Alain IV de Coëtivy
Alain de Coëtivy ou plutôt Alain IV de Coëtivy, membre de la famille de Coëtivy, né le au manoir de Coëtivy en Plouvien, ou le à Coat-Lestrémeur en Plounéventer (dans les deux cas dans le Léon) et mort le à Rome, est un prélat issu de la noblesse bretonne. Il est évêque d'Avignon, d'Uzès, de Nîmes et de Dol, cardinal au titre de Sainte-Préxède, puis cardinal-évêque de Palestrina et cardinal de Sabine[1]. Il est surnommé « le cardinal d'Avignon ». BiographieAlain de Coëtivy est le fils d'Alain III de Coëtivy et de Catherine du Chastel. Sa mère est la sœur de Tanguy III du Chastel (Tanneguy III du Chastel), homme de guerre français, favori du roi Charles VII. Sa carrière épiscopaleAlain IV de Coëtivy fut l'exemple type du prélat commendataire : il était titulaire de six évêchés (Dol, Avignon, Uzès, Nîmes, et deux autres en Italie), et aussi de deux abbayes, cinq prieurés, trois archidiaconés, quatre cures et une chantrerie. C'est-à-dire qu'il en percevait les revenus sans nullement en assumer les fonctions[2]. Il reçut le canonicat du Léon le et il le cèda le , lorsqu'il fut nommé évêque d'Avignon[1]. Il devint 46e évêque d'Uzès, épiscopat de 1442 à 1445[1] ; il fut créé cardinal in petto par le pape Eugène IV, confirmé par Nicolas V en [1] et reçut le titre de cardinal de Sainte-Praxède le [1] ; il fut nommé évêque commendataire de Nîmes le , par transfert de son cousin Jean du Châtel, à Carcassonne[1], puis aussi nommé évêque administrateur de Dol le [1] puis de de Saintes et enfin, comme cardinal, nommé évêque de Palestrina le , puis de Sabine le [1]. Il devint aussi abbé commendataire de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon en 1468[1]. Ainsi que prévôt commendataire la même année de l'abbaye Saint-Martin de Vertou. Il était déjà prieur des monastères de Saint-Sauveur de Béré, Saint-Nicolas de Prigny ainsi que du prieuré Saint-Georges de Montaigu[3]. Il a également possédé les bénéfices de la paroisse de Marsac (actuellement en Loire-Atlantique), qu'il résigna à la prière de Pierre II de Bretagne le . Sa carrière romaineIl a été à l'origine de la création de la paroisse de Saint-Yves-des-Bretons à Rome. Le pape Nicolas V, à la demande du cardinal céda l'église Saint-André-de-Mortariis à la nation des Bretons, qui la consacrèrent à leur Saint Yves[4]. Il fut envoyé en tant que légat pontifical auprès de Charles VII, roi de France, en 1456. Il était chargé par le pape Pie II de l'engager dans une croisade contre les Turcs[1]. Dans son Histoire de l'Europe, ce pontife le qualifie d'homme d'un grand génie, d'un esprit assuré et puissant. Il mourut à Rome, en son palais du Campo de' Fiori le et fut inhumé dans la Ville Éternelle[1].
Armoiries
Notes et références
Voir aussiSources et bibliographie
Articles connexesLiens externes
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