mick Herron sont un pastiche des livres de John Le Carré. Mais là où les œuvres de Le Carré ont un ton très sec, dans le sens sérieux du terme, ceux de Mick se démarquent par leur sens de l’humour subversif. C’est une histoire d’espionnage, mais avec des personnages possédant de nombreuses failles. Et c’est cela qui selon moi la différencie des autres histoires de ce genre. J’ai aimé le fait que les personnages fassent avancer l’histoire, et non l’intrigue comme cela est généralement le cas dans les récits d’espionnage »[124]. Puis sur un ton plus léger après la comparaison avec James Bond : « [...]c’est vraiment le fond du fond des services secrets. Ou même, pour parler crûment, le trou de balle du MI-5. Il y a l’aspect fantasmé de l’espionnage, et si les services secrets étaient un hôtel de luxe, l’unité Slough Houses serait la cuisine où tout le monde se gueule dessus. On retrouve le même découpage des classes sociales que dans Downton Abbey »[124]. En juin, la série est renouvelée pour une troisième et quatrième saison[125]. En novembre, il évoque sa probable retraite avec ce rôle : « J'ai eu une carrière enviable mais les carrières déclinent et j’ai d’autres intérêts que le cinéma. Quand tu es jeune, tu penses pouvoir faire toutes ces choses en même temps, mais les années passent. J’aurai 65 ans l’année prochaine et les 70 ans approchent. Je ne me vois pas être acteur quand j’en aurai 80. Ce serait un honneur et un privilège de finir avec le personnage de Jackson Lamb puis de raccrocher officiellement. »[126].
Malgré ses nombreux rôles principaux et secondaires dans les grandes productions hollywoodiennes, Gary Oldman a tout fait pour préserver sa vie privée, ce qui n'a pas toujours été facile, compte tenu du succès de la presse people auprès du public. Il explique : « Être célèbre, c'est une carrière à part entière. Et je n'ai pas l'énergie pour cela[N 12],[34]. »
L'une de ses deux sœurs est Laila Morse, actrice interprétant Mo Harris (Big Mo) dans le soapbritanniqueEastEnders diffusé sur la BBC[8],[15]. Son vrai nom est Maureen Oldman, et Laila Morse est une anagramme de Mia Sorella, qui signifie « ma sœur » en italien, nom qu'elle a choisi après sa rencontre avec la compagne de Gary Oldman d'alors, Isabella Rossellini[129].
Gary Oldman a été marié cinq fois[15] : avec Lesley Manville de 1988 à 1990, Uma Thurman de 1990 à 1992, Donya Fiorentino de 1997 à 2001 et Alexandra Edenborough de 2008 à 2015[130]. Il s'est marié pour la cinquième fois avec Gisele Schmidt, en [131].
Il entretient une relation avec l'actriceIsabella Rossellini, rencontrée lors du film sur Beethoven, Ludwig van B., et ils se fiancent en , pour se séparer deux ans plus tard, en raison de l'alcoolisme d'Oldman[6].
« Il y a une chose étrange qui vous arrive physiologiquement lorsque vous êtes dans la phase chronique de l'alcoolisme. J'ai pu, en certaines occasions, avoir bu deux bouteilles de vodka et être toujours capable de parler à des gens. Ça m'a fait très peur. Par nature, je suis un solitaire, donc je me saoulais à la maison, Dieu merci. Je n'étais pas un noceur. Je veux dire que je ne buvais pas pour le goût et je ne voulais pas sociabiliser non plus. Quelqu'un a décrit les alcooliques comme des égocentriques ayant une faible estime d'eux-mêmes. C'est une définition parfaite[N 14]. »
C'est au cours d'une réunion des Alcooliques anonymes en à Beverly Hills qu'il rencontre le mannequin Donya Fiorentino, ex-femme du réalisateurDavid Fincher. Ils se marient en et ont deux fils : Gulliver Flynn, né le et Charlie John, né le [6]. Leur mariage se termine devant les tribunaux en 2001 : Donya Fiorentino réclame la garde des enfants, affirmant qu'il se droguait et qu'il la frappait devant eux. L'enquête démontre qu'elle a menti et Gary Oldman obtient la garde complète des enfants, leur mère ayant un droit de visite restreint[6].
