Fernand Gautret
Fernand (Jean, Edme) Gautret, né le à Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-Maritime), mort le à Paris, est un homme politique et haut fonctionnaire français. BiographieAyant fait ses études à Pons et à Saintes, il est employé à l'inspection d'académie de la Vendée, puis professeur au lycée de La Roche-sur-Yon (Vendée). Il est élu maire des Sables-d'Olonne (Vendée) en mai 1896, et conseiller général du canton des Sables-d'Olonne. En 1898, il est élu député de la Vendée. Se présentant comme Républicain indépendant, anti-dreyfusard, il bat le candidat sortant, Georges Batiot, lui-même républicain, mais plus engagé à gauche que lui. Il est le premier député à proposer, en 1901, une loi accordant le droit de vote aux femmes « majeures, célibataires, veuves ou divorcées ». Il ne se représente pas en 1902, préférant poursuivre une carrière dans l'administration coloniale. Il est nommé successivement résident-maire de Tarrane, de Haïphong et de Hanoï. Gouverneur en 1906, il administre le territoire de Kwang-Tchéou-Wan, concédé par la Chine à la France. En 1908, il quitte l'Indochine à la suite de sa nomination pour le poste de gouverneur intérimaire de la Guadeloupe mais est rappelé en octobre 1910. Depuis février 1910, il doit faire face à la crise sucrière qui a provoqué la grève du sucre sur l'île. Huit hectares de canne à sucre et des habitations sont incendiés. Le gouverneur passe une nuit entière à négocier avec les grévistes de l'usine sucrière Darboussier. Le 22 février, la ville de Pointe-à-Pitre est à l'arrêt à la suite de l'agissement des grévistes qui réussissent à s'introduire dans l'usine puis dans l'hôtel du gouvernement. Les grévistes de Darboussier repartent avec une augmentation salariale et la journée de huit heures demandées[1]. La grève générale de 1910 se poursuivra jusqu'en mars 1911, date à laquelle le nouveau gouverneur William Fawtier annoncera la fin des grèves agricoles mais estimera néanmoins que la présence des troupes martiniquaises reste encore nécessaire[2]. Il meurt le en son domicile, au no 60, boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement de Paris[3]. Il est inhumé au cimetière de Saint-Genis-de-Saintonge [4].
Distinctions
Sources
Notes et références
Liens externes
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