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La cohomologie de Čech vérifie en particulier les axiomes d'Eilenberg-Steenrod, et se reconnecte avec d'autres théories cohomologiques dans plusieurs cas :
Si X est un espace topologique quelconque, sa cohomologie de Čech à coefficients dans un groupe discret est isomorphe à sa cohomologie d'Alexander-Spanier[1] ;
Il existe toujours une application , de la cohomologie des faisceaux vers la cohomologie de Čech, qui est un isomorphisme pour n = 0, 1. D'autres liens existent, comme le théorème de Leray(en).
Comme toute théorie cohomologique, la cohomologie de Čech représente une certaine « obstruction » au recollement de solutions locales en une solution globale.
Définition
On se place dans un site et on considère un schéma X. La cohomologie de Čech à coefficients dans un faisceau est donnée par la limite inductive
où parcourt les recouvrements de X donnés par la topologie, ordonnés par raffinement.
Il ne reste alors plus qu'à définir la cohomologie de Čech sur un recouvrement ouvert donné , c'est-à-dire donner les cocycles et cobords correspondants. Pour simplifier, supposons l'ensemble des indices totalement ordonné. Le groupe des k-cochaînes est défini par :
En d'autres termes, une k-cochaîne de Čech est une fonction définie sur les k-faces du nerf du recouvrement, telle que les valeurs prises sur les ouverts qui le constituent sont dans .
L'opérateur de cobord est défini par :
On vérifie notamment que .
On peut alors définir les groupes de k-cobords et de k-cocycles de la manière classique :
et le k-ième groupe de cohomologie de Čech est défini comme leur quotient :