Le convoi PQ 18, composé de 40 bâtiments lourdement chargés, quitte Loch Ewe, en Écosse, le , sous la protection d'une cinquantaine navires d'escorte, dont le porte-avions d'escorteHMS Avenger — qui est le premier navire de ce type à accompagner un convoi de l'Arctique — et deux croiseurs antiaériens[1].
Le , lorsque le convoi est détecté par la Luftwaffe, l'Oberkommando der Marine donne l'ordre à Dönitz de mettre en route de Kiel sept autres nouveaux bâtiments, portant ainsi à 22 le nombre d'attaquants. Le navire-amiralAvenger, bien que déclaré cible principale, ne put être coulé, mais ses Sea Hurricane n'eurent aucun succès contre les avions qui tenaient le contact[1].
Les douze U-Boote et nombreux bombardiers qui participèrent à l'action coulèrent 13 navires marchands, mais ce résultat fut cher payé : les U-88, U-589 et U-457 ont été coulés[2] et quatre autres sérieusement avariés ; 44 avions furent également perdus.
Conséquence
Les contraintes dues à la préparation et l’exécution de l'opération Torch (débarquement en Afrique du Nord) contraignirent les Alliés à suspendre jusqu'à la mi-décembre les convois de Mourmansk. Ils planifièrent alors l'opération FB, mais les tentatives de les remplacer par des bâtiments rapides isolés ne fut guère concluante (cinq bâtiments sur treize arrivés)[1].
Bien que les convois de Mourmansk aient été considérés à bien des égards comme les plus risqués, l'océan Arctique sera toujours, pour Dönitz, le théâtre d’opérations le moins rémunérateurs pour sa « guerre économique au tonnage »[1].
Ian (pseud. D. G. I. Payne) Cameron, The Midnight Sea, Londres, repr. Odhams Press, coll. « Man's Book: A Series », (1re éd. 1958), 365–564 p. (OCLC561692244)
Arnold Hague, The Allied Convoy System 1939–1945, Londres, Vanwell Publishing, ONT, , 208 p. (ISBN978-1-55125-033-5)
Robert Hughes, Flagship to Murmansk : A Gunnery Officer in HMS Scylla, 1942–43, Londres, Futura, (ISBN0-86007-266-5)