La famille de Grolée s'est éteinte en ligne masculine en 1965, avec le décès de Léon-Marie-Gabriel-Alexandre, marquis de Grolée-Virville-Sansedoni (né en 1897), mort sans postérité. Le nom a depuis été relevé par adoption par la famille Peyre, non parente.
Titres
Liste non exhaustive des titres que porta la famille de Grolée suivant les périodes :
La famille serait originaire du château éponyme, situé dans l'actuel département de l'Ain. Il aurait été construit au XIIe siècle puis restauré au XVe et XVIe siècles. Au XVIIIe siècle, il est démantelé et il n'en reste que le donjon.
La première mention d'un membre de cette famille est Jacques de Groslée, sénéchal de Lyon, qui vivant en 1180[6],[7]. Il est à l'origine de la fondation du couvent de Saint-Bonaventure, à Lyon (couvent des Cordeliers)[8],[6] et c'est en son souvenir qu'une des rues de la ville porte le nom de Grolée.
Comme toutes les familles nobles, les Grolée avaient de nombreux droits, tels que celui de bac sur le Rhône au port de Grolée en Bugey[10], ou de péage dans la seigneurie de Rossillon[10].
La branche aînée des seigneurs de Grolée s'éteint en 1620 avec le dernier enfant mâle, fils du chevalier Pierre-Pompée de Grolée, comte de Grolée[7]. Une des filles de ce dernier, Marie-Claire de Grolée, voit son époux Joachim du Cros relever le nom et les armes de la famille Grolée, donnant naissance aux du Cros de Grolée[7],[13]. Selon Gustave de Rivoire de La Bâtie, la famille du Cros de Grolée serait tombée « dans celle de Barral-Montferrat un peu avant la Révolution de 1789 »[13].
Claude-François de Grolée, comte de Virville meurt en 1714, sans postérité[14]. Avec lui s'éteint, en ligne masculine la branche de Virville[14]. Ses biens passent à sa sœur Jeanne-Anne-Magdelaine de Grolée de Virville, épouse de François Olivier de Senozan[14].
Héraldique
Les armes de la famille de Grolée se blasonnent ainsi :
Gironné d'or et de sable de huit pièces[6],[14]Devise des Grolée est : "Je suis Grolée"[6],[14]
La branche des comtes de Grolée s'éteint en 1620[7].
Branches
Grolée, seigneurs de Châteaufort
François de Grolée[16] (vivant en 1579), marié à Claudine de Montluel, acquiert, en 1586, par arrêt du Sénat de Savoie, le château de Châteaufort et donne naissance à cette branche.
Grolée, seigneurs de Mépieu, Bouvesse et Saint-Romain.
Gironné d'argent et de sable de huit pièces, le premier giron de sable chargé d'un croissant montant d'or[14].
Branche des seigneurs de Mépieu, installée en Dauphiné. Seigneurs de Bouvesse et Saint-Romain, en 1646[7]. Éteinte au XVIIe siècle, dans la famille Joly de Choin[7].
Grolée-Meuillon ou Grolée-Mévouillon
Branche des Grolée-Meuillon ou Mévouillon ou encore Mévillon, marquis de Bressieux, quatrièmes barons de Dauphiné[7]. Passée par mariage à la famille de Grolée en 1427[7]. Éteinte au XVIIe siècle[7]
L'historien Joseph Roman (1888) indique que le nom vient de l'héritage de Guillaume de Mévouillon ou Meuillon (1425), sénéchal de Beaucaire. Ce dernier ne relève pas de la famille des barons de Mévouillon, mais il est issu de la famille de la Chaup qui a repris (vers 1290) le nom d'une branche de la famille baronnale[17]. Le titre de marquis de Bressieux et les terres qui y sont attachées passent à une cousine germaine, puis à son époux qui appartient aux La Baume de Suze[7].
Support et cimier : trois lions d'or, lampassés de gueules[15]
Grolée-Virville, comtes et marquis de Virville.
Gironné d'argent et de sable de huit pièces, brisé en cœur d'une couronne [de marquis] d'or[14],[18].
Branche des Grolée-Virville éteinte en 1714[14]. Passe par mariage à la famille de Senozan[14]. Puis au XXe siècle dans la famille Lepri di Rota. Une partie de cette branche s’installa en Italie au château de Podernovo, près de Florence, où on les voit jusqu'au XXe siècle, représentés par l'avocat florentin Léon-Marie-Gabriel-Alexandre de Grolée-Virville, marquis de Grolée-Virville-Sansedoni, décédé en 1965, sans postérité. Avec lui s'éteint la famille de Grolée[19].
Ecartelé d'azur à la fasce d'or, accompagnée en chef de deux croisettes d'argent et en pointe d'une étoile d'or, qui est de Cros, et de Grolée (gironné d'or et de sable de huit pièces).
Famille relevant le nom de la branche aînée[13] (voir section « Historique »).
