Le Codex musical de Las Huelgas (Burgos, monastère de Las Huelgas, Codex IX) ou simplement le Codex Las Huelgas (Hu) est un manuscrit médiéval copié au début du XIVe siècle, au sein du monastère cistercien des religieuses de Las Huelgas, près de Burgos, situé sur le chemin de Compostelle, dans le nord de l'Espagne. Le couvent, fondé en 1187 et dédié à sainte Marie, avait des liens avec la famille royale de Castille et, fréquenté par les femmes de la haute aristocratie castillane, était richement doté.
Il contient 186 œuvres musicales de la période de la musique médiévale connue sous le nom d’Ars antiqua — l'un des derniers — allant du XIIe au début du XIVe siècle et des unica (musique, texte ou les deux), peut-être des pièces écrites pour le seul usage du monastère. Son répertoire allant des pièces dans le style de l'École de Notre-Dame (considéré comme ancien lors de la constitution du manuscrit) au style de l'époque, il est en fait un recueil de manières et de styles musicaux médiévaux. Il est l'unique manuscrit du Moyen Âge encore conservé dans son lieu d'origine[réf. souhaitée] et il appartient toujours au même ordre religieux où il a été copié, il y a plus de sept siècles.
Manuscrit
La copie du codex a sûrement été commandé par l'abbesse du Monastère de Las Huelgas, María González d'Agüero. Elle a été abbesse de 1319 à 1333 : nous pouvons en déduire qu'il a été produit pendant cette période, certainement vers 1325. Le monastère possédait un chœur de 100 femmes au XIIIe siècle et treize cantoras ou socantoras[1]. Une partie du manuscrit est un palimpseste : sur l'une des partitions ajoutées sur une ancienne datée de 1325. Le manuscrit collecte le répertoire vraisemblablement interprété par les religieuses du monastère depuis sa fondation, rassemblé en un manuscrit unique pour éviter sa dispersion. La copie du manuscrit a été confiée au copiste Johannes Roderici (Juan Rodríguez en castillan) qui joue le rôle de scribe, compilateur, et correcteur ; mais il y a quelque douze mains différentes dans le codex. Il est en plus l'auteur de quelques-unes des œuvres. Johannes Roderici a aussi retouché quelques-unes des teneurs de motets originels et transcrit les œuvres en notation mesurée[2], dans une notation plus moderne et a aidé dans la transcription d'autres manuscrits en notation carrée.
Le manuscrit a été découvert pour la critique historique en 1904 par deux moines bénédictins du monastère de Saint-Domingue de Silos, Casiano Rojo et Luciano Serrano, alors qu'ils effectuaient des recherches dans les codex grégoriens. Cependant, il a été connu grâce au musicologuecatalan, Higinio Anglés par son ouvrage, El Còdex Musical de las Huelgas. Música a veus dels segles XIII-XIV, publié en 1931, où il reproduit un fac-similé du manuscrit. La découverte a mis en évidence la pratique de la composition et exécution de la musique polyphonique dans la péninsule Ibérique au Moyen Âge, question qui alors, avait jusqu'alors seulement été posée. Il a aussi permis de reconsidérer comme hispaniques d'autres manuscrits pour lesquels l'origine était incertaine, comme le Codex de Madrid 20486. Plus tard, en 1982, le musicologueGordon Athol Anderson a réalisé une nouvelle et controversée transcription du répertoire dans son livre, The Huelgas Manuscript, Burgos, Monasterio de Las Huelgas (1982).
Le codex se compose de 170 feuillets de parchemin, répartis en 19 cahiers. Sa taille est de 260 par 180 mm. La partie écrite varie de 153 par 132 mm, à 235 par 130 mm. Chaque page comporte six portées groupées par deux ou trois selon le nombre de voix. Le ténor est souvent manquant, ou situé en fin de dernière ligne lorsqu'il existe. Tous les textes sont en latin et la musique est composée d'environ 40 % d'un répertoire où il n'existe aucune correspondance connue. Le codex a été sans doute très utilisé, ainsi qu'en témoignent les marques d'usure. Son apparence est modeste et à peine décorée, ce qui l'a peut-être épargné des pillages des siècles suivants et contraste avec son importance musicale[1].
