Partisan de la Révolution, il est élu administrateur puis président du département de Loire-Inférieure en 1790. Dans le cadre de son sacerdoce, il bénit le drapeau de la garde nationale locale et prête le serment constitutionnel. Cela lui vaut d'être distingué par les électeurs de Nantes, qui le nomment juste à la Haute-Cour nationale le puis député du département à la Convention nationale le , le 5e sur 8 avec 232 voix sur 455 votants. Il siège sur les bancs de la Plaine.
Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la mort, contre l'appel et le sursis. Par décret du , il est envoyé en mission dans son département avec Joseph Fouché pour surveiller la levée de 300 000 hommes décrétée le 23 février. Les deux hommes instituent à Nantes le 22 avril un tribunal révolutionnaire et nomment Phelippes-Tronjollyaccusateur public.
Le 22 vendémiairean IV (), il est élu député par la Loire-Inférieure au Conseil des Cinq-Cents par 132 voix sur 134 votants et par la Haute-Saône par 153 voix sur 251 votants. Il s'oppose alors à la formation d'une commission pour examiner les réclamations de Vaublanc qui, proscrit le 13 vendémiaire, venait d'être élu député, et conclut à l'ordre du jour par ces mots: « Les espérances des ennemis de la patrie sont encore une fois trompées ». Élu secrétaire puis président de l'Assemblée, son nom est gravé sur la médaille octogone en argent que les architectes Gisors et Leconte placent sous le marbre de la tribune des orateurs avec d'autres objets lorsque le Palais Bourbon est affecté aux séances de l'Assemblée en 1795.
Le 2 germinalan VI (), il est réélu député de la Loire-Inférieure au Conseil des Cinq-Cents. Lors du coup d'État du 18 fructidor an V, il fait voter la permanence des membres du Corps législatif et la prestation dans les vingt-quatre heures d'un serment de haine à la royauté et à l'anarchie et de fidélité à la constitution par les députés élus lors du renouvellement par tiers suivant. Après le coup d'État du 18 brumaire, il est nommé le 4 nivôsean VIII () par le Sénat conservateur député du même département au Corps législatif, où il siège jusqu'en 1802. S'étant spécialisé, dans les différentes assemblées où il a siégé, dans les questions relatives au commerce, et plus particulièrement aux douanes, il est ensuite nommé directeur des douanes à Nantes, où il meurt en 1807, à l'âge de 58 ans.
Il était membre depuis 1799 de la Société des sciences et arts de Nantes.
« Lettre du », Journal de la correspondance de Nantes, tome V, p. 234.
« Discours prononcé à la bénédiction du drapeau de la garde nationale de Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, par le curé de la paroisse, et envoyé au rédacteur par délibération de la municipalité », Journal de la correspondance de Paris à Nantes et du département de la Loire-Inférieure, tome V, no 26, p. 427-428 et no 27, supplément
Rapport des commissaires de la Convention nationale envoyés dans les départements de la Loire-Inférieure et de la Mayenne, fait par Villers, député de la Loire-Inférieure, imprimé par ordre de la Convention nationale, Imprimerie nationale 19 pages
« Mémoire inédit sur la navigation et le commerce », signalé p. 21 du procès-verbal de la séance publique du Société académique de Nantes et de Loire-Inférieure, Nantes, Mme Mlassis, 1808
↑Archives municipales de Rennes, Paroisse Toussaints, baptêmes, mariages et sépultures (1er janvier 1749-30 décembre 1749), cote GGTOUS114, p. 10. Acte de naissance de François Toussaint et Jan Charles (sic).
↑Voir le compte-rendu de la séance du 7 novembre 1793. Lire en ligne.