Démographie de la PicardieAu 1er janvier 2006, le nombre d'habitants de la région de Picardie était estimé à 1 886 000 habitants, soit 3,2 % de la population de la France métropolitaine. Le rythme de croissance démographique de la région est un des plus faibles du pays (+ 0,22 % par an depuis 1999), et ce malgré la fécondité des femmes picardes qui dépasse 2 enfants depuis 2005, fait rarissime en Europe. L'accroissement modeste de la population de la région est totalement dû au solde naturel (+ 0,44 % par an), le solde migratoire étant négatif[1]. Évolution de la population
Sources : INSEE[2],[3] et IAURIF[4]. Malgré un solde naturel toujours largement positif, depuis 1990, la croissance démographique de la région s'est nettement ralentie, étant donné la forte émigration qui la frappe. Seul le département de l'Oise progresse encore réellement. Ceci est dû à sa proximité avec l'Île-de-France. La partie méridionale du département fait en effet partie de la couronne périurbaine de l'aire urbaine de Paris, et recueille les bénéfices de l'étalement continuel de cette dernière. En d'autres termes, c'est la seule partie de Picardie qui soit une zone d'immigration.
Mouvement naturel de la populationÉvolution des naissances et des décèsLes chiffres suivants sont fournis par l'INSEE[7],[8].
Fécondité par départementLe nombre moyen d'enfants par femme ou indice conjoncturel de fécondité a évolué comme suit pour chaque département et pour l'ensemble de la Picardie :
La Picardie est avec la région des Pays de la Loire la région la plus féconde de France. Deux départements sur trois présentent un taux de fécondité supérieur à 2 (l'Aisne et l'Oise), ce qui veut dire que les femmes y ont en moyenne plus de deux enfants, fait devenu rarissime en Europe. Le département de la Somme cependant ne suit pas le mouvement, étant donné que la faible fécondité de l'agglomération d'Amiens tire le département vers le bas. À la suite de quoi, la région n'avait pas encore dépassé la barre des deux naissances par femme en 2003. Les données de fécondité postérieures à 2003 sont malheureusement fort fragmentaires. L'INSEE révèle cependant qu'en 2005, la fécondité de la Picardie a enfin dépassé le seuil du taux de fécondité de 2,0, de même que quatre autres régions[12], avec en tête les Pays de la Loire. Il s'agit du Nord-Pas-de-Calais, de la Picardie, de la Franche-Comté et de la région Centre. La Picardie garderait ainsi sa place en tête des régions les plus fertiles du pays. Répartition des naissances par nationalité de la mèreLes chiffres suivants sont fournis par l'INSEE pour l'année 2004[13] :
Les naissances hors-mariage sont largement majoritaires dans la région, mais uniquement pour les mères de nationalité française. Par contre chez les étrangères, c'est totalement l'inverse, et surtout chez les femmes de tradition musulmane. Les naissances de mère étrangère ne constituent que 6,2 % du total, contre près de 12 % pour l'ensemble de la métropole. Ces naissances de mère étrangère sont cependant assez nombreuses proportionnellement au fort petit nombre d'étrangers (3,5 % de la population de la région) Immigrés et étrangersPar immigré on entend quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité étrangère. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France. Nombre d'étrangers et d'immigrés en PicardieAu recensement de 1999, les étrangers et les immigrés se répartissaient comme suit en France et en région Picardie :
Notons qu'en Picardie le nombre d'immigrés a régulièrement baissé depuis 1982, passant de 87 010 en 1975 à 81 156 en 1999. Ventilation des immigrés par région du monde et pays de naissancePays de naissance des immigrés vivant en Picardie en 1999 Source :[15]
La répartition des immigrés en Picardie par continent d'origine est assez semblable à celle de l'ensemble de la métropole, à l'exception des Asiatiques hors-Turquie, nettement moins nombreux qu'ailleurs. Ceci est compensé par une proportion un peu plus élevée d'Européens. Parmi ces derniers cependant on note un nombre relativement élevé de Portugais, de Belges (proximité) et d'Allemands, compensé par un nombre nettement plus faible d'immigrés italiens et espagnols. Ceux-ci constituent deux groupes fort "vieilli" d'immigrés, étant donné la date moyenne déjà ancienne de leur arrivée en France. Les principales aires urbainesLes populations suivantes se réfèrent aux aires urbaines dans leur extension définie lors du recensement de 1999[16] ainsi que du recensement des aires urbaines de 2017[17].
L'aire urbaine de Paris est affichée à titre informatif, étant donné qu'elle déborde assez largement sur la partie sud de la Picardie (Oise). Pour le reste, on remarque la bonne tenue des aires urbaines proches de la capitale, situées au sud de la région, et particulièrement Compiègne, Clermont, Beauvais et Château-Thierry. Sur le reste du territoire, seul Amiens progresse un peu. Les vieilles villes industrielles comme Saint-Quentin, Tergnier et Chauny sont en nette décroissance. Références
Voir aussiArticles connexes
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