La famille de Coëtivy est une famille noble bretonne originaire du manoir de Coëtivy situé dans la paroisse de Plouvien (commune actuelle de Bourg-Blanc) et dont de nombreux membres ont joué un rôle notable dans l'histoire bretonne et même française.
La famille de Coëtivy trouve son origine dans le manoir de Coëtivy, situé alors dans la paroisse de Plouvien, mais désormais dans la commune de Bourg-Blanc[2]. Sa devise était « Bepret » en breton (qui signifie « Toujours »). En voici la généalogie simplifiée[3] :
Prigent I de Coëtivy ou Prégent I de Coëtivy, seigneur de Ploequin (Plouguin), chevalier banneret, marié en 1180 à Plouvien avec Adelice de Léon, décédé en 1220.
Alain I de Coëtivy, seigneur de Ploequin, décédé en 1270.
Prigent II de Coëtivy ou Prégent II de Coëtivy, né en 1220 à Ploequin, décédé en 1280, chevalier, seigneur de Coëtivy, marié avec Plezou de Kerlech. Il participa en 1270 à la huitième croisade[4].
Sybille de Coëtivy (1246-1272), dame de Kerlec’h, marié avec Bernard du Chastel (1242 – 1312).
Prigent III de Coëtivy ou Prégent III de Coëtivy (1240-1312), chevalier, seigneur de Coëtivy, marié avec Bérande de Saulx (1244 – 1309)
Hervé de Coëtivy, né à Ploequin, décédé en 1350, marié avec Constance de Rodalvez.
Constance de Coëtivy, née en 1310 à Ploequin, décédée en 1358 à Kerlouan, mariée en 1335 à Ploequin (Plouvien) avec Alain I de Penmarc'h (1300-1350).
Prigent IV de Coëtivy ou Prégent IV de Coëtivy (1280-1354), époux de Sébille de Coëtivy.
Prigent V de Coëtivy ou Prégent V de Coëtivy (vers 1305-1380), seigneur de Coëtivy, époux de Catherine de Rosmadec, fait prisonnier à la bataille d'Auray ().
Prigent VI de Coëtivy ou Prégent VI de Coëtivy (vers 1345-1384), seigneur de Coëtivy, époux de Tiphaine de Grenguen du Forestic.
Prigent VII de Coëtivy ou Prégent VII de Coëtivy (1399 - au siège de Cherbourg), seigneur de Coëtivy, baron de Retz et seigneur de Machecoul (du chef de sa femme), époux en 1442 de Marie de Rais [Retz] (vers 1433 ou 1434-1457), fille de Gilles de Rais. En 1423, il est assiégé pendant six mois dans le château de Montaiguillon par le comte anglais Salisbury et fait prisonnier par les Anglais en 1428 au combat d'Yainville ; en 1431, il est capitaine du château de Rochefort et reprend en 1432 la place de Mervent. En 1437, il se distingue lors du siège de Montereau et est nommé gouverneur de La Rochelle ; en 1439 il est nommé amiral de France et capitaine de Saintes. Après s'être distingué lors du siège du Mans en 1447, il est emporté par un boulet de canon lors du siège de Cherbourg en 1450. Décédé sans postérité[5].
Charles François de Coëtivy (né vers 1460, décédé ?), seigneur puis comte de Taillebourg, marié en 1481 avec Jeanne d'Orléans-Angoulême (1462-1520), fille de Jean d'Orléans.
Gillette de Coëtivy (décédée en 1510, mariée d'abord avec Jacques d'Estouteville, puis avec Antoine de Luxembourg.
Catherine de Coëtivy (v. 1460-1529), épouse d'Antoine de Chourses, capitaine des francs-archers de Louis XI[6]
Guillaume de Coëtivy. En 1145, il force le blocus de Dieppe en amenant de Bretagne, par ordre du roi, plusieurs navires chargés de munitions et de vivres.
La seigneurie de Coëtivy est vendue le à Jean VI du Juch et les descendants nobles de la famille de Coëtivy n'habiteront plus Plouvien.
Notes et références
↑Il s'agit d'une brisure des armes de la famille de sa mère, Catherine du Chastel (d'or à trois fasces de gueules), héritière de la branche aînée des comtes de Léon (d'or au lion de sable), la branche cadette, les seigneurs de Léon, ayant survécu et adopté un lion morné. C'est ce qui explique peut-être la couleur des fasces
↑Avant 1789, Bourg-Blanc était une trève de Plouvien
↑Roseline Claerr, « Que ma mémoire "là demeure", en mes livres : Catherine de Coëtivy (vers 1460 - 1529) et sa bibliothèque », dans Anne-Marie Legaré, éd., Livres et lectures de femmes en Europe entre Moyen Âge et Renaissance, Turnhout, Brepols, 2007, p. 101-117.
Pour approfondir
Bibliographie
René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, vol. 9, CHES-COND, t. premier : Les bretons, 1886-1908 (lire en ligne), p. 418