Embres-et-Castelmaure
Embres-et-Castelmaure Écouter est une commune française, située dans le Sud-Est du département de l'Aude en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Barrou, la rivière Tarrasac, le ruisseau de Nouvelle et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « Corbières orientales » et les « basses Corbières ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. Embres-et-Castelmaure est une commune rurale qui compte 158 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 413 habitants en 1886. Ses habitants sont appelés les Embrésiens ou Embrésienne. Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : la chapelle Saint-Félix de Castelmaure, inscrite en 1948. GéographieLocalisationEmbres-et-Castelmaure est une commune située dans les Corbières, sur le terroir Corbières (AOC). Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont Feuilla, Fraissé-des-Corbières, Saint-Jean-de-Barrou, Tuchan, Villeneuve-les-Corbières et Opoul-Périllos. Géologie et reliefEmbres-et-Castelmaure se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2]. HydrographieLa commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Barrou, la rivière Tarrasac, le ruisseau de Nouvelle, le ruisseau de Bidaula, le ruisseau de Madaychou, le ruisseau de Roujou, le ruisseau des Agasses, le ruisseau de Saint-Bernard, le ruisseau des Arbres Blancs et le ruisseau des Pézès, qui constituent un réseau hydrographique de 26 km de longueur totale[5],[Carte 1]. Le Barrou, d'une longueur totale de 16,2 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers l'est puis se réoriente au nord. Il traverse la commune et se jette dans la Berre à Durban-Corbières, après avoir traversé 4 communes[6]. La rivière Tarrasac, d'une longueur totale de 11,7 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers le sud. Elle traverse la commune et se jette dans le Verdouble à Paziols, après avoir traversé 3 communes[7]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[9]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 641 mm, avec 6,3 jours de précipitations en janvier et 2,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Durban-Corbières à 6 km à vol d'oiseau[10], est de 15,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 701,0 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13]. Milieux naturels et biodiversitéRéseau Natura 2000Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive oiseaux[15] : :
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristiqueL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[18] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[18] :
UrbanismeTypologieAu , Embres-et-Castelmaure est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[25],[26]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (76,1 %), cultures permanentes (10,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), forêts (3 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Risques majeursLe territoire de la commune d'Embres-et-Castelmaure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29]. Risques naturelsLe retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 34,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 176 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 161 sont en aléa moyen ou fort, soit 91 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3]. Risque particulierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Embres-et-Castelmaure est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31]. HistoirePolitique et administrationDécoupage territorialLa commune d'Embres-et-Castelmaure est membre de la communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Claira. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[32]. Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Narbonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 1]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Corbières pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 1], et de la première circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 2010[33]. Liste des mairesDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35]. En 2022, la commune comptait 158 habitants[Note 4], en évolution de +3,95 % par rapport à 2016 (Aude : +2,65 %, France hors Mayotte : +2,11 %). ÉconomieRevenusEn 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 81 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 135 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 300 €[I 2] (19 240 € dans le département[I 3]). Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 77 personnes, parmi lesquelles on compte 70,1 % d'actifs (61 % ayant un emploi et 9,1 % de chômeurs) et 29,9 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France. La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 59 emplois en 2018, contre 48 en 2013 et 44 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 51, soit un indicateur de concentration d'emploi de 115,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 42 %[I 8]. Sur ces 51 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 39 travaillent dans la commune, soit 77 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 74,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 21,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10]. Activités hors agriculture10 établissements[Note 7] sont implantés à Embres-et-Castelmaure au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 10 entreprises implantées à Embres-et-Castelmaure), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12]. AgricultureLa commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[38]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[39].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 39 lors du recensement agricole[Note 9] de 1988 à 27 en 2000 puis à 22 en 2010[39], soit une baisse de 44 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[41]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 339 ha en 1988 à 346 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 9 à 16 ha[39]. Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Héraldique
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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