La chanson Belle, Bonne, Sage (folio 11 verso) de Baude Cordier, notée de façon à représenter un cœur. En rouge, certaines notes qui indiquent un changement de temps et un autre cœur.
Le Codex Chantilly est un manuscrit du XIVe siècle regroupant des pièces musicales dans le style de l'ars subtilior ou art plus subtil, un style de la musique du Moyen Âge de la fin du XIVe siècle, située entre l'ars nova (1310-1377) et l'école franco-flamande (1420-1600). Le manuscrit est conservé à la bibliothèque du château de Chantilly (sous la cote MS 0564). Il contient 112 pièces de compositeurs représentatifs de cette école, parmi lesquels Baude Cordier, Trebor, Jacob Senleches ou Solage.
La plupart des compositions du Codex datent d'environ 1350-1400. Les 112 pièces, pour l'essentiel de compositeurs français, sont toutes polyphoniques (3 ou 4 voix). Le codex contient de nombreux exemples des chansons de cour les plus répandues de son temps, comme les ballades, rondeaux, virelais et motetsisorythmiques.
Parmi les motets, certains ont un rythme extrêmement complexe, et sont écrits dans une notation musicale elle-même compliquée. Deux pièces de Baude Cordier ont été ajoutées un peu plus tardivement en tête du manuscrit, et leur forme inhabituelle reflète leur contenu musical.
Ce manuscrit est l'une des principales sources de l'ars subtilior, avec notamment le Codex Modena.
Le manuscrit est célèbre et connu pour la notation extrêmement compliquée de l'ars subtilior, mais il est aussi admiré pour l'aspect décoratif de certaines de ses pages. Il comprend, dans les cinq fascicules du corpus d'origine, 99 chansons (soixante-dix ballades, dix-sept rondeaux, douze virelais), et 13 motets isorythmiques, tous de la deuxième moitié du XIVe siècle. Une pièce de Solage, Très gentil cuer amoureux, est notée deux fois (n°13 et n°81). Quelques-unes des pièces, plus simples, sont de Guillaume de Machaut ou de ses contemporains, alors que les œuvres les plus complexes sont par de musiciens anonymes, ou de compositeurs nommés, de la génération suivante, identifiés au service de la cour de Foix et Aragon, du Palais des papes d'Avignon, ou du Duc de Berry.
La copie
Le nombre important d'erreurs dans le texte français, et de fautes dans la recopie des partitions conduisent à la conclusion que les cinq fascicules du corpus ont été copiés de l'original français à portée de cinq lignes par un copiste italien qui ne comprenait pas ce qu'il copiait. Les textes ont été copiés d'abord, puis la musique, ce qui explique les décalages par rapport à la musique. Le manuscrit n'a pas été achevé : la place des initiales, qui devait être ensuite confiée à l'enlumineur, est presque partout restée en blanc.
La provenance d'une copie italienne d'un original français, est étayée par une inscription sur la page de titre du manuscrit qui statue qu'en 1461 le livre a appartenu à la famille florentine de Francesco d'Altobianco Alberti(it) qui, bannie de Florence en 1401, a vécu pendant longtemps en France[2],[3].
Le cas Baude Cordier
Maistre Baude Cordier est de Reims comme Machaut, mais son identité n'est pas encore sûre et les conjectures posent encore questions. Il est un des prédécesseurs de Dufay. Les deux compositions, sont stylistiquement et, dans leur technique de notation, d'une période légèrement plus tardive. Elles sont dédicacées à une dame et à un seigneur.
La première écrite dans la forme d'un cœur. « Les premières lettres de chacun des quatre premiers vers forment en acrostiche le nom de Baude[4]. » L'autre sur un cercle, est un canon de 33 mesures. Elizabeth Randell Upton remarque avec pertinence que les deux pages de Cordier sont celles qui sont le plus reproduites, mais qu'ironiquement elles n'appartiennent pas au manuscrit original[5]. Les deux pages ne sont pas sur le même folio, mais chacune sur une feuille. Elles sont placées, comme la table des matières – où elles n'apparaissent pas – en avant de l'ancien corpus, à la place du premier fascicule du manuscrit original qui est perdu. Autre point important : ce sont les deux seules pièces de musiques écrites dans le système français d'une portée à cinq lignes, alors que toutes les autres sont sur une portée à six lignes comme on les trouve habituellement dans les manuscrits italiens. La date de l'ajout est inconnu et la main, communes aux deux, est en revanche différente du corpus.
