Avec de nombreuses espèces, une large distribution et une morphologie mal comprise, le genre incarne tous les cauchemars d'un taxonomiste. Sa dernière révision complète a été effectuée en 1947 par le botaniste soviétique Evgueni Korovine[2] et comprend de nombreuses incohérences avec les découvertes faites ultérieurement et avec les analyses moléculaires[3].
Les inflorescences sont souvent polygames, en ombelles, les terminales composées, les latérales à la fois composées et simples. Les fleurs sont bisexuées ou staminées ; les bractées sont généralement absentes, les bractéoles présentes ou absentes. Les dents du calice sont obsolètes ou minuscules, triangulaires (sauf pour Ferula kingdon-wardii). Les pétales sont jaunes ou jaune pâle, rarement jaune verdâtre, ovales ou lancéolés-oblongs, l'apex acuminé, infléchi. Le stylopode est conique, la base parfois dilatée, lobée. Le fruit est ellipsoïde ou ovale-globuleux, fortement comprimé dorsalement, glabre (rarement légèrement pubescent) ; ses côtes dorsales sont filiformes, généralement proéminentes, les côtes latérales sont ailées, à ailes étroites ou larges ; il y a une à quatre vittae dans chaque sillon, deux à douze sur la commissure. La face de la graine est plane ou légèrement concave. Le carpophore a deux branches à la base[5].
De nombreuses espèces de Ferula sont connues depuis l'Antiquité comme sources de gommes-résines aromatiques et utilisées en médecine traditionnelle. Les plus célèbres sont l'ase fétide, le galbanum, le sagapénum, la gomme ammoniaque et le sumbul. Chacun de ces produits peut être obtenu de plusieurs espèces, et la taxonomie exacte de leurs sources botaniques reste débattue et en évolution constante[7].
(ru) Evgueni Korovine, Иллюстрированная монография рода Ferula (Tourn.) L. [« Monographie illustrée du genre Ferula (Tourn.) L. »], Tachkent, Académie des sciences de la République socialiste soviétique d'Ouzbékistan, , 126 p. (lire en ligne).
(en) Renata Kurzyna-Młynik, Alexei A. Oskolski, Stephen R. Downie, Rafał Kopacz, Aneta Wojewódzka et Krzysztof Spalik, « Phylogenetic position of the genus Ferula (Apiaceae) and its placement in tribe Scandiceae as inferred from nrDNA ITS sequence variation », Plant Systematics and Evolution, vol. 274, nos 1-2, , p. 47–66 (ISSN0378-2697 et 1615-6110, DOI10.1007/s00606-008-0022-2, lire en ligne, consulté le ).
(en) Ubaid Yaqoob et Irshad Ahmad Nawchoo, « Distribution and Taxonomy of Ferula L. : A Review », Research &Reviews: Journal of Botany, vol. 5, , p. 15-23 (ISSN2278-2222, lire en ligne [PDF], consulté le ).
(en) Mehrnoush Panahi, Łukasz Banasiak, Marcin Piwczyński, Radosław Puchałkaet al., « Taxonomy of the traditional medicinal plant genus Ferula (Apiaceae) is confounded by incongruence between nuclear rDNA and plastid DNA », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 188, no 2, , p. 173–189 (ISSN0024-4074 et 1095-8339, DOI10.1093/botlinnean/boy055, lire en ligne, consulté le ).
(en) Majid Mohammadhosseini, Alessandro Venditti, Satyajit D. Sarker, Lutfun Nahar et Abolfazl Akbarzadeh, « The genus Ferula: Ethnobotany, phytochemistry and bioactivities – A review », Industrial Crops and Products, vol. 129, , p. 350–394 (DOI10.1016/j.indcrop.2018.12.012, lire en ligne, consulté le ).