Cette famille compte parmi ses membres des officiers, des prélats, des pairs de France, des hommes politiques et un sénéchal de Corlay[1].
Patronyme
Elle tient son nom de la terre du Boisgelin[2] (francisation du breton Coatguelen[3], qui signifie « Bois des houx »), située dans la vicomté de Pléhédel. Boisgelin a parfois été interprété de façon fantaisiste en « bois aux coqs » ou en « bois gélif », au mépris de l'étymologie d'origine.
Raoul Ier du Boisgelin, seigneur du Boisgelin et vicomte de Pléhédel, mort sans postérité
Alain Ier du Boisgelin, seigneur du Boisgelin et vicomte de Pléhédel, par héritage de son frère, marié avec N. de Cornouaille, dont :
Raoul II du Boisgelin, seigneur du Boisgelin et vicomte de Pléhédel
Raymond du Boisgelin († après 1213), partagé par son frère ainé le 30 octobre 1213. Il s'agissait de biens situés au côté droit du chemin allant de l'église de Pléhédel à Paimpol, pour en jouir sa vie durant. Comme l'avait fait leur oncle Raoul Ier du Boisgelin à leur père, Raoul II du Boisgelin se réservait le droit de reprendre les-dits biens au décès de son cadet.
Alain II du Boisgelin ( † après 1333), seigneurdu Boisgelin, et reconnut avant la Toussaint 1333, tenir en fief les pièces appelées « Le Clos du Parc » et « Le Champ de l'Évêque », sises en la seigneurie de Goëlo, provenant toutes les deux de la succession de Jeanne de Boisbilly, sa grand-mère paternelle.
Sylvestre ( † avant le 22 juin 1467), marié à Marguerite Geslin sieur de La Noë-Verte, auteur de la branche de la Noëverte. Aïeul, par son fils Mathelin & Sybille Harscouët, à François du Boisgelin, seigneur de Kervégan en Servel (fils de Charles du Boisgelin, sieur de Kervégan et de Kerveret en Lanloup & Jacquette de Coattarel, de la maison noble de Kernaudour).
Catherine ( † après le 4 avril 1418), elle partagea la succession de ses parents le 4 avril 1418,
mariée à Jean Le Serre, sieur de Keramprat,
X — Geffroy fit accord le 6 février 1418 avec Eon du Boisgelin, neveu de son arrière-grand-père Alain, accord rappelant que le dit Alain avait donné, à viager seulement, à son frère Guillaume, un clos de terre appelé « La Maladrerie », en la paroisse de Pléhédel, près du Boisgelin. De son mariage avec Jeanne de Lanloup, fille cadette de Rolland et de Mahaut Botherel, il eut entre autres Guillaume qui suit.
XI — Guillaume épousa Margelie de Kerarscouet et fit avec elle démission de leurs biens le 13 mars 1479 en faveur de leur fils aîné Jean. Sa succession fut partagée le 7 décembre 1482 entre le dit Jean et Guillaume son puîné.
XII — Jean épousa Aliette de la Forest dont il n'eut pas d'enfant. À sa mort, vers 1500, son frère Guillaume en hérita.
XII bis. — Guillaume, seigneur du Boisgelin après son frère, épousa Anne du Vieux-Chastel laquelle était veuve en 1502 et tutrice de leur fille Claude mineure. Un acte du 7 juin 1502 rapporte que Jean seigneur du Boisgelin, avec le consentement de son frère et présomptif héritier Guillaume, avait indiqué sa volonté de donner en douaire à sa femme Aliette de la Forest le manoir de Boisgelin. Claude, fille de Guillaume, ayant voulu l'exiger pour elle, ses parents : Sylvestre de Botloy son cousin germain, Pierre du Boisgelin sr. de Kerverret, Sylvestre du Vieux-Chastel son oncle, Jean Poulart sr. de Kerberzeau, décidèrent qu'une mineure n'avait que faire d'un tel manoir et le laissèrent à Aliette de la Forest.
XIII bis. — Mlle Claude, héritière de la seigneurie du Boisgelin, épousa Guillaume Poulart, sr. de Kerberzeau, avec lequel elle vivait en 1528. Elle mourut sans hoirs ; et sa succession fut recueillie par sa parente Françoise de Bothoy, fille de Sylvestre, sr. de Kerautret, et de Marguerite Le Bozec. Celle-ci, veuve sans enfant d'Yves Rolland, sr. des Landes, épousa en secondes noces en avril 1571 Gilles de Boisgelin, aïeul de Silvestre & Marguerite Geslin, second fils de Jean et de Jacquette Le Floch, qui fut inhumé le 14 mars 1579[5] « en grande congrégation de grands et nobles personnages ». Leur fils aîné Pierre hérita des biens des seigneurs du Boisgelin.
Branche de Kerdu
Devenue branche aînée après l'extinction de la branche de la Garenne :
Les membres de la famille de Boisgelin furent teneurs des fiefs :
de Boisgelin, de la Garenne, de Kerdu, de Kersa, de Kergomar, de Kergoët, de Kerabel, de Kergouat, de Kergouadon, de Kerascoêt, de Kerneven, de la Sourdière, de Kerberzeau, de Kersaliou, de la Carte, du Plessis, de la Ville-Robert, d’Equivy, de Saint-Mandé, de La Passée, de la Ville-Hélo, de Lesturgant, de Kerhulué, de Botmar, du Porzo, du Lié, de Talohet, du Kerisoet, du Trechef, du Tran, de La Villeneuve, de Keridec, de La Ville Sollon, des Loges, de Lantic, de Kerdrioly, des Gailleules, de Malleville, d’Acigné, de Kergournault, de Thenocquenel, de Kergouadan, de la Noémain, de la Toise, de La Villemarqué, de Pontrivilly, de Bellefontaine, du Bot, de la Bouévière, de La Chesnaye, de Kerbezrade, de Kerdouadan, de Kreveran, de Kerveret, de Kervégan, de Kerlabour, de Kersac, de Keruran, de Kervach, du Pommet, de Levenereuc, de La Longraye, de Roscoêt, de La Villeauber, de La Villebalin, de La Villejocelin, de La Villemorguen, de Noeverte, de Cucé, etc.
Paul Liberator de Boisgelin, Je suis de Provence et d'ailleurs, esquisse agnatique et cognatique de notre ascendance, 2012.
Paul Liberator de Boisgelin, Je suis de Bourgogne et d'ailleurs, esquisse agnatique et cognatique de notre ascendance, 2012.
Joseph de Boisgelin de Kerdu, abbé, a publié de nombreuses notices historiques et généalogiques sur la famille de Boisgelin et ses alliances.
Eugène de Boisgelin de Kerdu a publié des esquisses généalogiques sur les familles de Provence.
Charles-Eugène de Boisgelin de Pléhédel, à qui l'on doit les preuves réunies en 1778 de la famille de Boisgelin.
Jean Batel, officier de la marine marchande, à qui l'on doit un travail d'étude des archives, qui aboutira à la publication de deux ouvrages, résultat de vingt ans de passion et de patience : Maison de Boisgelin, Preuves, 425 p, 1997, et Maison de Boisgelin, Archives publiques de Bretagne, 521 p., 1999.