Gary Oldman est marié à Gisèle Schmidt depuis [131].
Popularité
Depuis longtemps, un certain culte envers Gary Oldman s'est développé parmi les cinéphiles, probablement en raison de son indifférence vis-à-vis de la célébrité et de la fortune[135], de la polyvalence de ses prestations (il est qualifié d'« acteur caméléon »)[15] et de son amabilité et sa gentillesse dans la vie[34].
Sa gamme de rôles de méchants, le comte Dracula dans Dracula, Jean-Baptiste Emmanuel Zorg dans Le Cinquième Élément, Norman Stansfield dans Léon, Lee Harvey Oswald dans JFK, Drexl Spivey dans True Romance, Milton Glenn dans Meurtre à Alcatraz, le Dr Zachary Smith dans Perdus dans l'espace et Ivan Korshunov dans Air Force One s'est vue consacrer une page entière sur le site The Movie Villains (« Les Méchants du Cinéma »)[137]. Concernant son jeu d'acteur, il a parfois été considéré comme un « actor's actor »[138] (un « acteur de tous les acteurs », considéré comme la crème-de-la-crème du métier : un acteur réceptif, professionnel, fiable et crédible, admiré par les autres acteurs) comme le sont entre autres Meryl Streep et Robert De Niro[6].
Oldman partage quelques scènes avec Matt LeBlanc, qu'il a rencontré dans le film Perdus dans l'espace, pendant son apparition dans la série culte Friends, où le personnage d'Oldman, Richard Crosby insiste sur le fait que les « vrais » acteurs postillonnent afin d'améliorer leur prononciation. Il s'ensuit une confrontation au cours de laquelle Crosby et Joey se postillonnent l'un sur l'autre en récitant leurs répliques, ce qui lui vaut une nomination à l'Emmy du meilleur acteur invité dans une série télévisée comique[64]. Le personnage de Gary Oldman n'a de plus, contrairement à ce que pense Joey, jamais remporté d'Oscar, malgré ses nombreuses nominations. C'est un clin d'œil au fait qu'Oldman n'a lui-même jamais été nommé à une telle récompense, en dépit de ses nombreux rôles acclamés par la critique[15].
De plus, de nombreux jeunes acteurs le citent comme référence, dont Brad Pitt[139], Shia LaBeouf[140], Christian Bale[141],[142] et surtout Ryan Gosling, qui a cité Oldman comme étant son acteur préféré[143],[144]. Daniel Radcliffe, le jeune interprète de Harry Potter, est également un grand fan de Gary Oldman[145]. Il a pu travailler aux côtés de nombre des plus grands acteurs ou actrices britanniques au cours des films de Harry Potter, mais il affirme que « Gary Oldman était probablement l'acteur que j'étais le plus impressionné de rencontrer. Nous sommes maintenant très proches[N 16],[34]. »
D'autres acteurs de sa génération respectent aussi son jeu d'acteur : Johnny Depp (« J'ai toujours admiré les acteurs qui peuvent s'essayer à n'importe quel rôle en réussissant la plupart du temps... des gens comme Daniel Day Lewis ou Gary Oldman sont tout simplement passionnants à regarder[N 17],[146] ») ; Anthony Hopkins (« [un acteur] aux talents multiples et possédant du génie et du flair pour exprimer sa créativité[N 18],[147] ») ; Jason Isaacs (« Gary Oldman est un héros pour moi. J'ai toujours pensé qu'il était l'un des meilleurs acteurs que j'aie jamais vu[N 19],[148] ») ; Colin Firth (« un candidat pour le titre du « meilleur acteur encore vivant[N 20],[136] ») ; Ralph Fiennes (« J'adore Gary Oldman. Je trouve qu'il est un acteur de génie[N 21],[149] »), etc.
