Coustaussa est une commune rurale qui compte 51 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 208 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Coustaussans ou Coustaussanes.
La Sals, d'une longueur totale de 19,9 km, prend sa source dans la commune de Sougraigne et s'écoule d'est en ouest, puis vers le nord, puis à nouveau vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Aude à Couiza, après avoir traversé 5 communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 953 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,6 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[14] :
les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Coustaussa est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), cultures permanentes (6,9 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 38 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 38 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 3].
Il semble, comme dans de nombreux sites de la région, qu'un site wisigoth existe en ce lieu dès 730. Plus tard, au XIe siècle, un village fortifié semble construit sur le plateau: "Villam quae vocatur Constantium".
En 1157, à la demande du Vicomte de Trencavel, un castellum est construit sur un éperon avancé de la vallée de Sals. Ce château fut confié à Pierre de Villar[25].
Au XIIe siècle, la seigneurie et la forteresse de Coustaussa, tenue par la famille de Villar, sont occupés sans combat en 1210 par Simon IV de Montfort qui commande les armées croisées contre les Albigeois. À l'automne 1211, le soulèvement de Castelnaudary poussa le seigneur de Coutaussa à se rebeller contre les "envahisseurs". Montfort dut assiéger le castellum. Il fit massacrer la garnison, piller et brûler le village[26].
En 1212, le territoire est confié à la famille de Montesquieu de Sault seigneur de Roquefort de Sault, plus "sage" que son ancien propriétaire. Le château ne fut plus jamais inquiété par des"ennemis".
Au XIVe siècle, elle était entre les mains de la famille de Fenouillet. En 1367, par le mariage de Géraude de Fenouillet avec Saïx de Montesquieu, la seigneurie passa aux Montesquieu qui la conservèrent jusqu'à la Révolution[27].
Dans la nuit du au , le curé du village, Antoine Gélis, fut sauvagement assassiné par des inconnus ; ce meurtre, peut-être relié à l'affaire de Rennes-le-Château, n'a pas été élucidé mais conserve sa part de mystère : l'abbé Gélis disposait de sommes particulièrement importantes dissimulées dans toute la maison et qui ne furent pas dérobées, alors que des documents furent certainement emportés par les meurtriers. Sa tombe se trouve dans l'ancien cimetière du village.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2021, la commune comptait 51 habitants[Note 4], en évolution de +2 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 30 personnes, parmi lesquelles on compte 80 % d'actifs (63,3 % ayant un emploi et 16,7 % de chômeurs) et 20 % d'inactifs[Note 5],[I 2]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 5]. Elle compte 1 emplois en 2018, contre 1 en 2013 et 3 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 19, soit un indicateur de concentration d'emploi de 5,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,8 %[I 6].
Sur ces 19 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 travaillent dans la commune, soit 5 % des habitants[I 7]. Pour se rendre au travail, 94,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 5,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 8].
Activités hors agriculture
3 établissements[Note 6] sont implantés à Coustaussa au [I 9].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 66,7 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 3 entreprises implantées à Coustaussa), contre 32,3 % au niveau départemental[I 10]. Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2010 (douze en 1988)[34].
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[11].
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[23].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )