Élève du peintre Jean-Michel Mercier, dans sa ville natale, et plus tard, du sculpteur David d'Angers, à l'École des beaux-arts de Paris, Ferdinand Taluet a exposé à la plupart des Salons depuis 1848 jusqu’à 1895[3], obtenant une médaille en 1865 avec son Brennus apporte la vigne[4], inspiré par les vers de Béranger :
Brennus alors bénit les cieux,
Creuse la terre avec sa lance,
Plante la vigne, et les Gaulois joyeux
Dans l’avenir ont vu la France.
Au Salon de 1865, il également envoyé le bas-relief du Couronnement de la Vierge exécuté dans le style du XIIIe siècle pour le tympan du portail ouest de l’église de Notre-Dame des Andelys. Selon l’usage des sculpteurs de cette époque, il a représenté l’histoire entière de la reine des cieux dans deux panneaux superposés. Dans le panneau inférieur qui s’étend sous la forme d’un parallélogramme, il a retracé les principales phases de la vie de la Vierge : l’Annonciation, la Visitation, l’Adoration des mages et la Circoncision. Le panneau supérieur, de forme ogivale, est entièrement consacré à la scène du Couronnement. Le Christ présente le sceptre à la Vierge ; ce groupe, point central de la composition, est cantonné par des groupes d'anges. À droite, un des anges debout tient la croix ; à gauche, un autre ange debout tient la couronne d’épines, un des instruments de la passion. Les deux autres anges sont agenouillés en adoration et tiennent chacun un encensoir[5].
Skikda : Brennus, 1879, statue en marbre d'après le modèle en plâtre exposé au Salon de 1865. Inaugurée le dans le square Carnot à Philippeville, puis déplacée après l'indépendance, la statue mutilée — jambe et bras droit amputés — ornait un jardin public de la rue Zighoud Youcef[11].
↑Société de l’histoire de l'art français, Nouvelles archives de l’art français, Paris, Société de l’histoire de l'art français, (lire en ligne), p. 339.
↑Catalogue officiel… de l’exposition universelle internationale de 1878 à Paris, Paris, Imprimerie nationale, , 3e éd., 373 p. (lire en ligne), p. 111.
↑ a et bZénaïde Fleuriot, Alfred Nettement et Victor Lecoffre, « Salon de 1865 : revue universelle hebdomadaire », La Semaine des familles, Paris, J. Lecoffre et Cie, vol. 7, no 39, , p. 618-9 (lire en ligne sur Gallica).
↑Charles Garnier, Le Nouvel Opéra de Paris : Première partie, vol. 2, Paris, Librairie générale de l'architecture et des travaux publics Ducher et Cie, 1878-1881, 425 p., 2 vol. (522, 425 p.) : gr. et chromolithogr. ; 29 cm + 2 vol. de pl. ; 62 cm (OCLC643334241, lire en ligne sur Gallica), p. 316.
↑Conseil général du Maine-et-Loire, Rapports et délibérations : Département de Maine-et-Loire, Conseil général, Angers, J. Siraudeau, , 379 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 262.
↑Mémoires de l'Académie des sciences et belles-lettres d'Angers, Angers, 1890-1897 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 48, 59 & 153.
↑Christophe Marcheteau de Quinçay, « Paul Brossard d’Alban, le photographe ‹royal› du musée de Caen », La Gazette des Amis des musées de Caen, du Havre et de Rouen, no 23, , p. 14-15 (fig. 8).