Son père était ouvrier tourneur devenu conseiller en gestion après un bac à 28 ans, sa mère était secrétaire dans l’éducation[1].
Après ses études à la faculté de médecine de Saint-Étienne, il obtient l'internat de médecine en 1998 puis choisit la spécialité de santé publique à Paris. Il est titulaire d'une maîtrise de sciences sanitaires et sociales mention santé publique, titulaire du diplôme d'État de docteur en médecine, titulaire du diplôme DES d'anesthésiologie, titulaire de la capacité médecine de catastrophe, titulaire de la capacité de médecine d'urgence[2].
Il participe à l'enseignement médical (premier, deuxième et troisième cycles de médecine, université Paris-Descartes), paramédical et coopère à l'international, notamment en Chine, en Tunisie et au Sénégal. Il participe à des nombreuses recherches cliniques institutionnelles (dépistage systématique du VIH par tests rapides aux urgences[3],[4], arrêt cardiaque extra-hospitalier, iatrogénie médicamenteuse aux urgences…). Il est auteur ou coauteur de plus de 36 publications internationales à comité de lecture[3],[5]. Il est membre du jury ou groupe de bibliographie de plusieurs conférences de consensus[6],[7],[8].
En 2008-2009, il part en mobilité au sein de l'équipe du professeur L.J. Morrison à l'université de Toronto (Canada) où il effectue une recherche sur l'information et le consentement des patients en médecine d'urgence. Il participe à cette occasion à la rédaction des recommandations de l'American Heart Association sur la prise en charge de l'arrêt cardiaque[9].
Il est membre de la Société française de médecine d'urgence, de la Société française de médecine légale, de l'European Society of Emergency Medicine (EuSEM) et de la World Association for Medical Law.
Il est inscrit sur la liste des experts judiciaires 2014-2016 auprès de la cour d'appel de Paris[2].
Fin 2017, il est chargé par la ministre de la Santé Agnès Buzyn de la mission « Information et médicament » dans les suites de l'affaire Lévothyrox[10].
Carrière médiatique
Depuis 2011, il est chroniqueur dans Le Magazine de la santé, sur France 5[1], et animateur d'un blog sur le site allodocteurs[11].
Il tient également un blog sur le site du quotidien Le Monde[12], et contribue aux discussions sur différents sites[13],[14].
Durant l'été 2012, il contribue à l'émission Le 5/7 de Dorothée Barba sur France Inter, à la rubrique Les maux de l'été où il évoque, entre autres, « les ressources internet fiables sur la santé », « les traumatismes crâniens », la maladie de « la morve de cheval »[15].
Il est le chroniqueur médical de l'émission Le Grand 8 entre 2012 et 2016, sur la chaîne D8[1].
Pour la saison 2017-2018, il intègre la bande de Daphné Bürki les matins sur Europe1 dans l'émission Bonjour la France avec une chronique « Bonjour docteur » et les après-midis sur France 2 dans l'émission Je t'aime, etc.
Entre 2018 et 2022, il intervient sur les chaînes du groupe TF1, en particulier sur LCI[17] et les journaux télévisés de TF1. En 2020, il devient directeur médical de Doctissimo, le site santé du Groupe[18].
Pendant la pandémie de Covid-19, ses propos modérés lui valent de se démarquer des discours « alarmistes » ou « rassuristes ». Il se positionnera notamment en faveur de la réintégration du personnel soignant non vacciné[19] et pour une stratégie vaccinale ciblée sur les personnes à risque de développer une forme grave de la maladie[20]. Fin 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) adoptera cette position[21].
À la rentrée 2022, il devient le chroniqueur médical dans les émissions Télématin et Bel & Bien sur France 2.
Côté presse, il assure depuis 2020 une chronique hebdomadaire dans le magazine Télé 7 jours et mensuelle dans VSD (magazine) nouvelle formule, depuis juillet 2023.
Depuis septembre 2023, il assure également une chronique quotidienne sur les ondes de France Bleu.
Implication associative et mutualiste
Président-fondateur en 2003 de l'Association des jeunes anesthésistes-réanimateurs[22] (AJAR), il est élu vice-président du syndicat des internes des hôpitaux de Paris chargé des partenariats et représentant de la spécialité anesthésie-réanimation au sein du collège des spécialités.
