Escadrons de ligne du Levant

Escadrons de ligne du Levant
Image illustrative de l’article Escadrons de ligne du Levant
Représentation de l'insigne des escadrons de ligne du Levant

Création 1926
Dissolution 1945
Pays Drapeau de l'État de Syrie État de Syrie
 République syrienne
Branche Troupes auxiliaires du Levant
puis troupes spéciales du Levant
Type Escadrons de cavalerie
Rôle Cavalerie
Garnison Homs, Hama
Guerres Seconde Guerre mondiale

Les escadrons de lignes du Levant sont une unité de cavalerie des troupes spéciales du Levant, recrutés en Syrie et au service du mandat français en Syrie et au Liban. Après avoir combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, ils sont rattachés en 1945 à l'Armée syrienne.

Création et différentes dénomination

  • 1926 : création des 1er, 2e, 3e et 4e escadrons de ligne du Levant
  • 1934 : dissolution des 1er et 2e escadrons
  • 1939 : formation du groupement de cavalerie de ligne du Levant regroupant les 3e et 4e escadrons
  • août 1945 : les escadrons de ligne du Levant passent dans l'Armée syrienne

Historique

Formation

Les escadrons de ligne du Levant sont créés le lorsque les trois régiments mixtes syriens de la Légion syrienne sont dissous[1]. En 1930, lorsque la Légion syrienne donne naissance aux troupes spéciales du Levant, les quatre escadrons regroupent 550 hommes[2].

Garnisons et opérations

Les escadrons servent à la fois dans le Nord et le Sud de l'État de Syrie. Les 1er et 2e escadrons sont dissous en 1934, les 3e et 4e escadrons subsistent, en garnison à Homs et Hama[1].

Le , les deux escadrons sont regroupés avec le peloton spécial d'automitrailleuses no 1 au sein du groupement de cavalerie de ligne du Levant[1].

Le groupement et ses deux escadrons sont engagés dans la campagne de Syrie aux côtés des forces vichystes[3]. Ils passent après la capitulation vichyste aux forces françaises libres[4] puis en août 1945 à l'Armée syrienne.

Uniforme et équipement

Dîner entre officiers syriens, français et britanniques en mai ou juin 1942 (dessin d'Anthony Gross (en)). Les militaires effectuant le service appartiennent à un escadron de ligne.

Uniforme

Les cavaliers des escadrons de ligne du Levant portent, à l'exception de la coiffure, un uniforme semblable à celui des chasseurs d'Afrique : vareuse et pantalon-culotte de cavalerie en drap kaki, manteau de cavalerie kaki clair, vareuse de campagne, pantalon-culotte de cavalerie et gandoura en toile kaki clair. Les cavaliers portent également un ceinturon-baudrier saharien, et une ceinture rouge autour de la taille[1].

Dessin d'un képi de capitaine français du 3e escadron : bandeau bleu ciel, turban et calot garance, marques de grade, nœud hongrois (à quatre branches), fausse jugulaire, croissant et numéro de l'escadron argent.

La coiffure est un chèche kaki en tenue de service et un keffieh de soie blanche avec agal noir en tenue de sortie ou de cérémonie[1]. Les officiers et adjudants portent un képi à bandeau bleu ciel. Pour les Français, le turban et le calot du képi sont garance et les officiers syriens se distinguent par la couleur kaki du calot et du turban du képi, avec sur le dessus un nœud hongrois à cinq branches (et non quatre) sur le haut du képi. Ils adoptent dans la pratique le même képi que leurs homologues français[5].

Les pattes de collet sont violettes avec deux soutaches bleu ciel. Le numéro de l'escadron et le croissant sont argentés[5]. Une autre étude indique que dans les années 1930 les pattes de collet sont bleu ciel, chargées du numéro d'escadron inscrit dans un croissant violet, avec deux soutaches[1].

Les galons de grade sont argentés pour les officiers et jonquille (jaune) pour les hommes de la troupe. À partir de 1936, les cavaliers portent sur la poitrine gauche un insigne commun aux deux escadrons et fabriqué par la maison Arthus Bertrand : une tête de cheval inscrite dans un croissant, portant l'inscription Cavalerie de ligne[1].

Équipement

Le harnachement des chevaux et l'armement est celui du reste de la cavalerie française. Les cavaliers de ligne sont les seules troupes autochtones à porter le sabre de cavalerie[1].

Références

  1. a b c d e f g et h Jacques Sicard, « Les cavaliers du Levant et leurs insignes (1) », Armes Militaria Magazine, Histoire & Collections, no 68,‎ , p. 46-51
  2. Jean-David Mizrahi, « Chapitre XI. Hésitations et stabilisation du pouvoir mandataire (1925-1931) », dans Genèse de l’État mandataire : Service des renseignements et bandes armées en Syrie et au Liban dans les années 1920, Éditions de la Sorbonne, coll. « Internationale », , 369–414 p. (ISBN 979-10-351-0372-9, lire en ligne)
  3. Liste d'unités combattantes de l'armée du Levant : opérations du 8 juin au 12 juillet 1941., coll. « Bulletin officiel des armées » (lire en ligne)
  4. Bernard Le Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0367-6, lire en ligne), p. 77
  5. a et b Éric Dagnicourt, « L'officier français des années 1920: V - La grande tenue et la tenue des ville des troupes spéciales du Levant », Armes Militaria Magazine, no 163,‎ , p. 38-41

Voir aussi

 

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