Le festival de jazz d'Orléans, ou Orléans'Jazz, est un festival de jazz qui s'est déroulé chaque année, fin juin-début juillet, à Orléans, en France, de 1990 à 2014.
Il est supprimé en 2015 pour raisons budgétaires, et remplacé en 2016 par un nouveau festival, Jazz Or Jazz, lui-même supprimé en 2020.
Historique
Créé en 1990, le festival a successivement porté les noms de Juin, Juillet, Jazz, Festival international de jazz d'Orléans, et Orléans'Jazz.
En ouverture du festival, sur une période de plusieurs jours ou semaines, de nombreux concerts, pour la plupart gratuits, se déroulent dans différents lieux de la ville (placettes, bars et restaurants, petites salles), notamment le Jardin de l'Évêché. Les soirées de clôture, payantes, ont lieu au Campo Santo d'Orléans[1], grand cloître enherbé et lieu de nombreuses manifestations orléanaises. Les cinq soirées de clôture au Campo Santo, locomotives du festival, font intervenir des musiciens internationaux.
Le festival est ouvert à tous les styles de jazz, voire à d'autres univers musicaux (blues, soul, funk, zouk...) pour les concerts de clôture. Les programmateurs ont souhaité toucher tous les publics, et s'intéresser aussi bien aux nouveaux talents qu'aux artistes déjà reconnus sur le plan international[2].
Le dernier festival a lieu en 2014. En 2015, la ville d'Orléans prend la décision de le supprimer. En 2016, il est remplacé par les plus modestes festivals Jazz à l’Évêché et Jazz Or Jazz.
1990 : Juin, Juillet, Jazz
La première édition, Juin, Juillet, Jazz, est créé en 1990 à l'initiative de Jean-Jacques Taïb, musicien de jazz orléanais et professeur d'histoire[4], avec le soutien financier de partenaires privés[5]. L'affiche contenait outre la présence de musiciens locaux (Jean-Pierre Chalet, Dominique Deverge, Philippe Duchemin) celle du quartet de Johnny Griffin.
1991 : Festival international de jazz d’Orléans
Fort du succès de cette édition, la ville d'Orléans mandate l'association Jazz d'Arc dont Jean-Jacques Taïb est le président-fondateur, pour programmer, organiser, financer et promouvoir l'édition 1991 du premier festival international de jazz d’Orléans, dont le thème est l'Amérique à Orléans. Sur six jours, dix mille spectateurs assistent à ces concerts au Campo Santo d'Orléans. En marge de ces concerts locomotives, Jazz d'Arc propose des classes de maître et des animations de rue.
La ville souhaite que l'évènement s'inscrive dans la durée, tous les mois de juillet. L'association Jazz d'Arc prépare l'organisation de l'édition 1992 (Manhattan à Orléans). Sont prévus le Manhattan Jazz Quintet, Wynton Marsalis, Michel Camilo, Monty Alexander, Ray Charles, B.B. King. Mais en , le maire d'Orléans annule le mandat confié à l'association et décide d'en confier l'organisation à la ville[réf. nécessaire].
En 2015, à la suite de restrictions budgétaires, le festival Orléans'Jazz est supprimé.
Une manifestation de quatre jours est programmée dans les jardins de l’évêché, sous le nom de Jazz à l'Évêché, et sous la direction artistique de Stéphane Kochoyan[13],[14]. Plus de 20 000 spectateurs participent à cette édition entièrement gratuite[15].
En 2016, la ville renouvelle les journées gratuites de Jazz à l’Évêché du 23 au [16]. Le nombre d'auditeurs est du même ordre qu'en 2015.
La même année, la ville d'Orléans confie l'organisation d'un nouveau festival à la Scène nationale d'Orléans, sous le nom de Jazz or Jazz[17],[18]. Stéphane Kochoyan en est toujours le conseiller artistique[18]. Le festival Jazz or jazz se veut « davantage recentré sur le jazz »[18]. La rupture concerne aussi le lieu (théâtre d'Orléans) et les dates de programmation, avancées au mois d'avril.
L'édition 2020 de Jazz or Jazz, dont la programmation comportait entre autres le groupe Kassav, est annulée du fait de la pandémie de Covid-19. Dans la foulée, le festival Jazz or Jazz est définitivement arrêté[19].
Notes et références
↑Ancien cimetière, jusqu'aux XVIIIe et XIXe siècles.