Fruit de la dernière restauration du manuscrit effectuée par le musicologue Ismael Fernández de la Cuesta, les cahiers du codex ont été réorganisés selon l'ordre correct. L'ordre actuel des pièces diffère de l'ancienne publiée par d'Higinio Anglés dans les années 1930. Ainsi, les quatre premiers cahiers contiennent les organa, les dix suivants les motets et les proses et les derniers quatre les conductus.
Folios 1 à 32 : Collection d’organa pour l'ordinaire de la messe
Folios 33 à 81 : Collection de proses
Folios 82 à 131 : Collection de motets
Folios 131 à 170 : Collection de conduits
Œuvres
Le codex contient 186 pièces musicales composées à l'origine depuis le XIIe jusqu'au début du XIVe siècle. Sept se présentent sans musique : nous avons donc seulement 179 œuvres musicales. Les formes musicales sont représentatives de l'Ars antiqua : motets, conductus, organa et séquences. 45 pièces sont monophoniques et 141 pièces sont polyphoniques.
Son répertoire comprend des pièces écrites dans le style de l'École de Notre-Dame de Paris (ensemble de pratiques musicales considérées comme anciennes lors la constitution du manuscrit), mais comprend aussi bien des pièces conçues à l'époque de sa rédaction. Il est donc une véritable collection de manières et de styles musicaux médiévaux différents[1].
Par genre
On peut classer – selon Anglés et Roberto Pla – les 186 œuvres, de la façon suivante :
1 se présente comme trope du Benedicamus, mais sans le Benedicamus préalable.
3 sont illisibles dans le manuscrit.
Des 18 restants :
8 se retrouvent dans d'autres tropes européens.
10 se trouvent seulement en le Codex Las Huelgas. Dont :
1 à une voix. Composé par Johannes Roderici.
8 à deux voix. Dont deux composés par Johannes Roderici, le copiste.
1 à trois voix
59 motets, qu'on peut classer sous la forme suivante :
11 proviennent de mélismes polyphoniques du répertoire de Notre-Dame
15 sont connus par autres manuscrits de l'École de Notre-Dame, mais dans le Codex Las Huelgas se présentent dans une forme plus primitive.
5 se trouvent également dans le Codex de Montpellier.
7 sont d'une époque postérieure et sont connus par autres manuscrits.
21 se présente seulement dans le Codex Las Huelgas.
1 Credo. Ajouté postérieurement au manuscrit. Il s'agit du premier Credo polyphonique à 3 voix noté.
1 Solfège à 2 voix. Ajouté postérieurement au manuscrit. Il constitue la première leçon de solfège polyphonique connue[1].
Il y a 86 pièces à deux voix, 49 à trois voix, 1 à quatre voix. Le reste sont des monodies, dont l'essentiel est fait de séquences, conduits et Benedicamus.
La musique se présente soit en partition ou en parties séparées. La notation, de type franconienne[4], n'est pas uniforme et présente quelques anomalies comme la distribution des voix et ligatures dans la voix de ténor des motets.
Détails
Détails des œuvres du manuscrit dans la numérotation d'Higinio Anglés. Les codes de la colonne de « concordances » avec autres manuscrits et des fragments sont spécifiés plus bas. La colonne des « Enregistrements » renvoie à la section « discographie ».