Les dessins
Deux dessins à la plume ont été tracés sur les folios 25 et 37[6]. Ils sont situés sur les belles pages d'un nouveau cahier. Folio 25, est représenté un D où figurent deux dragons. Folio 37, un L où un monstre s'y enroule, occupe toute la marge de gauche. En bas de la page, deux groupes de quatre moines chanteurs sont dessinés. La date de la réalisation est plus tardive, et selon les experts[7] située vers le début du XVe ou plus. Upton rappelle que ces dessins n'ont pas à être rapprochés du plan original du manuscrit, ni des œuvres qui les portent.
La découverte
Quatre cents ans exactement après Alberti, en 1861, Henry de Triqueti, sculpteur et amateur éclairé, trouve ce volume à Florence, chez M. Bigazzi, secrétaire de l'Accademia della Crusca, et l'achète pour la bibliothèque. Le manuscrit était en feuilles ; Triqueti l'a orné d'un frontispice[3].
Format
Le manuscrit est en vélin, les feuilles sont de 38,7 cm sur 28,6 cm. Sans compter les feuillets ajoutés en 1880 au moment de la reliure et qui contiennent le frontispice et une table, ce volume est constitué de 64 folios de parchemin, à savoir 4 folios préliminaires qui n'avaient pas été compris dans la pagination primitive (aujourd'hui cotés 9-12), et 60 feuilles cotés 13-72 (en chiffres romains). La disparition des feuillets 1-12 est ancienne, puisqu'une table ajoutée au commencement, en caractères du XVe siècle, ne s'applique qu'au contenu des feuillets 13-72.
Contenu
Pour rappel, la structure des genres, du simple au complexe, est le suivant :
Virelai : A bba A...
Rondeau : AB aA ab AB
Ballade : 3 strophes de forme aab. La forme est simple mais les œuvres qui l'utilisent sont d'une écriture complexe. C'est le genre dominant du XIVe. Ces trois genres représentent 99 titres.
Motet (13) : est construit sur la voix inférieure, fragment de plain-chant répété tout le long du morceau — d'où les termes d'isorythmique et de teneur. Sur cette voix, se superposent les autres plus ornées et au(x) texte(s) différent(s), en glosant la teneur.
Contenu du Codex Chantilly
auteur
no
folio
genre
incipit
voix
note
Baude Cordier
no 1
fo 11v
rondeau
Belle, bonne, sage, plaisant et gente
3 voix
(cf. Illustration)
Baude Cordier
no 2
fo 12
rondeau
Tout par compas suy composée
3 voix (2 écrites plus troisième en canon)
Le cercle est constitué de 33 mesures. cf. illustration
Borlet
no 89
fo 54v
virelai
Hé, très doulz roussignol joly
4 voix
Borlet est l'anagramme de Trébol, un compositeur français au service de Martin V d'Aragon en 1409. La pièce est en imitation d'oiseau, genre à succès de l'époque.
Magister Egidius
no 21
fo 22
ballade
Roses et lis ay veu en une flour
3 voix
Magister Egidius Augustinus.
F[ranciscus] Andrieu
no 84
fo 52
ballade
Armes, amours, dames, chevalerie/O flour
4 voix
c. 1377. Ballade du poète Eustache Deschamps, sur la mort de Guillaume de Machaut. Deschamps est un élève de Machaut. Il s'agit de l'une des premières déplorations connue. Elle cite la messe mariale de Machaut (Gloria et Credo) sur les mots La mort Machaut. Il est possible qu'Andrieu soit le même que le Magister Franciscus des no 16 et 18[8].
Cite texte et musique de la ballade de Machaut « Phiton le mervilleus serpent », mais en remanie le texte pour évoquer l'ennemi de Fébus, surnom de Gaston III de Foix-Béarn.
Cet auteur est identifié avec Guido de Lange chanteur à la chapelle papale d'Avignon, et présent avant le schisme. Les deux pièces du codex, seules œuvres connues, semblent être datées du début de l'Ars Subtilior « car leurs textes ironisants témoignent du point de vue du style et de la notation, de voies nouvelles qui se détournent des vieux modèles[4] ». Mais la musique utilise les mêmes procédés dont le texte se plaint[15].
Le nom de l'auteur apparaît dans la partie de ténor. Pas d'autre source. Ce petit rondeau figure exceptionnellement sur la même page que le 28.
[Guillaume de Machaut]
no 14
fo 18v
ballade
De petit peu devient voulenté
3 voix
Voici le plus vieux compositeur représenté, Machaut (mort en 1377). Cette ballade figure dans une dizaine de manuscrits musicaux et quatre de poésies, principalement d'origine italienne[15].
