D'hermine, à trois annelets de gueules, enlacés en triangle, les chatons garnis, le 1er de la tiare, le 2e de la couronne impériale, et le 3e d'une louve.[1]
La famille Armand est une famille française originaire de Champagne. Elle reçoit un bref pontifical en 1867, confirmé en 1868. Elle appartient ainsi à la noblesse pontificale.
Elle compte parmi ses membres des hommes politiques et des diplomates, ainsi qu'un commandant du 2e bureau de l'État-Major général.
La famille Armand appartenait à « la meilleure société parisienne » au début du XXe siècle[4]. Elle se distingua notamment par Ernest Armand, fils de l'homme politique Jean-François Armand, qui fut ministre plénipotentiaire à Rome en 1867. Lors de l'invasion des États pontificaux par Garibaldi, Ernest Armand défendit en même temps l'existence du Saint-Siège et la dignité de la France qui avait garanti par traité l'intégrité des États romains. Le pape Pie IX le récompensa alors pour ces conseils donnés au Saint-Siège qui permirent de préserver Rome. Il fut ainsi « créé comte romain par un bref des plus flatteurs, en date du 26 novembre 1867, et ce titre héréditaire lui fut confirmé par décret impérial le 4 juillet 1868 »[1].
On trouve également parmi ses membres un officier du 2e bureau de l'État-Major général, Abel Armand, fils de Ernest Armand. Sorti deuxième de la promotion de Madagascar (1883-1885) de Saint-Cyr, il fut chargé pendant la Première Guerre mondiale d'engager des pourparlers secrets avec l'Autriche en vue d'une paix séparée. Pendant plusieurs mois, d'août 1917 à février 1918, il s'entretiendra à ce sujet avec le comte austro-hongrois Nikolaus Revertera von Salandra, délégué par le dernier empereur d'Autriche et dernier roi de Hongrie, Charles Ier[4].
Filiation
Ci-dessous, une filiation simplifiée de la famille Armand :
Ernest Armand (1829-1898), 1er comte Armand, diplomate, marié avec Victoria Rainbeaux, fille d'Émile Rainbeaux (puis en secondes noces avec Anne de Gontaut-Biron, fille d'Élie de Gontaut-Biron, sans postérité) :
Abel Armand (1863-1919), 2e comte Armand, officier militaire puis administrateur de sociétés, marié avec Françoise Sauvage de Brantes, arrière-petite-fille de Jean-Gérard Lacuée, comte de Cessac, et de François-Dominique Mosselman. Ils ont cinq enfants, dont :
Roger Armand (1893-1981), 3e comte Armand, marié en 1937 avec Jacqueline de Lévezou de Vesins (1908-). Ils ont quatre enfants, dont :
Gabriel Armand (1942), 4e comte Armand, avocat au barreau de Paris, associé du cabinet Goldsmith, Delvolvé & Associés, marié en 1964 avec Anne Lefèvre d’Ormesson (1942)[5], fille d'Olivier d’Ormesson, dont trois enfants.
Les armes de la famille se blasonnent ainsi : D'hermines, à trois annelets de gueules enlacés en triangle, les chatons garnis : le premier d'une tiare, le second d'une couronne impériale, le troisième d'une louve.[1]
↑ abcd et eLouis de Magny, Armorial des comtes romains, Paris, Archives de la Noblesse, (lire en ligne)
↑E. de Séréville et F. de Saint-Simon, Supplément au Dictionnaire de la Noblesse française, Paris,
↑Réunion de la Noblesse Pontificale, Annuaire des membres au 1er mars 2013
↑ a et bMichaël Bourlet, « Le deuxième bureau et la diplomatie secrète : les négociations Armand-Revertera de 1917 », Guerres mondiales et conflits contemporains, Presses Universitaires de France, , p. 33 à 49 (lire en ligne)
↑Gabriel Armand et Anne d'Ormesson divorcent et Anne se remarie en 1993 avec Patrice Rodocanachi-Jacquin de Margerie (1949), veuf de Laurence Moullé-Berteaux (1935-1992), fils du capitaine Pierre Rodocanachi et de Colette Taittinger, et adopté en 1962 par le second époux de cette dernière, Pierre-Alain Jacquin de Margerie, administrateur civil affecté à l'OTAN, puis directeur de compagnie d'assurances.