« Gary, je pense, est l'un des cinq meilleurs acteurs du monde. Il est incroyable. J'étais sur le plateau [du Cinquième Élément] et il était habillé en Zorg [le méchant du film], et on parlait de Hamlet, de Shakespeare. Il m'a dit : « j'ai joué Hamlet il y a dix ans à Londres ». Et je lui ai dit « mais comment tu peux mémoriser trois heures de Hamlet ? ». Il m'a répondu que ce n'était pas si difficile. Je lui ai demandé s'il s'en souvenait, et il a dit « je me rappelle tout ». Je lui ai dit « tu veux dire que si je te dis « Acte 2, scène 3... » Et là, il s'est mis à réciter du Shakespeare... habillé en Zorg au milieu d'un vaisseau spatial[N 22] ! »
Gary Oldman a également reçu de nombreuses louanges de la part des critiques de cinéma au cours des années, pour la diversité de ses rôles et l'utilisation d'une voix ou d'un accent différent pour chacun de ceux-ci[8],[15]. Le critique Roger Ebert est depuis longtemps un fan de son travail, et le qualifie de « l'un des plus grands acteurs, capable de jouer la grandeur, la bassesse, la grossièreté, la noblesse[N 23],[151] », quand Janet Maslin, journaliste et critique pour le New York Times, dit de lui qu'il est « un acteur phénoménal, qui, depuis Sid et Nancy, a pris un nombre de nouveaux accents et d'identités considérables avec une facilité étourdissante[N 24],[152]. »
Toutefois, le style de Gary Oldman a quelquefois été jugé exagéré par certains critiques[153]. Chris Hicks écrivit à propos de son interprétation de Norman Stansfield dans Léon : « Le personnage de Oldman est tellement exagéré, si manifestement ridicule, que le public peut se croire invité à en rire involontairement[N 25],[154]. »
Oldman a cependant annoncé récemment qu'il désirait jouer moins de personnages excentriques et méchants à ce stade de sa carrière[34],[155].
« Les gens veulent le méchant Gary Oldman. J'en suis fatigué, comme doit l'être le public. »
Remarqué depuis le début de sa carrière, il est catégorisé dans une nouvelle génération d'acteurs britanniques prometteurs à la fin des années 1980, aux côtés de Daniel Day-Lewis ou de Tim Roth[N 27],[156], collectivement appelés « Brit Pack[157] », en référence au Brat Pack américain, avec « Brit » pour British (britannique). Tous issus du même milieu ouvrier du Sud de Londres (New Cross pour Oldman, Tulse Hill pour Roth et Greenwich pour Day-Lewis), les trois acteurs ont formé un « remarquable triumvirat » du cinéma britannique dans les années 1980[158].
Oldman avouera lui-même avec amusement, lors d'une interview après avoir reçu son Empire Icon Award en 2011, que la recrudescence de sa popularité chez le jeune public était en partie due à sa participation à la série Call of Duty.
« Vous savez pour quel rôle je suis le plus célèbre chez les enfants ? Vous vous dites que ce serait, vous voyez, ce seraient les films Batman.. ce serait.. Non. Je suis un héros dans les écoles parce que je suis la voix de Reznov dans Call of Duty[N 28] ! »
Malgré ses rôles plutôt sombres, Gary Oldman a souvent été qualifié de réaliste dans ses choix[34]. Il a été récemment désigné 72e des 100 stars les plus sexy dans l'histoire du cinéma par le magazinebritanniqueEmpire[160].
En 1999, SE8 Group produit le film de Jake Scott, Guns 1748[178], et, l'année suivante, sa participation dans la production du film Manipulations de Rod Lurie[179], est récompensée aux Critics Choice Awards par l'obtention de l’Alan J. Pakula Award for artistic excellence by illuminating issues of great social and political importance (« Alan J. Pakula Award de l'excellence artistique pour un sujet de grande importance sociale et politique »)[72].
Après sa rencontre avec David Bowie, celui-ci l'invite à l'accompagner au chant pour You've Been Around dans l'album Black Tie White Noise en 1993[16]. Ils se retrouvent en 1996 au cinéma pour le film de Julian SchnabelBasquiat, chacun interprétant un artiste ayant croisé Jean-Michel Basquiat, respectivement Andy Warhol (Bowie) et Albert Milo (Oldman). En 2013, Gary Oldman apparaît dans le clip de The Next Day de David Bowie. Il incarne un prêtre chrétien obscène aux côtés de Marion Cotillard, qui joue une prostituée.
