La famille Jacquin est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Champagne (Avenay)[2], qui entra dans l'administration royale au niveau local sous le règne du roi Louis XIV[1]. Elle se fixa en Picardie avec Gérard Jacquin (né en 1679), dont l'épouse était originaire d'Amiens, et qui y fut appelé par un oncle de sa femme pour entrer dans l’administration des domaines. Il devint directeur des domaines du roi pour la généralité d'Amiens[3]. Son petit-fils, Jean-Baptiste Jacquin, directeur des domaines à Melun, aurait pris le nom de la terre de Margerie (Marne) que ses descendants conservèrent[2] et l'aurait officiellement ajouté en complément de leur patronyme au XVIIIe siècle[4].
Cette famille compte parmi ses membres des diplomates[5], mais aussi des hauts fonctionnaires et des dirigeants de grands groupes privés.
Alain Jacquin de Margerie (1899-1979)[7] épouse Jane Ehrmann (1898-1977), fille du peintre Alexandre Ehrmann et de Rosalie Marx[7].
Pierre-Alain Jacquin de Margerie (1922-2006), administrateur attaché au secrétariat exécutif de l'OTAN[9], puis administrateur de sociétés et vice-président d'Axa[9], officier de la Légion d'honneur. Il épouse en premières noces en 1955 la comtesse Monique d'Oultremont (1926-1985), chevalier de la Légion d'honneur, fille du comte Jean d'Oultremont et d'Anne Armand, sans postérité ; puis épouse en secondes noces en 1962 Colette Taittinger (1928), officier de la Légion d'honneur, ex-épouse du capitaine Pierre Rodocanachi, fille du député Pierre Taittinger et de sa seconde épouse Anne Marie Mailly.
Patrice Rodocanachi-Jacquin de Margerie (1949), PDG de Generali et administrateur de sociétés[10], fils du capitaine Pierre Rodocanachi et de Colette Taittinger, adopté en 1962 par Pierre-Alain Jacquin de Margerie. Il épouse en premières noces Laurence Moullé-Berteaux (1935-1992), dont postérité, puis en secondes noces Anne Lefèvre d’Ormesson (1942), fille d'Olivier d’Ormesson et ex-épouse de Gabriel Armand, 4e comte Armand, avocat au barreau de Paris, associé du cabinet Goldsmith, Delvolvé & Associés.
Christophe Rodocanachi-Jacquin de Margerie (1951-2014), PDG de Total, fils du capitaine Pierre Rodocanachi et de Colette Taittinger, adopté en 1962 par Pierre-Alain Jacquin de Margerie. Il épouse Bernadette Prud'homme, dont postérité.
Jean-Marc Rodocanachi-Jacquin de Margerie (1955), fils du capitaine Pierre Rodocanachi et de Colette Taittinger, adopté en 1962 par Pierre-Alain Jacquin de Margerie. Il épouse Eugénie Chamayou, dont postérité.
Sybille Jacquin de Margerie (1965), architecte d'intérieur. Elle épouse en premières noces Didier Papeloux (1949), puis en secondes noces Gilles Riahi (1963).
Yolaine Jacquin de Margerie (1954) épouse Jacques Baignères (1953), fils du journaliste Claude Baignères et petit-fils de Jacques Baignères, diplomate et homme de lettres.
Anne Jacquin de Margerie (1942) épouse François Bujon de L'Estang (1940), ambassadeur de France aux États-Unis (1995-2002) et ancien vice-président de l'Institut Pasteur.
Anne-Lorraine Bujon de L'Estang (1970), directrice de la rédaction de la revue Esprit.
Jacqueline Jacquin de Margerie (1889-1984) épouse Félix Barreau (1878-1946), ingénieur diplômé de l'École polytechnique, général de brigade, officier de la Légion d'honneur[7].
Antonio Jacquin de Margerie (1894-1964), président de l’Association catholique franco-canadienne de la Saskatchewan, épouse Agnès Lavergne (1897-1984)[7]
Jean Jacquin de Margerie, médecin, professeur de médecine et doyen de la faculté de médecine de l'université de Sherbrooke.
Pierre Jacquin de Margerie (1861-1942), ambassadeur de France en Thaïlande (1907-09), en Chine (1909-12), en Belgique (1919-22) et en Allemagne (1922-31). il épouse Jeanne Rostand (1879-1922)[7].
Roland Jacquin de Margerie (1899-1991), ambassadeur de France auprès du Saint-Siège de 1956 à 1959, en Espagne de 1959 à 1962, et en Allemagne de l'Ouest de 1962 à 1965, officier de la Légion d'honneur. Il épouse Jenny Fabre-Luce (1896-1991), sœur du journaliste Alfred Fabre-Luce, fille d'Edmond Fabre-Luce, vice-président du Crédit lyonnais, et d'Henriette Germain[7], fille d'Henri Germain, fondateur du Crédit lyonnais.
André Delavenne, Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne, Paris, éditions SGAF, 1954, tome I, p. 236-238
B. Auffray, Pierre de Margerie (1861-1942) et la vie diplomatique de son temps, Paris, C. Klincksieck, 1976.
Roland de Margerie, Tous mes adieux sont faits, Mémoires inédits de Roland de Margerie, édition en 5 volumes préparée par Laure de Margerie-Meslay, New York, 2012.
Muriel Boselli, L'Énigme Margerie, Paris, Robert Laffont, 2016.