En 2005, il devient administrateur bénévole du groupe Pasteur Mutualité où il gère plus particulièrement les relations avec les partenaires jeunes médecins : Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), Inter-syndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG), Inter-syndicat national des internes (ISNI), Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR).
En 2011, il fonde l'association « L'hôpital pour tous »[23], membre de la « coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité », qui regroupe soignants et usagers de l'hôpital en réaction au projet de la directrice générale Mireille Faugère de transformer l'Hôtel-Dieu de Paris en siège administratif[24]. Pour lui, l'hôpital doit répondre aux besoins de la population en matière d'accès aux soins et de prévention et il refuse le concept d'hôpital sans lit[25] ou l'« hôpital debout » proposé par le ministre[26], « cache-misère » d'un démantèlement de l'hôpital public[27],[28]. Il en dénonce le coût très élevé, tant dans les investissements déjà réalisés[29] (urgences, ophtalmologie, radiologie…) que ceux à venir dans le cadre du transfert du siège, une position soutenue par Dominique Bertinotti lorsqu'elle était maire du 4e arrondissement de Paris avant de devenir ministre[30]. Il interpelle la ministre de la Santé pour sauver l'Hôtel-Dieu, cas d'école du nécessaire changement dans la politique hospitalière[31],[32],[33].
Le , il est démis de ses fonctions de responsable médical du Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur)[1] pour « non-respect des obligations de réserve, manque de loyauté au regard du projet de soin et d'organisation du service et mise en cause du chef de service ».
Après que la classe politique dénonce cette sanction due à son activisme, la ministre de la Santé Marisol Touraine annonce le mercredi la suspension de la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu prévue initialement le en raison de « la dégradation du climat social », en indiquant ne pas vouloir prendre de risques pour les urgences parisiennes[34].
Le , il organise avec les membres de l'association « L'hôpital pour tous » l'enterrement symbolique, au Panthéon, de la « première victime, morte d'avoir trop attendu des soins faute de place, car plus on attend, plus on meurt »[35].
Il concourt à des actions comme l'hébergement des SDF à l'Hôtel-Dieu[36], la défense d'une interne de l'AP-HP au cœur d'une polémique après des vidéos où elle dénonce les conditions de travail dans les hôpitaux[37] ou encore fustige la réduction des capacités d'hospitalisation de proximité sur le territoire aboutissant à une saturation quotidienne des urgences[38].
Publications
Publications
Gérald Kierzek est l'auteur ou a collaboré aux publications suivantes.
Projet pilote d'élaboration puis d'évaluation d'un score évolutif pour les patients en crise d'asthme pris en charge en pré-hospitalier, 2002[39].
« Sédation des états d'agitation aux urgences », [40].
↑« 11e conférence de consensus - Maltraitance dépistage, conduite à tenir aux urgences », Société francophone de médecine d’urgence et collège de médecine d'urgence des Pays de Loire, faculté de médecine de Nantes, 3 décembre 2004 [lire en ligne] [PDF].
↑« 12e conférence de consensus - Prise en charge des plaies aux urgences », Société francophone de médecine d’urgence, Clermont-Ferrand, 2 décembre 2005 [lire en ligne] [PDF].
↑« Ils ont fait l'AJAR - AJAR - Association des Jeunes Anesthésistes-Réanimateurs », AJAR - Association des Jeunes Anesthésistes-Réanimateurs, (lire en ligne, consulté le )
↑Isabelle Rey-Lefebvre, « Droit au logement conquiert trente places d’hébergement pour les SDF dans l’Hôtel-Dieu », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑« Polémique à l'AP-HP : l'interne Sabrina Benali reçoit le soutien de Patrick Pelloux », Libération, (lire en ligne, consulté le )
↑« Avec la grippe, les urgences saturées : « c'est la chute d'un système de santé » », Europe 1, (lire en ligne, consulté le )
↑Projet pilote d'élaboration puis d'évaluation d'un score évolutif pour les patients en crise d'asthme pris en charge en pré-hospitalier, [présentation en ligne].
↑« Sédation des états d'agitation aux urgences », dans Anesthésie et sédation en situation d'urgence [présentation en ligne].