Parodie d'une campagne de promotion, où la production demande à des stars d'encourager le film (Gary Oldman, Bono et Bas Rutten), qui vont finalement le dénigrer[109]
Amiral Ernst Bishop (capture de mouvement et voix)
Jeu vidéo
Distinctions
Sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la page Distinctions sur l'Internet Movie Database. En gras sont indiquées les récompenses majeures.
Dans les versions françaises, Gabriel Le Doze est la voix régulière de Gary Oldman[185],[186], notamment pour les films Hannibal, Paranoïa et la série Harry Potter. Vincent Violette l'a doublé pour la saga Batman, JFK et La Planète des singes[186], tandis que Dominique Collignon-Maurin[185] est sa voix dans Léon, Le Cinquième Élément et Air Force One notamment[185]. Pour Le Livre d'Eli, il s'agit de Michel Papineschi[186]. Plus rarement, l'acteur britannique a été doublé par Jérôme Keen (Ludwig van B.) [186], Jacques Roehrich (La Taupe)[185] et Hervé Pierre (Les Heures sombres). Les acteurs français Bruno Wolkowitch et Stéphane Freiss l'ont exceptionnellement doublé pour les films Romeo Is Bleeding et Dracula[185].
Au Québec, Manuel Tadros est la voix régulière de l'acteur, notamment pour la série Harry Potter, Paranoia et La Planète des singes[187]. Marc Bellier (Batman, Le Livre d'Élie) et Mario Desmarais (Air Force One : Avion présidentiel, Perdus dans l'espace) l'ont également doublé à plusieurs reprises[187]. Jean-Luc Montminy est sa voix québécoise dans JFK : Affaire non classée[187] et Guy Nadon dans Dracula[187].
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gary Oldman » (voir la liste des auteurs).
Notes
↑Citation originale : « Oldman, you're stupid, you're thick, you'll never amount to anything. »
↑Citation originale : « I suddenly got obsessive about boxing and Muhammed Ali around the time he was fighting Joe Frazier. I went off and did boxing. I looked incredibly good in gym. »
↑Citation originale : « I remember as clear as yesterday what time of the evening it was when [The Raging Moon] came on... I was just touched by what he was doing as an actor - having no understanding of it but thinking, 'I'd like to do that'. »
↑Citation originale : « My time at the Glasgow Citizens' in the early ‘80s was a coming of age. The work was joyful, bold and exhilarating. In the years that followed, no other theatre experience could match it. »
↑Citation originale : « Hugely sympathetic reading of the punk figurehead as a lost and bewildered manchild »
↑Citation originale : « Oldman you may remember as Sid Vicious, the punk rock star in Sid and Nancy. There is no point of simularity between the two performances; like a few gifted actors, he is able to re-invent himself for every role »
↑Citation originale : « Gary had to do some very mucky things as Joe, yet retain the audience's sympathy. To treat the man he loved as badly as all that and kepp us interested - Gary did it effortlessly. »
↑Citation originale : « He brought in a real policeman to interview me. This bloke interrogated me for hours and I had to know the answers as if I was Oswald - what is your wife's maiden name, all that stuff - just fo a few seconds in the film. Everything was in flux, as it should be. But people have looked at the scene where Ruby kills me and said 'But that's the real footage, isn't it? »
↑Citation originale : « I see it differently; I've known a lot of people who've ruined their lives or died because of the drugs and drink thing, and I find it very hard to show it as all romantic or glamorous. »
↑Citation originale : « I've done so much R-rated work, it's nice to have a job you can show your kids. »
↑Citation originale : « For anyone elderly enough to remember the 1979 series, Smiley was and always will be Alec Guinness, who embodied one of spy fiction's great protagonists with the inscrutable rectitude of a poker-faced church mouse. Guinness's fans may want to cover their ears when they hear that Gary Oldman - at 53 still one of the great actors of his generation - infuses Smiley with newly excavated layers of psychological tension, not least because he's more than a decade younger than Guinness was when he played the part. »
↑Citation originale : « Being famous, that's a whole other career. And I haven't got any energy for it »