Philibert, son fils, suppléant du successeur d'Humbert, Théodore de Valpergue, à la fin des années 1440[22].
Antoine de Groslée (vivant en 1420), descendant de Jacques, marié à Catherine de Palagninil, dont deux filles. Il vend la seigneurie de Groslée au comte Amédée VIII de Savoie.
Jacques II de Groslée (vivant en 1455), neveu de Jean, bailli du Bugey[23], seigneur de Lhuis.
François de Grolée (vivant en 1579)[16], marié à Claudine de Montluel. Il acquiert, en 1586, par arrêt du Sénat de Savoie, le château de Châteaufort et donne naissance à la branche des seigneurs de Châteaufort.
François de Grolée (vivant en 1625), gouverneur de Montélimar et de Nyons en 1625[26].
Six chanoine-comte de Saint-Jean de Lyon : Guy (1318) ; Aymar (1406) ; Jean (1417, pourvu par le pape, finalement en 1425) ; Pierre (1419) ; Humbert (1446) et Jean (1450, † )[27].
Abbés de Bonnevaux : Méraud de Grolée de Meuillon (1467-1481) ; Jacques II de Grolée de Meuillon (1483-1499) ; Charles I de Grolée de Meuillon (1499-1504) ; Louis Ier de Grolée de Meuillon (1504-1512) ; Louis II de Grolée de Meuillon (1512-1517) ; Annet de Grolée de Meuillon (1538-1552) et Aymat-Antoine de Grolée de Meuillon (1552-1557).
↑M.L Sandret, Revue héraldique, historique et nobiliaire, tome VI, 1870-1871, p. ??[réf. incomplète].
↑ abcd et ePaul Guillemot, Monographie historique du Bugey, Léon Boitel, , 272 p. (lire en ligne), p. 81, VI Seigneuries indépendantes dans le Bugey. XIe siècle.
↑ a et bMichèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN978-2-88295-142-7), p. 199.
↑Joseph Roman, Montres et revues des capitaines dauphinois : documents dauphinois, Grenoble, Allier, , 93 p. (lire en ligne), p. 21.
↑Cette brisure doit dater de l'érection du comté de Grolée en marquisat[réf. nécessaire].
↑Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire Français, SEDOPOLS, 2012, pp. 631-632.
« Alain Marie Joseph Peyre, né le 12 octobre 1932, a été adopté, suivant jugement du tribunal de grande instance d'Albertville du 23 juin 1964, par l'avocat florentin Léon Marie Gabriel de Grolée-Virville-Sansedoni (1897-1965), dernier représentant de la branche italienne d'une famille issue de la noblesse du Bugey et du Dauphiné. Il est donc devenu à l'état civil Peyre de Grolée-Virville et a pris le titre de marquis. »
↑ abcd et eCaporal345, « Jean de Grolée », sur sur le site du Musée du patrimoine militaire de Lyon et sa région - museemilitairelyon.com, (consulté en ).
↑ a et bCaporal345, « Humbert de Groslée », sur sur le site du Musée du patrimoine militaire de Lyon et sa région - museemilitairelyon.com, (consulté en ).
↑Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions Cabédita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN978-2-88295-142-7), p. 106.
↑Mémoires d'Eustache Piemond, collectif, 1885, p. 608.
↑Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 146-147.
↑ a et bThomas Jérôme, Entre apogée et déclin : vivre sa foi au Grand Siècle, dans les chartreuses féminines, 1570-1715 (Thèses, École doctorale Sciences de l'homme et de la société), Villeneuve d'Ascq, (présentation en ligne).
↑Jean-Paul Bergeri, Histoire de Moûtiers. Capitale de la Tarentaise, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 503 p. (ISBN978-2-84206-341-2, lire en ligne), p. 202, notice.
↑M.J. Brun-Durand, « Histoire ecclésiastique du Dauphiné. XII. Vernaison », Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, , p. 465 (lire en ligne).
↑Dans le Beaujolais, vendu en 1452 par Antoine de Grolée à Antoine de L'Aubespine
↑Relevé des registres du notaire Étienne Bout, 3E411 à 3E416, par Roger Durante
↑Michèle Brossard, Les Châteaux de Savoie, Cabédita, 2004, p. 106.
↑Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 423..
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire Français, SEDOPOLS, , p. 631-632, « Peyre de Grolée-Virville »..
Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910 (lire en ligne), p. 167, « Grolée (de) ».
Samuel Guichenon, Histoire de la Bresse et du Bugey. Troisième partie. Contenant les généalogies des familles nobles de Bresses et de Bugey, Lyon, Jean Antoine Huguetan & Marc Ant. Ravaud, (lire en ligne), p. 112-131.
Gustave de Rivoire de La Bâtie, L'armorial de Dauphiné : contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles & notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant jusqu'à nos jours les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, impr. de L. Perrin, (lire en ligne), p. 290-293, « Grolée »..