Convoi PQ 16
Le convoi PQ 16 est le nom de code d'un convoi allié durant la Seconde Guerre mondiale. Les Alliés cherchaient à ravitailler l'URSS qui combattait leur ennemi commun, le Troisième Reich. Les convois de l'Arctique, organisés de 1941 à 1945, avaient pour destination le port d'Arkhangelsk, l'été, et Mourmansk, l'hiver, via l'Islande et l'océan Arctique, effectuant un voyage périlleux dans des eaux parmi les plus hostiles du monde. Il part de Reykjavik en Islande le 21 mai 1942 et arrive à Mourmansk en URSS[1] le 30 mai 1942. Composition du convoiCe convoi est composé de 35 navires marchands : 21 américains, 4 soviétiques, 8 britanniques, 1 néerlandais et un panaméen. Il disposait également d'un navire auxiliaire, le navire CAM SS Empire Lawrence. Le convoi est dirigé par le Commodore N. H. Gale sur l'Ocean Voice.
L'escorteL'escorte rapprochée est dirigée par le destroyer HMS Ashanti (Cdr. RG Onslow) et se compose des destroyers ORP Garland, HMS Volunteer , Achates, et Martin, du navire antiaérien HMS Alynbank, de quatre corvettes de la classe Flower, d'un dragueur de mines et de quatre chalutiers. Il y a deux groupes de soutien : une Cruiser Cover Force (Force de couverture) dirigée par le R.Adm. HM Burrough sur le croiseur HMS Nigeria, et comprenant les croiseurs HMS Kent, Liverpool, et Norfolk, et les destroyers HMS Onslow, Marne, et Oribi, et une Distant Covering Force (Force de couverture éloignée) composée des cuirassés HMS Duke of York et USS Washington, du porte-avions HMS Victorious, des croiseurs HMS London et USS Wichita, et de 13 destroyers[3].
Le voyageLe convoi PQ 16 quitte Reykjavik en Islande le 21 mai sous la protection de l'escorte locale, et rencontré l'escorte maritime le 23 mai. À cette époque de l'année, le convoi doit opérer sous le soleil de minuit de l'été arctique, ce qui réduit l'efficacité des attaques par les U-boote mais rendent plus probable une attaque aérienne 24 heures sur 24. Cela augmente également les chances de détection précoce par les avions de reconnaissance allemands[4]. Le 25 mai, le convoi PQ 16 rencontre son escorte de croiseurs, mais à 6 heures du matin, il est repéré par un avion de reconnaissance Focke-Wulf Fw 200, qui commence à le suivre. Ce soir-là, la Luftwaffe commence des attaques qui se sont poursuivies pendant les cinq jours suivants, jusqu'à ce que le convoi soit à portée de la couverture des chasseurs soviétiques. Un navire est endommagé et forcé de revenir sous escorte ; le 26 mai, toutes les attaques aériennes sont repoussées mais le cargo américain Syros est torpillé par l'U-Boot U-703. Le 27 mai, les attaques aériennes commencent à percer; trois navires sont coulés et un autre endommagé vers la mi-journée; un autre coulé et un autre endommagé en milieu d'après-midi. Le soir même, deux autres navires sont coulés et un autre endommagé. Le 28 mai, le convoi est rejoint par l'Eastern Local escort (escorte locale de l'Est); trois destroyers soviétiques et quatre dragueurs de mines. Leur puissance de feu supplémentaire permet de repousser toutes les nouvelles attaques aériennes. Le 29, le convoi se divise, six navires se dirigent vers Archangelsk , tandis que les autres accostent à Mourmansk[5]. ConséquencesAnalyseLorsque le convoi PQ 16 est assemblé au large de l'Islande, Winston Churchill a déclaré que les convois seraient utile même si 50 % des navires ne passent qu'au travers. Malgré les pertes, la majorité des navires du convoi PQ 16 sont arrivés, la plupart à Mourmansk (30 mai 1942) et huit navires à Archangelsk (1er juin 1942). Le convoi fut un tel succès en termes de livraison de matériel de guerre que les Allemands firent de plus grands efforts pour perturber les convois suivants. Les navires de transport lourd du convoi PQ 16, dont le SS Empire Elgar, restèrent à Archangelsk et Molotovsk à décharger les navires pendant plus de 14 mois. Dans The Year of Stalingrad (1946) (L'année de Stalingrad), le correspondant de guerre britannique Alexander Werth a décrit sa participation au convoi PQ 16 sur le SS Empire Baffin, qui a été bombardé mais a atteint Mourmansk par ses propres moyens. VictimesHuit navires marchands ont été coulés, six par une attaque aérienne, un par le U-703 et un par une mine marine. Deux U-boote ont été endommagés par les escortes et la Royal Navy a revendiqué la destruction certaine d'un Junkers Ju 88 par le Hawker Sea Hurricane du Pilot officer (P/O) Hay (Royal Air Force Volunteer Reserve) du CAM ship Empire Morn, qui a été tué et quatre autres par des tirs anti-aériens, avec 16 avions revendiqués comme probablement détruits[5]. AnnexesSources
Références
Bibliographie
Liens externes
|