[Guillaume de Machaut]
no 78
fo 49
ballade
De fortune me doi plaindre
4 voix
Guillaume de Machaut
no 88
fo 54
ballade
Quant Theseus, Hercules et Jason/Ne quier veoir
4 voix
Hymbert de Salinis
no 72
fo 46
ballade
En la saison que toute ries s'encline
3 voix
Sur des vers de Jean Cuvelier. Dans le texte figure le nom et les armes d'Olivier du Guesclin. Dans le texte apparaît dans la partie ténor, Jo. Cunelier. Pas d'autre source.
Jacob de Senleches
no 11
fo 17
ballade
Fuions de ci, fuions, povre compaingns
3 voix
1382 ou après. La date est celle de la mort d'Éléonore d'Aragon, reine de Castille[18], ce qui est un des seuls éléments biographique de l'auteur connu. Senleches est présumé être le harpiste (juglar de harpa) de la reine Éléonore de Castille (voir 67)[19]. En 1383, il est documenté au service sur Cardinal Pedro de Luna, futur antipape Benoît XIII d'Avignon. On recense quatre ballades et deux virelais. Dans le virelais Tel me voit, il rend hommage à Guido, ce qui laisse penser qu'il en fut un élève.
Greene[21] suggère que l'ajout du nom de Senleches est de la main de Baude Cordier, auteur des célèbres pages collées avant le début du corpus, mais selon Upton[22] il n'y a pas de preuve certaine de cette suggestion. Le virelais remarquablement compliqué, est écrit sur une portée à neuf lignes et fut « très admiré par les contemporains ». Voyez le manuscrit de la Newberry Library 54.1, fo 10, reproduit en illustration.
Jo. de alte curie
no 8
fo 15v
rondeau
Se doit il plus en biau semblant fier
3 voix
Jacomi
no 69
fo 44v
ballade
Je me merveil aucune fois comment/J’ay plusieurs fois[23]
3 voix
La ballade « fulmine contre le dilettantisme musical » : la composition accumule les subtilités de notation. Le refrains est un canon, mais le compositeur écrit la même musique avec deux systèmes de notation différent[8].
Sub Arturo plebs/Fons citharizantium/[In omnem terram]
3 voix
c. 1358. Le motet, longtemps classé dans les anonymes, est écrit pour la célébration du 23 avril 1358 de la victoire de Poitiers. Alanus, d'origine anglaise est mort en 1373. Le texte le cite à la fin.
Johannes Cesariss
no 73
fo 46v
ballade
La dieus d'amours, sires de vrais amans
3 voix
Le nom de l'auteur est copié dans la partie de ténor. Pas d'autre source.
Johannes Cunelier
no 55
fo 38
ballade
Se Galaas et le puissant Artus
3 voix
Généralement connu sous le nom de Jean [ou Jacquemart le] Cuvelier (de Tournais) et faiseur de Charles V. Il est l'auteur d'une chronique de Bertrand du Guesclin, datée de 1387. À Gaston III « Fébus » (1331–1391), comte de Foix.
Johannes Cunelier
no 61
fo 40v
ballade
Lorques, Arthus, Alixandre et Paris
3 voix
Johannes Cunelier
no 63
fo 41v
ballade
Se Geneive, Tristan, Yssout, Helainne
3 voix
Johannes Galiot
no 45
fo 33v
ballade
En atendant souffrir m'estruet grief payne
3 voix
Galiot, actif à la fin du XIVe, est l'un des derniers représentant de l'ars subtilior. On ne connaît rien de sa vie et même son identité est mystérieuse.
Johannes Galiot
no 53
fo 37
ballade
Le sault périlleux a l'aventure prins
3 voix
Selon un manuscrit hébreu du début du XVe, cette ballade a eu une énorme influence sur la culture musicale d'avant 1400 à Paris[8].
L'auteur français est inconnu, mais sa musique aux rythmes complexes est typique du genre des compositeurs de la cour d'Avignon.
Johannes Olivier
no 41
fo 31v
ballade
Si con cy gist mon cuer en grief martire
3 voix
Le compositeur français, n'est connu que par cette pièce à la complexité rythmique qui utilise des trois pour quatre et des neuf pour six. Autre élément remarquable, le texte donne des instructions sur la manière d'interpréter la musique : « Des trois pars, fais deux ; laisse la moicture / De tamps parfayt, sur ce point je t'avis : / Partis a quart, la quarte part ravis, etc. »
Le français Suzoy, qui doit beaucoup à Machaut, a laissé les trois ballades dans le codex et un Gloria. Ses pièces figurent parmi les plus complexes de l'ars subtilior.