Détail du Codex Las Huelgas
Nº
fo
Œuvre
Voix
Forme
Concordance
Enregistrements
Commentaire
1
1
Rex virginum amator Deus... eleyson (Cunctipotens genitor)
2
organum
CAL
DIS, SAR, LOZ, COD
Kyrie
2
1vo
Conditor Kyrie omnium ymas... eleyson
2
organum
W1
Kyrie
3
2vo
Kyrie fons bonitatis
2
organum
W1
SIX, BES
Kyrie
4
3vo
Kyrie eleyson
2
organum
LIG
Kyrie
5
4
Kyrie eleyson
2
organum
Kyrie
6
4
Et in terra... Spiritus et alme orphanorum Paraclite
Mortis dira ferens ut nostra pianda piares (Ténor : Agnus)
2
motet
W1
trope de l'Agnus Dei
26
20vo
Christi pacientia mortem morte propria (Ténor : Agnus)
3
organum
EVF
trope de l'Agnus Dei
27
20vo
Christi miseratio sanguine nos proprio (Ténor : Agnus)
3
organum
ATR, UNI
trope de l'Agnus Dei
28
21
Exultet hec concio magno cum tripudio (Ténor : Agnus)
3
organum
HUE
trope de l'Agnus Dei
29
21
Benedicamus Domino cum cantico cum iubilo
3
conduit
SEQ, MUA, POL
trope du Benedicamus Domino. Le Benedicamus est chanté à la place du Ite missa est.
30
21vo
Benedicamus Domino
2
organum
Benedicamus Domino
31
22
Catholicorum concio summi cum gaudio (Ténor : Benedicamus)
2
organum
ATR, SEQ, DIS, TRE, SAR, VOC, FLE[✘], CLE[✘]
trope du Benedicamus Domino
32
22vo
Benedicamus Domino
2
organum
Benedicamus Domino
33
22vo
Benedicamus devotis mentibus
2
organum
CAL
trope du Benedicamus Domino
34
23
Qui nos fecit ex nichilo Patri eius (Ténor : Benedicamus)
2
organum
SEQ
trope du Benedicamus Domino
35
23vo
Exultemus et letemur hodie resurrexit rex (Ténor : Benedicamus)
2
organum
ATR
trope du Benedicamus Domino
36
24
Benedicamus. His est enim precursor et magnus Iohannes (Ténor : Benedicamus)
2
organum
SEQ
trope du Benedicamus Domino
37
24vo
Benedicamus Domino
2
organum
Benedicamus Domino. Manque le ténor
38
25
Verbum Patris hodie processit ex virgine (Ténor : Benedicamus)
2
organum
SEQ, ALB
trope du Benedicamus Domino
39
25vo
Benedicamus. Benigno voto qui cuncto preside mundo
2
organum
CAL
FLE
Benedicamus Domino
40
25vo
Benedicamus Domino
3
organum
HUE
Benedicamus Domino. Les trois voix reprennent sans arrêt les mêmes figures en canon : « Cette œuvre pourrait être l'un des tout premier canon de l'histoire de la musique[5]. »
41
26vo
Verbum Patris hodie processit ex virgine (Ténor : Benedicamus)
2
organum
WAV
trope du Benedicamus Domino
42
27
Haec est mater Domini sanctissima (Ténor : Benedicamus)
2
conductus
TRE, EVF, DIF, FEM
trope du Benedicamus Domino
43
28
Resurgentis Domini Pascha celebratur (Ténor : Benedicamus)
Motet marial sur la Chandeleur et l'entrée de Jésus au Temple. Une des pièces les plus modernes du recueil et la seule à quatre voix
82
83
Dum superbit impius et pauper incenditur
3
motet (conductus-motet)
83
84vo
Alta bovi et leoni aquile volanti
3
motet (conductus-motet)
MAD
NLC, TRE, COD, BES, FLE, LIG
84
85
Sicut a prophetis spiritu repletis (Ténor : Propter)
3
motet (conductus-motet)
ZOR
85
87
Gaude chorus ommium fidelium rosa fragrans (Ténor : Angelus)
3
motet (conductus-motet)
FEM
86
88
Veni vena venie vite via (Ténor : Et in fines)
3
motet (conductus-motet)
MAD
87
89
Mundi dolens de iactura patris miseratio
3
motet (conductus-motet)
SEQ, DIS, SAR
88
90
Mulier misterio sterilis mire fit (Ténor : Mulierum)
2
motet
89
90vo
Agmina militie celestis (Ténor : Agmina)
3
motet (conductus-motet)
Le motet Agmina est attribué sur certains manuscrit à Philippe de Grève († 1236). La mélodie provient de la romance provençale anonyme, « L’autrier cuidai aver druda » qui figure dans plusieurs manuscrits d'origine française[8],[9]
90
92
Non orphanum te deseram sed efferam
2
motet
91
93
Surrexit de tumulo fulgens plus quam stella
2
conductus
NLC, VOC, FLE
92
94
Splendidus regis thronus solaris Leo bos et aquila regalis
3
motet double
BES
93
94vo
O quam sancta quam benigna (Ténor : El gaudebit)
2
motet
94
95
Honor triumphantis ecclesie
3
motet (conductus-motet)
95
95vo
Patrum sub imperio status stat ecclesiae (Ténor : Pro patribus)
3
motet (conductus-motet)
UNI
96
96
In omni fratre tuo non habeas fiduciam (Ténor : In seculum)
2
motet
97
97
Crucifigat omnes Domini crux altera
2
conductus
W1, F
HUE, BES, IOC
Chant militaire de croisade, figurant à trois voix dans les autres sources.
