Dornier Do 24

Dornier Do 24
Vue de l'avion.
Dornier Do 24K-1 (s/n X-1, c/n 761) de la Marineluchtvaartdienst (Aéronautique navale néerlandaise) en vol (1938-1939).

Constructeur Dornier
Aviolanda (en)
SNCAN
Rôle Hydravion à coque de patrouille maritime et secours en mer
Statut Retiré du service actif
Premier vol
Mise en service
Nombre construits 279 exemplaires (de 1937 à 1945)
Équipage
6 (pilote, copilote, navigateur-radio, mitrailleur x3)
Motorisation
Moteur Bramo 323R-2 Fafnir (en)
Nombre 3
Type Moteur en étoile à 9 cylindres
Puissance unitaire 940 ch (701 kW)
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 27,00 m
Longueur 21,89 m
Hauteur 5,75 m
Surface alaire 108,0 m2
Masses
À vide 10 600 kg
Avec armement 16 200 kg
Performances
Vitesse de croisière 264 km/h
Vitesse maximale 340 km/h
Plafond 6 300 m
Rayon d'action 1 350 km
Armement
Interne 1 canon Hispano-Suiza HS-404 de 20 mm en tourelle dorsale
2 mitrailleuses MG 15 de 7,92 mm en tourelles avant et arrière
Externe 12 bombes de 50 kg

Le Dornier Do 24 est un hydravion à coque allemand de la Seconde Guerre mondiale.

Histoire

Le trimoteur Do 24, qui reprenait la formule en vogue de l'hydravion à aile parasol (une aile suspendue au-dessus de l'avion par des mâts), effectua son premier vol en juillet 1937. Un accord de fabrication sous licence fut peu après conclu avec les Néerlandais. Un petit nombre de Do 24K construits en Allemagne furent livrés à la Luftwaffe. La production de l'appareil aux Pays-Bas se poursuivit après l'invasion du pays par les Allemands. Elle fut également assurée en France occupée par CAMS. Les Do 24 assurèrent principalement des missions de sauvetage en mer (Do 24N-1), de patrouille maritime et de transport (Do 24T-1 et T-2). Certains appareils parmi les 255 construits terminèrent leur carrière au sein de la RAAF, de la force aérienne suédoise, du service de sauvetage en mer espagnol ou de la Marine française.

À partir de , la France fut contrainte de faire fabriquer par la SNCAN à Sartrouville six avions par mois. Elle en fabriqua au total 46 pour la Luftwaffe. Après la Libération, elle continua à en fabriquer pour l'Aéronavale qui en utilisa 40 exemplaires entre la fin de 1944 et septembre 1953.

En plus de la Luftwaffe, seule l'Espagne a reçu des Do 24. L'Allemagne assiégée et son territoire s'amenuisant n'en ayant plus besoin, 12 exemplaires furent livrés à l'Espagne à l'été et en automne 1944. Convoyés d'Allemagne à Pollença (Majorque), ils furent utilisés jusque dans les années 1970 pour des missions de reconnaissance et de sauvetage en Méditerranée et au-dessus de l'Atlantique. Tous les avions existant encore font partie de ce lot.

Un seul exemplaire appartenant à l'unité de sauvetage Seenotgruppe 81 rejoignit la Suède à partir de Nest en Poméranie, piloté par un mécanicien accompagné de sa fiancée fin . La Suède l'acheta et le mit en œuvre jusqu'en 1951.

Un autre Do 24, qui était parti de Windau le et avait rejoint la Suède fut remis à l'Union soviétique avec son équipage et les occupants fuyant les pays baltes, ce qui avait provoqué un tollé d'indignation en Suède à l'époque.

Utilisateurs

Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau de la Norvège Norvège
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau de la Suède Suède

Variantes

Do.24 ATT restauré et remotorisé
Do 24K-1
Production suisse et sous-licence néerlandaise, 36 construits.
Do 24K-2
Production sous licence néerlandaise et propulsé par 3 moteurs Wright R-1820-G102 de 746 ch. 1 construit.
Do 24N-1
Production néerlandaise du Do.24K-2 pour la Luftwaffe pour le secours maritime et propulsé par 3 moteurs Wright R-1820-G102 de 746 ch, 11 conversions.
Do 24T-1
Production françaises, 48 construits.
Do 24T-1
Production néerlandaise pour la Luftwaffe motorisé par 3 moteurs BMW Bramo 323 (en)R-2, 159 construit (incluant T-2 et T-3).
Do 24T-2
Do 24T-1 avec des modifications mineures.
Do 24T-3
Do 24T-1 avec des modifications mineures.
Do 24 ATT
Conversion après-guerre après restauration avec 3 moteurs Pratt & Whitney Canada PT6A-45 turbocompressés, 1 conversion.
Do 318
Un Do.24T modifié en 1944 avec un système de contrôle de la couche limite.

Les chiffres de construction des Do 24 de 1937 à 1947[3]:

Version Dornier Aviolanda SNCAN Total Livraison
Prototype 3     3
K-1 28     28 Janvier 1938 à septembre 1939
K-2 1 7   8 Décembre 1939 à mars 1940
N   13   13 Juillet 1940 à 1941
T-1   11   11 Août 1941 à octobre 1941
T-2   38   38 Novembre 1941 à septembre 1942
T-3   125 47 172 Octobre 1942 à septembre 1944
Do-24     40 40 de 1945 à 1947
Total 32 194 87 313

Le Do 24 ATT

Un exemplaire espagnol des années 1930 a été remotorisé avec trois turbopropulseurs Pratt & Whitney of Canada PT6A-45B de 1 125 ch entrainant des hélices à cinq pales Hartzell et rebaptisé Do ATT. Les ailes ont été modernisées (nouveau profil plus efficace). Le premier vol de l'appareil (immatriculé D-CATD) eut lieu le . En 1992, cet appareil fut remis à un musée mais depuis début 2003 il revole à nouveau et est utilisé aux Philippines par South East Asian Airlines. En 2004, Iren Dornier (de), un petit-fils du fondateur de l'entreprise entreprit un Tour du monde (rapport) avec lui.

Un Do 24
Le Do 24 V-3 lors des essais en haute mer

Liens externes

Références

  1. James A. Broshot, « Dutch Air Force Order of Battle in the Dutch East Indies, 30 novembre 1941 », Forgotten Campaign: The Dutch East Indies Campaign 1941-1942
  2. (en) « < CRASH OF A JAPANESE FIGHTER AIRCRAFT DESTRUCTION OF FIFTEEN FLYING BOATS TWO B-17 FLYING FORTRESSES TWO B-24 LIBERATORS TWO LOCKHEED HUDSONS TWO DC-3'S AND A LOCKHEED LODESTAR ON 3 MARCH 1942 DURING A JAPANESE AIR RAID ON BROOME< », sur "Australia @ War" WWII Research Products, (consulté le ).
  3. Bundesarchiv/Militärarchiv Freiburg, RL 3, Produktionsprogramme und Übernahmen durch die Luftwaffe. Geldhof, N.: 70 Jaar Marineluchtvaartdienst, Leeuwarden 1987

Bibliographie

  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Multiguide aviation – Les avions : 3/ la seconde guerre mondiale – France, Allemagne, Angleterre, etc., Elsevier Sequoia, , 320 p. (ISBN 978-2-80030245-4), p. 144.

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