Jean Vaillant est cité dans un traité anonyme de théorie poétique, Règle de la Seconde Rhétorique comme poète et maître de chant d'une école de musique à Paris. Un autre traité de théorie musicale, ajoute qu'il a enseigné l'harmonie avec « Le sault perilleux » de Johannes Galiot qui figure en 53. Il est donc parmi les plus anciens du recueil.
Auteur peut être identique à Matheus de Sancto Johanne (cf. 10, 49, 93 & 98). Mayhuet est l'un des chapelains privés du pape Clément dans les années 1380. La ballade, dédiée au Pape, fait allusion aux origines genevoise de Clément et sur la partie de ténor est indiquée pro papa Clemente. En laissant la forme fixe de la ballade et en considérant son but, Inclite flos pourrait être classé comme motet[38].
Une quatrième voix se trouve dans le codex Reina. L'auteur n'est connu que par deux pièces, l'autre étant « Amis tout dous vis » qui apparaît aussi en version instrumentale deux fois.
c. 1389. L'auteur est le plus représenté dans le manuscrit (10 attributions plus deux fortement possibles). Il est peut-être originaire d'Auvergne où se trouvent de nombreux villages du nom de « Soulage »[15]. La pièce est signée d'un rébus musical sur son nom : sol-Age. La question reste ouverte de savoir s'il s'agit d'un nom véritable ou d'une anagramme (comme Trebor).
Éloge de Jean, duc de Berry, explicitement cité : « le bon et gentil Jean, duc de Berry » et le qualifie de « fleur du monde » expression concluant le 17. Peut être une pièce datée du mariage du duc en 1389, comme le 17.
Les vers du poème (ainsi que celui de Corps feminin, no 24) forment en acrostiche le nom de Cathelline, allusion à la sœur du roi Charles VI et première épouse de Jean de Berry en 1386.
Ce folio 13 est la première page du manuscrit, tel qu'il a subsisté. La figuration du monde inversé paraît dans la musique où la voix aiguë descend de près d'une octave, alors que le ténor monte au-dessus.
anonyme
no 4
fo 13v
virelai
Un crible plein d'eau... de vray confort/Adieu vos comant[64]
3 voix
La pièce par le cantus s'en prend aux pièges du mariage, pendant que le contreténor s'agite en rythmes syncopés « illustre les terribles conflits » du texte[8]. Cf. illustration
Chante les louanges de Gaston Febus, protecteur des arts. Gaston est le tuteur de Jeanne de Boulogne, mariée avec Jean de Berry en 1389. La pièce est peut-être de Solage[68].
anonyme
no 23
fo 23
ballade
Sans joye avoir ne puet
3 voix
anonyme
no 25
fo 24
virelai
Je ne puis avoir plaisir
3 voix
anonyme
no 26
fo 24v
ballade
Medee fu en amer veritable
3 voix
Une attribution possible : Philippus de Caserte. La proposition est confortée par la grande similarité de style avec Par les bons Gedeon et Sanson delivre (no 71)[8].
anonyme
no 33
fo 27v
ballade
Se je cuidoie tous jours vivre en tel point
3 voix
anonyme
no 34
fo 28
ballade
De quan qu’on peut belle et bonne estrener
3 voix
Le style excentrique de cette ballade évoque celui de Matteo da Perugia ou du moins un émule de son écriture polyrythmique[8].
Ce petit rondeau partage la page avec le Galiot du 59 : il pourrait être aussi de lui. Le texte a été amputé, mais la musique semble complète. Pas d'autre copie.
Attribution possible à Solage. Figure aussi dans le manuscrit de Cambrai (BM 1328, fo 3).
anonyme
no 92
fo 56
ballade
Cine vermeil, cine de tres haut pris
3 voix
fo
anonyme
no 101
fo 60v-61
motet
Apta caro/Flos Virginum/Alma redemptoris [mater]
4 voix
anonyme
no 103
fos 62v-63
motet
Degentis vita quid prodest/Cum vix ardidici prompti sint/Vera pudicicia
4 voix
anonyme
no 104
fos 63v-64
motet
Pictagore per dogmata/Rosa vernans caritatis/O terra sancta
4 voix
1374-1376. Le motet est pour Grégoire XI (Pierre Roger de Beaufort), neveux de Clément VI. La partie de ténor Rosa vernans... évoque les armoiries de Roger en jeu de mots sur rosiers et le texte évoque le retour de la papauté à Rome, sous couvert de la reconquête de la Terre Sainte.