98
98
Ad celi sublimia et promissa gaudia (Ténor : Et regnabit)
2
motet
MAD
99
98vo
Ave caro splendida plus quam solis radius
3
motet (conductus-motet)
FEM
100
99vo
Virgo parit puerum integro pudore Nova salus hominis nata nobis hodie (Ténor : Benedicamus)
3
motet double
ATR
101
100vo
Ave (Salve) virgo regia Mater clementie Ave gloriosa mater salvatoris (Ténor : Domino)
3
motet double
DIS, CLE
102
101vo
Novus miles sequitur viam novi regis
2
conductus
MAD
MIC, RIT, CHI
103
102
O Maria virgo regia tu stella clara rutilans Organica cantica nostra psallat cantica
3
motet double
TRE, FLE, LIG
104
102vo
O Maria virgo davidica O Maria maris stella (Ténor : Et veritate)
Planctus pour la mort de l'abbesse du Monastère de Las Huelgas, María González de Agüero († 1335). Des indices indiquent qu'elle serait l'auteur de la pièce[14],[15]
trope du Benedicamus Domino Auteur : Johannes Roderici
184
163vo
Benedicamus. O quam pretiosum lignum Aeterni numinis mater et filia. De Christi corpore tanta sollemnia
1
trope du Benedicamus Domino
185
164vo
Perhibentur cunctis rerum
1
trope du Benedicamus Domino
186
168
Benedicamus. Hic est enim precursor
1
trope du Benedicamus Domino
LIG
Abréviations
[✘] indique une version instrumentale.
Concordances avec les autres manuscrits et les fragments :
RIP - Barcelone, Archives de la Couronne d'Aragon, Ripoll 139 (Fragment originaire du Monastère de Ripoll)
BAR - Barcelone, Bibliothèque Centrale, M. 853
BCE - Barcelone, Bibliothèque Centrale, M. 911
ORF - Barcelone, Bibliothèque Orfeó Catalá, Ms. 1
BUR - Burgos, Archives de la Cathédrale, Ms. 61. Fragment 2
LER - Lleida, Archives de la Cathédrale, Ms. 8
MBN - Madrid, Bibliothèque Nationale, Ms. 19421
MAB - Madrid, Bibliothèque Nationale, Ms. 20324
MAD - Madrid, Bibliothèque Nationale, Ms. 20486 (Codex de Madrid)
BNA - Madrid, Bibliothèque Nationale, Ms. V 21-8
CAL - Saint-Jacques-de-Compostelle, Archives de la Cathédrale (Codex Calixtinus)
URG - Siège d'Urgel, Église de la Piété. "Missale mixtum". "Prosarium"
TAR - Tarragone, Archives diocésaines, Codex 39
TOL - Tolède, Bibliothèque Capitular, Ms. 35.10
TAC - Tortosa, Archives de la Cathédrale, Ms. 133
TOR - Tortosa, Archives de la Cathédrale, Ms. 135.