↑Citation originale : « I'm a recovering alcoholic myself, and I think I drank more than him for the best part of 25 years »
↑Citation originale : « There's an uncanny thing that chemically happens to you when you're in the chronic stages of alcoholic drinking. I have been able, on occasions, to have two bottles of vodka and still be up talking to people. That got very frightening. By nature I'm an isolationalist, so my boozing was at home, thank you. I was not a goer-outer. I mean, I didn't drink for the taste and I didn't want to be social. Someone once described alcoholics as egomaniacs with low self-esteem. Perfect definition. »
↑Citation originale : « Gary oldman was the person I was probably most starstruck about meeting. We're now really, really close. »
↑Citation originale : « I've always admired actors who can try their hand at anything and, more often than not, succeed at it... people like Daniel [Day-Lewis] and Gary Oldman are just inspiring to watch »
↑Citation originale : « multi-talented", and as possessing "a great genius and flair for creativity »
↑Citation originale : « Gary Oldman is a total hero of mine. I've always thought he was one of the best screen actors I've ever seen. »
↑Citation originale : « a candidate for the title of 'greatest living actor' »
↑Citation originale : « I love Gary Oldman's work. I just think he's a genius actor »
↑Citation originale : « Gary, I think, is one of the top five actors in the world. You can't believe this actor. I was on the set and he was dressed as Zorg [the Fifth Element villain] and we were just talking about the Shakespeare classic Hamlet. And he said, "Yeah, I played Hamlet ten years ago in London." I said, "But how can you memorize three hours of Hamlet?" He said it wasn't so difficult. I said, "But ten years afterwards do you remember a few lines?" He said, "I remember everything." I said, "What do you mean?! So if I say, 'Act 2, Scene 3... ?'" And he'd just start [reciting Shakespeare]. Dressed like Zorg in the middle of this spaceship. [Giggles.] »
↑Citation originale : « one of the great actors, able to play high, low, crass, noble »
↑Citation originale : « a phenomenal actor who since Sid and Nancy has taken on a string of new accents and dramatic identities with stunning ease »
↑Citation originale : « But Oldman's character is so over the top, so utterly ridiculous that the audience may feel prompted to laugh unintentionally »
↑Citation originale : « People want Gary Oldman the villain - I got tired of it and so must be the audience. »
↑Citation originale : « After spending a few years in theatre, in the late 1980s Oldman became a member of a new generation of blazing big-screen acting talents alongside Tim Roth and Daniel Day Lewis »
↑Citation originale : « You know what I more famous for at schools, at the kids' schools? You would think it would be, you know, it be Batman.. it would be.. No. I am a hero at school because I am the voice of Reznov on Call of Duty! »
↑Citation originale : « Tinker Tailor Soldier Spy is a dense puzzle of anxiety, paranoia, and espionage that director Tomas Alfredson pieces together with utmost skill »
(en) Geoff Andrew, « Gary Oldman on "Nil By Mouth" - Interview de Gary Oldman pour Ne pas avaler », Time Out London, Royaume-Uni, no 1411, (lire en ligne)
(en) Andrew Davies, « Crime and Punishment - Article Oldman pour Ne pas avaler », The Big Issue, Royaume-Uni, (lire en ligne)
(en) « Article Oldman pour Ne pas avaler », Empire, Royaume-Uni, (lire en ligne)
Patrick Fabre, « Gary Oldman : l'enfer est ici - Interview de Gary Oldman pour Ne pas avaler », Studio, France, no 121, (lire en ligne)
(en) William Georgiades, « Article Oldman pour Ne pas avaler », Black Book, États-Unis, hiver 1997-1998 (lire en ligne)
(en) Paul Fischer, « Art imitating life? - Article Oldman pour Ne pas avaler », Sunday Telegraph, Royaume-Uni, (lire en ligne)
(en) Martin Aston, « Article Oldman pour Perdus dans l'espace », Neon, Royaume-Uni, (lire en ligne)
Jack English, « Confidences trop intimes - Interview de Gary Oldman pour Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban », Studio, France, no 200, (lire en ligne)
(en) Bob Thompson, « Oldman's in it for the marquee - Article Oldman pour Batman Begins », National Post, Canada,
La version du 26 novembre 2009 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.