Gézaincourt est un village picard de l'Amiénois proche du Ponthieu.
À vol d'oiseau, la localité est située à 2,1 km au sud-ouest de Doullens[1], à 27,8 km au nord d'Amiens[2], à 35 km à l'est d'Abbeville[3] et à 36,4 km au sud-ouest d'Arras[4].
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Les limites communales de Gézaincourt et celles de ses communes adjacentes.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Authie ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Authie. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Canche Et Authie[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 830 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 11 km à vol d'oiseau[9], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Gézaincourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (54,1 %), zones agricoles hétérogènes (12,6 %), prairies (12,4 %), forêts (11 %), zones urbanisées (9,9 %)[17]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, la ligne no 58 (Auxi-le-Château - Doullens), le jeudi et le samedi, jours de marché[18].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gezini curtis ; Gésainecourt en 1240 ; Gisencourt en 1276 ; Gézainecourt en 1301 ; Gisainecourt en 1303 ; Gésaincourt en 1383 ; Gizencourt au XIVe siècle ; Gézamecourt en 1567 ; Gézincourt en 1582 ; Gosaincourt — Sésaincourt en 1648 ; Gézencourt en 1710 ; Gézancourt en 1753 ; Gesencourt en 1778 ; Gésincourt en 1784 ; Gézaincourt en 1784[19].
Beaucoup de noms de villages se terminent par -court. Ce sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages ; l'appellatif toponymique -court (> français moderne cour) est issu du gallo-roman CORTE qui signifie « domaine ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 3],[20].
Brétel, hameau au nord de la commune, est attesté sous les formes Braytellam vers 1040 et 1055[21], Braietel en 1202 ; Braitel en 1243 ; Braiteil en 1243 ; Braieteil en 1243 ; Le Frétel en 1384 ; Brestel en 1424 ; Bretelle en 1579 ; Bretel en 1733 ; La Motte Bretel en 1784 ; Bretel-les-Gézaincourt[22].
Histoire
Moyen Âge
La seigneurie de Gézaincourt est tenue du roi, à cause de son château de Doullens. Elle semble avoir appartenu à la famille Fretel, qui possède également celle de Visme-en-Vimeu.
Gézaincourt se voit octroyer une charte de commune en 1240 par son seigneur, le chevalier Robert Frestel[23].
Première Guerre mondiale
Un hôpital de tentes est installé à Bagneux-Gézaincourt, il sert de poste de soins et d'évacuation des blessés lors du conflit[24].
Directrice du Centre de formation de l'apprentissage public de l'académie d'Amiens
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2021, la commune comptait 398 habitants[Note 4], en évolution de −4,1 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église Saint-Martin. Elle renferme une crucifixion réalisée par Gustave Riquet.
Le château de Gézaincourt, probablement édifié au milieu du XIIIe siècle. Il a été reconstruit en 1846 par le baron Lallart de Lebucquière. Édifié en pierre crayeuse, il est converti en colonie de vacances de la Caisse d'allocations familiales de Valenciennes[38].
↑Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le « Courrier picard », édition d'Abbeville, Bernaville, une revue d'histoire locale, 1er septembre 2016, p. 19.
↑Éric Sara, « Olivier de Francqueville médaillé pour son dévouement : Le premier adjoint est au conseil municipal depuis 1977. Celui qui a aussi été président du Centre d'aide par le travail a reçu une médaille », Le Courrier picard, édition de Doullens, (lire en ligne).
↑D. C., « Christian Vlaeminck, ancien maire de Doullens, s'est éteint : l a exercé 49 ans de mandat. Une longévité exceptionnelle pour cet homme qui n'avait pas son pareil pour faire aboutir des projets pour son canton entier. Ses obsèques se dérouleront jeudi 6 juillet 2023 », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le maire de Gézaincourt, Alain Chevalier ne repart pas en mars », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« J'ai fait mon travail de maire sans influence. Un mandat de conseiller, trois mandats de maire soit 25 ans de vie publique. Un quart de siècle, cela fait un bon compte. Je me dis que les années ont passé très vite. J'ai aimé cette fonction faite de rapports humains, parfois exceptionnels, de satisfactions diverses, mais aussi quelquefois d'échecs qui pèsent aussi parfois sur la vie familiale ».
↑« Martine Botte conduit la liste Unis pour Gézaincourt : Martine Botte est à la tête d'une liste qui aspire à prendre la relève du maire sortant qui souhaite passer la main », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).