F - Florence, Manuscrit F, Pluteus 29.1
W1 - Wolfenbüttel, Manuscrits W1 de la bibliothèque Herzog-August.
Œuvres de Johannes Roderici
Les œuvres composées par Johannes Roderici (Juan Rodriguez), qui portent l'inscription « Johannes Roderici me fecit », sont les suivantes :
173. Benedicamus, sane per omnia ;
174. In hoc festo gratissimo ;
178. Benedicamus, Ou quam sanctum ;
183. Benedicamus virgini matri.
Trois autres pièces, bien qu'anonymes, pourraient aussi être dues à J. Roderici :
179. Iste est Iohannes ;
181. Benedicamus, Ou quam preciosum ;
182. Iste est Iohannes.
Discographie
Cette discographie est ordonnée par année d'enregistrement, mais la référence indiquée est celle de l'édition la plus récente. Elle ne comprend pas de compilations, uniquement des disques originaux.
1954 – [DAN] – Masterpieces of Music before 1750, vol. 1. An Anthology of Musical Examples from Gregorian Chant to J.S. Bach. Women's Voice of the University of Copenhagen. Niels Møller (Haydn Society recording HSCD 9038) (Fiche sur medieval.org)
1970 – [ATR] – El Códice de las Huelgas (XIIe–XIVe siècle) - Mercedes Gota et Carmen Orihuela (sopranos), Lola Quijano (contralto), Coro de monjas del Monasterio de las Huelgas, Atrium Musicæ de Madrid, Gregorio Paniagua (Hispavox "Colección de Música Antigua Española" CDM 5 65 314-2) (Fiche sur medieval.org) (OCLC41904565)
1972 – [WAV] – Las Cantigas de Santa Maria, Chants et musique instrumentale à la cour d'Alfonse le Sage - Jan DeGaetani (mezzo soprano), Constantine Cassolas (ténor), The Waverly Consort, Michael Jaffee (1972, Vanguard Classics 082 013 71) (Fiche sur medieval.org) (OCLC28756460)
1973 – [CAM] – Osterfestkreis. Chant grégorien pour le temps pascal - Capella Antiqua München, Konrad Ruhland (Philips 426 840-2) (Fiche sur medieval.org)
1982 – [POL] – Ultreia ! Sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ensemble de musique ancienne Polyphonia Antiqua, Yves Esquieu (5–, Pierre Vérany PV 7 90 042) (Fiche sur medieval.org) (OCLC29785691)
1987 – [CHI] – Music of The Age of Chivalry - Mary Remnant, Petronella Dittmer, Mathew Hart Dyke (Soundalive Music SAMMT/CD 101) (Fiche sur medieval.org)
1993 – [BIN] – École de Notre-Dame de Paris, Permanence et Rayonnement XIIe, XIIIe et XIVe siècles - Ensemble Gilles Binchois, Dominique Vellard (, Harmonic Records 9349) (Fiche sur medieval.org)
1993 – [ALB] – A Rose of Swych Virtu. Reverence from the Renaissance and the Middle Ages - Música Antigua d'Albuquerque (Dorian Discovery DIS-80104) (Fiche sur medieval.org)
1994 – [CEL] – Celi Domina, El culto a la Virgen en la música de la Edad Media - Alia Mvsica, Miguel Sánchez (, Gober G-30595-2) (Fiche sur medieval.org)
1994 – [SIX] – Hæc Dies, Pâques à Notre-Dame de Paris c. 1220. Les Six : Hartley Newnham (contre-ténor), Simon Biazack et John Heuzenroeder (ténors), Tom Healey et Grantley McDonald (barytons), Andrew Fysh (basse) (Move Records MD 3144) (Fiche sur medieval.org) (OCLC35295311)
1994 – [ANI] – Musique sacrée du Moyen Âge, Hildegard von Bingen (1098–1179) et autres - Ensemble Anima (, SAP001) (Fiche sur medieval.org)
