Ce mensuel est un magazine masculin axé sur des interviews de stars, le décryptage du monde des médias et de la télé-réalité, ainsi que des enquêtes sur des faits de société.
Les couvertures mettent en scène quasi-exclusivement des stars féminines. Certaines d'entre elles ont posé partiellement dénudées à l'intérieur du magazine[1],[2].
Histoire
Entrevue est créé en 1992 par Thierry Ardisson[3] et Gérard Ponson. Au départ, le magazine s'appelle Interview, mais Ardisson doit le rebaptiser un an plus tard Entrevue après un procès pour plagiat perdu intenté par le magazine américain Interview[4].
Lancé au prix de 18 F le numéro, Entrevue atteint les 200 000 exemplaires mensuels l'année de son lancement. 455 000 exemplaires sont vendus chaque mois en 2001. Thierry Ardisson a entre-temps vendu ses parts en 1995[4].
En 2004, Entrevue est récompensé aux Étoiles de l'OJD[5], récompensant la hausse de ses ventes.
En 2009, à la suite de la baisse des ventes de la presse papier, la société éditrice du magazine, la SCPE, est placée en redressement judiciaire le 14 septembre 2009[6], puis en liquidation judiciaire le 22 février 2012 par le Tribunal de Commerce de Paris[7],[8]. L'activité du magazine peut néanmoins se poursuivre, à la suite de son acquisition par Jean-Claude Cochi en avril 2012[9]. La même année, Jean-Claude Cochi est accusé d'escroquerie en Suisse[10] et ne reste à la tête du magazine que 3 ans.
En 2015, le magazine est racheté par la société Entrechoc[11], détenue majoritairement par l'éditeur Michel Birnbaum, avec le soutien des salariés, à la suite d'un jugement du tribunal de commerce de Paris en date du 20 février 2015.
Le magazine a fait l'objet de plusieurs condamnations judiciaires pour atteinte au droit à l'image et contrefaçons :
Le , Geneviève de Fontenay, la présidente du Comité Miss France, demande sur Europe 1 que Valérie Bègue rende son titre à la suite de la publication dans le magazine Entrevue[13] de photographies en poses suggestives. L'existence de ces photos prouve en effet une infraction à une clause du règlement du concours des Miss France. Gérard Ponson, éditeur d'Entrevue, et sa société, sont condamnés à 10 000 € d'amende chacun pour contrefaçon, les photos ayant été publiées sans autorisation[14].
Le , la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre a condamné Michel Alvès da Cunha à 50 000 F d'amende, sanctionnant ainsi un reportage truqué intitulé « Banlieues, la chasse aux flics est ouverte »[15],[16].
Le , le magazine est condamné à 7 000 € d'amende pour avoir publié des photos érotiques de Kelly Bochenko, Miss Île-de-France 2009, elle a cependant été déboutée de sa demande de faire retirer les exemplaires des kiosques[17]. Son avocat est alors Laurent-Franck Liénard[18].