Eusebio de Gorbea Lemmi, né à Madrid le et mort le à Buenos Aires, est un militaire et écrivain espagnol. Il est l'époux de l'écrivaine Elena Fortún[1].
Biographie
Né à Madrid au sein d'une famille aisée, il fait ses études au collège madrilène de San Isidro[2]. Il entre ensuite dans l'armée, intégrant l'Académie de Tolède. Il devient deuxième lieutenant à l'âge de dix-sept ans[3].
En 1905, il publie son premier livre, Florículas cariátides, un recueil de poésie satirique[4].
Le 8 mai 1906, il épouse l'écrivaine Elena Fortún[5]. Le couple a eu deux fils : Luis (1908-1954) et Manuel (1909-1920).
Eusebio poursuit une carrière militaire et littéraire importante jusqu'à sa retraite, obtenue durant la République espagnole. Mais lorsqu'éclate la guerre d'Espagne, en 1936, il demande à réintégrer l'armée en tant qu'actif pour combattre les troupes nationalistes. Il est alors nommé directeur de l'École d'Aviation de Barcelone.
Lors de la Retirada, en 1939, il doit fuir avec son fils par les Pyrénées. Interné tout d'abord au camp de concentration du Boulou[6], il rejoint son épouse Elena à Paris[7].
Le 19 octobre 1939, depuis La Rochelle, le couple embarque sur le Massilia avec de nombreux intellectuels et artistes républicains lors d'une épopée qui les mène jusqu'à Buenos Aires[8].
Les exilés arrivent en Argentine le 5 novembre 1939[9],[10]. Dans ce pays, il devient principalement traducteur en espagnol d'œuvres écrites notamment en français[11].
↑(es) García Carretero, « El archivo personal de Elena Fortún en la biblioteca de la Real Academia Española. Un fondo desconocido. », Boletín de información lingüistica de la RAE, no 11, , p. 138 (lire en ligne)
↑Cf. María del Mar Antón Cabello & José Antonio Molero, op. cit.
↑(es) Bárbara Ortuño Martínez, « « En busca de un submarino ». Crónica a bordo del buque insignia del exilio republicano en Argentina: el Massilia », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 9, (ISSN1957-7761, DOI10.4000/ccec.4242, lire en ligne, consulté le )
↑(es) García Carretero, « El archivo personal de Elena Fortún en la biblioteca de la Real Academia Española. Un fondo desconocido. », Boletín de información lingüistica de la RAE, no 11, , p. 137 (lire en ligne)
↑(es) García Carretero, « El archivo personal de Elena Fortún en la biblioteca de la Real Academia Española. Un fondo desconocido. », Boletín de información lingüistica de la RAE, no 11, , p. 161 (lire en ligne)
↑(es) García Carretero, « El archivo personal de Elena Fortún en la biblioteca de la Real Academia Española. Un fondo desconocido. », Boletín de información lingüistica de la RAE, no 11, , p. 136 (lire en ligne)