1994 – [REN] – The Ring of Creation - The Renaissance Players, Winsome Evans (Walsingham WAL 8005-2) (Fiche sur medieval.org)
1994 – [SIN] – Au-delà du Plain-chant, Tropes et Polyphonie de l'Église médiévale. Pro Arte Singers, Thomas Binkley (, Focus 943) (Fiche sur medieval.org)
1995 – [MIC] – In Festa, journée de mai à Assise - Ensemble Micrologus (, Micrologus 0001) (Fiche sur medieval.org)
1995 – [FLO] – Magnificentia Iberica. Musique de l'Espagne médiévale - Ensemble Florata, Tim Rayborn (1995, AS&V Gaudeamus 144) (Fiche sur medieval.org) (OCLC34483275)
1995 – [ALT] – Iberian garden, vol. 2. Jewish, Christian and Muslim Music in Medieval Spain. Altramar (/, Dorian Discovery DIS-80 158) (Fiche sur medieval.org)
1995 – [EBO] – Messe de Barcelone, Chant de la Sibyle - Obsidienne, Emmanuel Bonnardot (, Opus 111 30-130) (Fiche sur medieval.org) (OCLC35143840)
1996 – [EWI] – Du Grégorien à Pérotin - Ensemble Witiza (, Arsonor 001-2) (Fiche sur medieval.org)
1996 – [ZOR] – Polyphonics - Zorgina Vocalensemble (Ohmnibus Records 2000-15) (Fiche sur medieval.org)
1996 – [DOR] – Echoes of Spain, Musique Galico-portugaise du Moyen Âge - Sonus Ensemble : James Carrier (chalumeau, flûte à bec, harpe, saz, tambourin), Hazel Ketchum (voix, saz, citare, percussion), John Holenko (oud', saz), Geoff Cormier (percussion) (22–, Dorian Discovery 80154) (Fiche sur medieval.org) (OCLC40141117)
1997 – [TRE] – Le Codex Las Huelgas. Chants polyphoniques espagnols du XIIIe siècle - Ensemble Tre Fontane et Dames de Chœur (, Alba musica AL 0397) (Fiche sur medieval.org)
1997 – [SAR] – Fallen Women. Les femmes comme compositeurs et interprètes du chant médiéval. Chant arabo-byzantin - Ensemble Sarband, Vladmir Ivanoff (dir.) (Jaro 4210-2 / Dorian 93235) (Fiche sur medieval.org) (OCLC48268962)
1997 – [TAP] – Hildegard von Bingen - Celestial light, Chants de Hildegard von Bingen, polyphonie médiévale - Tapestry, Laurie Monahan (, Telarc CD-80456) (Fiche sur medieval.org)
1998 – [MOR] – Chants d'Hildegard von Bingen - Manuscrit de Las Huelgas - Ensembles Mora Vocis et Mathoeus 98 R 2 (11–, Mandala 4951) (Fiche sur medieval.org) (OCLC43709853)
1998 – [VOC] – Codex Las Huelgas - Polifonía inédita - Ensemble Voces Huelgas, Luis Lozano Virumbrales (1–, Sony SK 60844) (Fiche sur medieval.org) (OCLC48578843)
1998 – [LOZ] – Codex Las Huelgas - Misa Santa Maria la Real - Ensemble Voces Huelgas, Luis Lozano Virumbrales (25–, Sony SK 60846) (Fiche sur medieval.org) (OCLC62096052)
1998 – [COD] – Por que trobar é cousa en que iaz, Martín Códax - Grupo de Música Antigua de Compostela, Fernando Olbés, Miguel A. López (Clave Punteiro 9107) (Fiche sur medieval.org)
1998 – [MAU] – Musica Cathedralis, Chartres XIIIe siècle, Faire chanter les pierres de la Cathédrale de Chartres - Ensemble La Maurache, Ensemble Fulbert de Chartres, La Maîtrise du Conservatoire de Chartres (, 2CD Arion ARN 268428) (Fiche sur medieval.org)
