La famille du Boberil, originaire de Bretagne, est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque sur preuves de 1379. Elle fut maintenue noble d'ancienne extraction en Bretagne le et fut reçue aux Honneurs de la Cour en 1788.
La famille du Boberil originaire de Bretagne[1], est connue depuis Geoffroy du Boberil, mentionné dès 1285 et qui se trouve au nombre des barons qui firent reconnaissance au mois d' de ce qu'ils devaient fournir au duc de Bretagne pendant les guerres[2]. Elle a pour berceau la paroisse de L'Hermitage, dans le Diocèse de Rennes[3] (Ille-et-Vilaine), où elle possède le domaine du Boberil « de temps immémorial[2] ». Elle descend de Jean Ier du Boberil, qui fut un des 22 chevaliers auxquels le duc de Bretagne confia en 1379 la garde du château de Rennes. Son petit-fils, Jean II du Boberil, figura à une montre de la Noblesse de Bretagne en 1427[4].
Lors de la Réformation faite en 1427 dans l'évêché de Rennes par les commissaires Jean Le Prestre et Pierre de Romelin, plusieurs nobles sont mentionnés, dont Jean II, seigneur du Boberil.
Le , Vincent du Boberil épouse Françoise d'Ust, dame du Molant, originaire de la paroisse de Bréal-sous-Montfort, située à environ 12 km de L'Hermitage. Par ce mariage, il hérite de la seigneurie et du château du Molant. Les descendants de la famille du Boberil se sont partagés depuis cette époque entre les deux seigneuries du Boberil et du Molant. « Le manoir du Boberil est tombé en ruines, mais les douves qui l'entourent rappellent encore que ce fut originairement le berceau d'une noble et vieille famille »[5]. Le manoir du Boberil possède la particularité de toujours appartenir à la famille depuis le XIIIe siècle au moins[6]. Quant au château du Molant, qui fut reconstruit en 1775, il est également propriété de la famille du Boberil au XXIe siècle[7],[8].
Possessions
La famille du Boberil a possédé les seigneuries du Boberil[9], du Trelan, de La Guichardaye, du Molant, de L'Hermitage, d'Ust, de Cherville, de Lisle, des Aulnays.
Les informations suivantes proviennent principalement de : Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, tome I, Saint-Brieuc, Prudhomme, 1912, pp. 225-227.
Jacques du Boberil, chevalier, seigneur de la Guichardaye et du Molant, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV en 1596.
Pierre du Boberil, chevalier, seigneur de Cherville, chef des brigades de la Marine en 1667.
René du Boberil, seigneur du Molant, commandant de la noblesse de l'évêché de Rennes en 1687[10].
René-Marie du Boberil, seigneur du Molant, (1705-1750), conseiller au Parlement de Bretagne de 1729 à 1751.
René-Henri du Boberil du Molant (1732-1788), chevalier, dit le comte du Molant, capitaine de dragons, chevalier de Saint-Louis en 1760. Il reconstruisit en 1775 l'actuel château du Molant.
La famille du Boberil porte : D'argent à trois ancolies d'azur, tigées de gueules.[2],[12],[13] Ou : D'argent à trois ancolies d'azur, tigées et feuillées de gueules[note 1]. Couronne : de marquis.
Alliances
Familles : d'Aviau de Ternay, de Boüard de Laforest, de Bouexic, de Caradeuc de La Chalotais, de Coëtlogon, de Colbert-Castel-Hill (Écosse), de Cools, Espivent de La Villesboisnet de Catuélan, de Gérin-Ricard, de Gouberville, de Guerry, de Joybert, de Kerboudel, de Kergu, de La Bintinaye, de La Landelle, de Lantivy, de La Roche Saint-André, de La Villéon, Le Vacher de La Chaise, Valette de Champfleury, Le Hardy de Beaulieu (Brabant), Le Pelletier des Tournelles, du Matz, de Maynard, de Menou, de Pioger, de Pluvié, de Sade, de Trédern, d'Ussel, d'Ust du Molant.
↑Charles d'Hozier, Volumes reliés du Cabinet des titres : recherches de noblesse, armoriaux, preuves, histoires généalogiques. Armorial général de France, dressé, en vertu de l'édit de 1696 (lire en ligne), p. 1377.