Fille d'un professeur de rhétorique[1], Désirée Pacault nait à Beaune le 11 pluviôse de l'an 6[2].
Installée à l'hôtel d'Aligre, au 123 rue Saint-Honoré à Paris, elle vend en 1825 l'ouvrage Le Participe français mis à la portée de tous les âges, écrit par l'institutrice A. Riby[3] et réédité en 1829[4]. Elle obtient un brevet de libraire le et édite en 1831 le prospectus Écho littéraire, album poétique[5].
Membre en 1831 de l'Athénée des arts, sciences et belles lettres de Paris, en 1832 de la Société d'enseignement universel[2], elle intervient le lors d'une soirée littéraire de l'Athénée des arts pour y lire un de ses textes intitulé « L'Inspiration[6] ».
En 1837, elle écrit un poème en l'honneur du mariage du duc d'Orléans et d'Hélène de Mecklembourg-Schwerin[7]. En décembre, elle remplace Théodore Poupin comme rédactrice en chef de La Capricieuse, journal des modes parisiennes, où elle donne davantage de place à la critique des spectacles[8]. En 1838, elle est critique littéraire pour la revue La France littéraire.
Membre en 1839 des académies des sciences de Vienne et des lettres de Florence[9], en 1840 de l'Académie des sciences de Sienne (première femme membre), en 1846 de la Société des artistes musiciens de Paris[2], elle obtient en 1842 une médaille d'argent de la Société racinienne[10] pour une cantate en l'honneur de Racine[11].
Franc maçonne, elle met en musique certains de ses poèmes, comme « C'étaient les cieux » qu'elle dédie à la loge Les Amis fidèles de l'Orient de Paris[12],[13]. Elle compose aussi des mélodies sur des poèmes d'Alphonse de Lamartine et de Jean Reboul[2].
Une ode à Luís de Camões qu'elle a écrite, mise en musique par Georges O'Kelly, est chantée lors d'une fête littéraire et artistique organisée à Paris le 10 juin 1880, pour le trois-centième anniversaire de la mort du poète portugais[14],[15].
La chanson Petite fleur des bois, que Désirée Pacault a écrite, mise en musique par Francesco Masini, a eu un grand succès en France[16]. Elle est enregistrée en 2017 dans le CD Les Compositrices oubliées[17],[18].
Les archives de Désirée Pacault sont conservées aux archives municipales de Beaune[2],[12].
Épithalame en l'honneur du mariage contracté entre LL. AA. RR. Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri, duc d'Orléans et Hélène-Louise-Élisabeth, princesse de Mecklembourg-Schwérin, Paris, impr. de F. Malteste, (présentation en ligne)
Sélam musical, album de chant pour l'année 1848, composé de vingt-huit morceaux de genres différents, tels que : romances, nocturnes, cantates, scènes, etc. ; paroles et musique de Mlle Désirée Pacault, Paris, Librairie espagnole de Mme Smith, (présentation en ligne)
Petites Fleurs ! Paroles et musique de Melle Désirée Pacault, Paris, imp. de L. Parent, (présentation en ligne)
L'Echo du val de Chamouni ! Chansonnette, avec accompagnement de violon ou hautbois, paroles de Mme D. Pacault, musique de A. Thys, Paris, Mme Espinasse, (présentation en ligne)
Racine ! Cantate..., paroles de Melle D. Pacault, musique de P. Riballier, Paris, Mme Lemoine, (présentation en ligne)
Petite Fleur des bois ! Chansonnette, paroles de Mme Désirée Pacault, musique de F. Masini, Paris, Lemoine, (présentation en ligne, lire en ligne) ; chansonnette enregistrée dans le CD Les compositrices oubliées, Sylvie Monot (mezzo soprano), Armelle Verguet (clarinette et saxophone soprano), Mathilde Verguet (piano), Dijon : ClairObscur Lyrique, 2017[18]
↑« Épithalame de mademoiselle Pacault », Le Figaro, (lire en ligne)
↑Jean Watelet, La presse illustrée en France, 1814-1914: thèse pour le Doctorat d'Etat en Sciences politiques, Régime 1974, Presses universitaires du Septentrion, (ISBN978-2-284-00901-6, lire en ligne)
↑Le Globe : archives générales des sociétés secrètes non politiques, Le Globe, (lire en ligne), p. 18
↑ a et bLe Globe : archives générales des sociétés secrètes non politiques, Le Globe, (lire en ligne), p. 432
↑« Lettres, sciences et beaux-arts », La France : politique, scientifique et littéraire, , p. 3 (lire en ligne)
↑« Nouvelles », Le Mémorial diplomatique : journal international, politique, littéraire et financier, no 27, dix-septième année, , p. 397 (lire en ligne)
↑Émile Marsy, « Derrière la toile », Le Rappel, , p. 3 (lire en ligne)
↑Sylvie Monot, Armelle Verguet et Mathilde Verguet, Les Compositrices oubliées, Dijon, ClairObscur-Lyrique, (lire en ligne)