1998 – [AMA] – Sur les Chemins de Saint-Jacques - Ensemble Amadis : Catherine Jousselin (voix, fiddle et direction), Hervé Lamy (ténor), Pierre Hamon (flûtes traversières, flûtes à bec, cornemuse)… (, Jade 74321 64760-2) (Fiche sur medieval.org) (OCLC605243354)
1998 – [EUN] – The Black Madonna, Chants de pèlerinage du monastère de Monsterrat - Ensemble Unicorn, Michael Posch (dir.) (, Naxos 8.554256) (Fiche sur medieval.org)
1999 – [AUR] – Saint-Jacques de Compostelle - Ensemble Aurore, Jean-Marie Lablaude (dir.) (, Suisa CD 840) (Fiche sur medieval.org)
2000 – [WIT] – Lux æterna. Les 4 planctus du Codex Las Huelgas, La messe des Défunts grégorienne - Ensemble Witiza : Léo Richomme (ténor, oud'), Cédric Crespin (baryton, rebec), Luis Bárban (basse, santour), Luis Bárban (, Musica Ficta 04/2002-01) (Fiche sur medieval.org)
2000 – [CJO] – Stella splendens - Ensemble Bois de Cologne : Maike Herzig et Dorothee Oberlinger (flûtes), Tom Daun (harpe) et Maria Jonas (mezzo-soprano) (, Marc Aurel Edition MA 20003) (Fiche sur medieval.org)
2000 – [DIF] – Diferencias - A Journey through Al-Andalus and Hispania, Codex Huelgas, Villancicos - Ensemble Diferencias : Bryony Crawford et Helma Franssen (flûtes à bec), Urs Haenggli (flûte à bec, fiddle, luth), Conrad Steinmann (flûte à bec), Conrad Steinmann (6–, Divox Antiqua CDX-79809) (Fiche sur medieval.org) (OCLC631829380)
2001 – [ROS] – Season of Angels, Harmonie des sphères - The Rose Ensemble (11–/, Rose Records 00002) (Fiche sur medieval.org) (OCLC53706007)
2002 – [FLE] – Temple de la chasteté, Codex Las Huelgas - Musique du XIIIe siècle espagnol - Ensemble Mille Fleurs : Jennie Cassidy, Helen Garrison, Belinda Sykes (voix), Jan Walters (harpe) (3–, Signum 043) (Fiche sur medieval.org) (OCLC840104820)
2002 – [LIG] – Iberica, Polyphonies sacrées de la péninsule ibérique, XIIIe siècle - Ensemble Ligeriana. Katia Caré (, Jade 198 988-2) (Fiche sur medieval.org)
2002 – [AN4] – La Bele Marie, Chants à la Vierge du XIIIe siècle France - Anonymous 4 : Marsha Genensky, Susan Hellauer, Jacqueline Horner, Johanna Maria Rose (10–, Harmonia Mundi HMU 90 7312) (Fiche sur medieval.org) (OCLC50528890)
2003 – [NYE] – Musique de l'amour médiéval. Les femmes comme artistes, interprètes, sujets et Compositeurs - New York's Ensemble for Early Music, Frederick Renz (, Ex Cathedra EC-9005) (Fiche sur medieval.org) (OCLC54507285)
Homme pitoyable
Toi qui n’es jamais sûr
Tu as beau te réjouir
Ta vie est précaire
Et ta mort lamentable
Pourquoi n’es-tu pas triste ?
Par la mort tu passeras
Et ne reviendras pas
Fragile comme la glace
Et demain tu mourras
Mourir une seule fois en cette vie
Voici ton sort :
Sois-en sûr, n’en doute pas
Brumans est mort !
↑ a et bLors de sa sortie ce disque a été récompensé par un Diapason d'or.
↑Lors de sa sortie ce disque a été récompensé par un « 10 » de Répertoire (no 60), un Diapason d'or (no 398) et un « Choc » du Monde de la Musique (no 169).
Françoise Ferrand (dir.), Guide de la Musique du Moyen âge, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la Musique », , 850 p. (ISBN2-213-03063-4, OCLC300177982, BNF37097426).