anonyme
no 105
fos 64v-65
motet
Alpha vibrans monumentum/Amicum querit/Cetus venit heroycus
4 voix
anonyme
no 107
fos 66v-67
motet
L’ardure qu’endure/Tres dous espoir/Ego rogavi Deum
4 voix
anonyme
no 108
fos 67v-68
motet
Alma polis religio/Axe poli cum artica
4 voix
anonyme
no 109
fo 68v-69
motet
Inter densas deserti/Imbribus irriguis/Admirabile est nomen tuum[73]
Tant a suptile pointure/Bien pert qu’en moy n’a dart/Cuius Pulcritudinem sol et luna mirantur
3 voix
anonyme
no 113
fo 72v
motet
D’ardant desir/Se fus d’amer/Nigra est set formosa
3 voix
auteur
no
folio
genre
incipit
voix
note
Éditions
La première édition moderne partielle est de Willi Apel, avec une préface de Paul Hindemith, et date de 1950 : Willi Apel, Robert W. Linker et Urban T. Holmes (éditeurs), French secular music of the late fourteenth century, (avec une préface de Paul Hindemith), Cambridge, Mass., Mediaeval academy of America, no 55, , XII-39-133 Plus tard, Willi Apel en édite une grande sélection dans le Corpus mensurabilis musicae volume 53 (trois tomes, 1970-72)[74].
Une édition en facsimilé a été publiée en 2008 : Yolanda Plumley & Anne Stone (éditeurs), Codex Chantilly : Bibliothèque du château de Chantilly, Ms. 564, Turnhout/Brepols, .
Discographie
Ce diabolic chant - Medieval Ensemble of London, dir. Peter Davies et Timothy Davies (janvier 1982 - L'Oiseau Lyre 475 9119)
Balades A III Chans - Ferrara Ensemble, dir. Crawford Young (mars 1994 - Arcana 32 / "Figures of Harmony" 4CD A 382) (OCLC923760144)
Contient : fos 12, 19, 22v, 30, 42, 45, 47.
Papes et Antipapes, Musiques pour les cours d'Avignon et Rome - Orlando Consort (11/18 septembre 1994 - Metronome MET CD 1008)
Contient : fos 41, 45v, 63v-64. Trois pièces et un choix d'autres centrées sur les deux cours papales, replacent cette musique dans le contexte historique.
Fleurs de Vertus - Ferrara Ensemble, dir. Crawford Young (janvier 1996 - Arcana 40 / « Figures of Harmony » 4CD A 382) (OCLC923760144)
En doulz chastel de Pavie - Ferrara Ensemble, dir. Crawford Young (juin 1997, Harmonia Mundi HMC 905241 / « Figures of Harmony » 4CD Arcana A 382) (OCLC40618524 et 923760144)
Ars subtilior - New London Consort : Catherine Bott (soprano), Tom Finucane et Jacob Heringham (luths), Pavlo Beznoziuk et Mark Levy (fiddles), dir. Philip Pickett et flûte à bec (1998 - Linn Records CKD 039)
Contient : fos 34, 39, 40v, 42, 54v, 55v, 60.
The Unknown lover, Machaut et Solage - Gothic Voices (20-22 février 2006 - Avie AV 2089)
Contient : fos 20, 22v, 23v, 36, 47, 49v, 50, 50v, 57v, 58, 58v, 59. Sept pièces de Machaut le célèbre prédécesseur (aucune du Codex), deux morceaux anonymes (que Yolanda Plumley, auteur du livret propose d'accorder à Solage en raison du style proche) et les dix attributions formelles du manuscrit : voici l'intégrale des œuvres de Solage.
Corps femenin - Ferrara Ensemble, dir. Crawford Young (2000/2009, Arcana A 355 / 4CD A 382) (OCLC647357558 et 923760144)
Contient : fos 32, 39, 33v, 43v.
Think Subtilior, le cercle des fumeux - Ensemble Santenay : Julla von Landsberg, voix et organetto ; Elodie Wiemer, flûte à bec ; Szilárd Chereji, vièle ; Orí Harmelin, luth (août 2014, Ricercar)
(en) Elizabeth Randell Upton, « The Creation of the Chantilly Codex (Ms. 564) », dans Studi musicali III, no 2, Accademia Nazionale di Santa Cecilia, (ISBN978-88-95341-49-1), p. 287-352.
(de) Ursula Günther, « Der Gebrauch des tempus perfectum diminutum in der Handschrift Chantilly 1047 », Archiv für Musikwissenschaft, Stuttgart, no 17, , p. 277–297 (ISSN0003-9292, lire en ligne)
Ursula Günther analyse les italianismes dans les textes français du manuscrit de Chantilly et le Codex Reina, considère que c'est la même main qui a rédigé ces sections des deux manuscrits.