Monographies
(en) Nicolas Bell, El Codice musical de Las Huelgas – vol. 1, fac-similé ; vol. 2, commentaires et 2CD, Madrid, Testimonio : Patrimonio Nacional, coll. « Colección scriptorium » (no 7), 1997–2003, 168 + 205 (ISBN978-84-88829-38-2, OCLC493763548)
(en) Gordon Athol Anderson, The Huelgas Manuscript, Burgos, Monasterio de Las Huelgas. 2 vols, Neuhausen-Stuttgart, American Institute of Musicology / Hänssler-Verlag, coll. « Corpus Mensurabilis Musicæ » (no 79), 1982 (ISBN3775106545), (OCLC21167563)
(es) Higinio Anglès, El Còdex Musical de as Huelgas. Música a veus dels segles XIII-XIV : Vol. I. Introduction ; vol. II. Fac-similé ; vol. III. Transcription, Barcelone, Institut d'Estudis Catalans, coll. « Secció de Música (Biblioteca de Catalunya) », vol.1vol. 2vol. 3 sur la Biblioteca de Catalunya.
(es) Juan Carlos Asensio Palacios, El Códice de Las Huelgas, Madrid, Alpuerto y Fundación Caja Madrid, coll. « Patrimonio musical español » (no 8), , 639 p. (ISBN84-381-0374-X, OCLC47865979)
(es) Ismael Fernández de la Cuesta, Historia de la música española, vol. 1 : Desde los orígenes hasta el ars nova, Madrid, Alianza Editorial, coll. « Alianza música », , 366 p. (ISBN84-206-8501-1, OCLC489818686)
(es) Samuel Rubio, Historia de la música española, vol. 2 : Desde el Ars Nova hasta 1600, Madrid, Alianza Editorial, coll. « Alianza música » (no 87), , 301 p. (ISBN84-206-6474-X, OCLC70214376)
(es) Ismael Fernández de la Cuesta, Manuscritos y fuentes musicales en España. Edad Media, Madrid, Alpuerto, coll. « Opera omnia », , 397 p. (ISBN84-381-0029-5, OCLC7277910)
Articles
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Judith Tick, « Women in music, §II: Western classical traditions in Europe & the USA 2. 500–1500 »
Dans : (en) The New Grove Dictionary of Music and Musicians (édité par Stanley Sadie), Londres, Macmillan, seconde édition, 29 vols. 2001, 25000 p. (ISBN978-0-19-517067-2, lire en ligne)
(es) Juan Carlos Asensio Palacios, « "Falsa musica" en el codex "Las Huelgas" : alteraciones cromáticas no usuales en los manuscritos de transición del "Ars antiqua" al "Ars nova" », Revista de Musicología, vol. 32, no 2, , p. 709–720 (ISSN0210-1459, lire en ligne)
(es) Josemi Lorenzo Arribas, « ¿Una atribución a una compositora castellana de principios del siglo xiv? nuevas interpretaciones para una polémica en torno al "códice de las huelgas », Revista de Musicología, vol. 28, no 1, , p. 86–101 (ISSN0210-1459, lire en ligne)
Wulf Arlt, « À propos des notations pragmatiques : le cas du Codex Las Huelgas remarques générales et observations particulières », Revista de Musicología, vol. 13, no 2, , p. 401–419 (ISSN0210-1459, lire en ligne)
Nicole Sevestre, « De lointains "ancêtres" des Benedicamus Domino du manuscrit de Las Huelgas », Revista de Musicología, vol. 13, no 2, , p. 469–485 (ISSN0210-1459, lire en ligne)
Olivier Cullin, « Orientation discographique », Médiévales/Presses Universitaires de Vincennes, no 32, , p. 77–81 (ISSN0751-2708, lire en ligne)
Notes discographiques
(es) Roberto Pla, livret du disque El Códice de las Huelgas (XII–XIVe siècles). Coro de monjas del Monasterio de las Huelgas (Atrium Musicae, 1970).
(fr) Josemi Lorenzo Arribas (trad. Pierre Therrien), « Feminæ Vox/Capella de Ministrers », p. 8–11, Valence, Licanus (CDM 0826), 2008 .