Classe Slava
Les navires de la classe Slava/Atlant (Атлант) ou projet 1164 sont les derniers croiseurs lance-missiles soviétiques (CG, selon la liste des codes des immatriculations des navires de l'US Navy). Cette classe est née dans la lignée de la classe Kirov pour faire face aux porte-avions. HistoriqueLa construction de ces croiseurs lourds lance-missiles est un moyen pour les Soviétiques de pallier l'absence de porte-avions conventionnels pour des raisons techniques et politiques. Les missiles mer-mer P-700 Granit (SS-N-19 « Shipwreck »), avec leur portée (600 km) et leur vitesse (Mach 2,5), tentent de se substituer à l'aviation embarquée (même si cela n'est pas la solution idéale, l'étude des porte-avions ayant d'ailleurs repris durant la construction des Kirov). Pourtant, malgré les moyens disponibles, les Soviétiques comprennent qu'ils ne pourront pas s'équiper d'autant de Kirov qu'ils le souhaitent (7 sont prévus mais 4 seulement sont achevés avant la chute de l'URSS) et cherchent une solution moins coûteuse. Ils reprennent donc comme base les croiseurs de classe Kara (7 exemplaires en service) qu'ils améliorent et dotent d'armes plus modernes comme le missile P-500 Bazalt (SS-N-12 « SandBox ») donnant naissance aux croiseurs lance-missiles de classe Slava. Les Slava (Projet 1164 « Atlant ») sont des croiseurs lance-missiles dédiés prioritairement à la lutte antinavire, avec pour cibles principales les porte-avions de l’OTAN durant la Guerre froide, mais ils disposent aussi de capacités antiaériennes et anti sous-marins en faisant les navires les plus lourdement armés de la Marine Soviétique après ceux de la classe Kirov (Projet 1144). Le croiseur Moskva coule le 14 avril 2022 durant la guerre en Ukraine, selon le ministère de la Défense russe [1]. Développement du projet 1164La vulnérabilité de la marine soviétique face aux porte-avions américains et le retard de son propre programme de porte-avions sont donc à l'origine du Projet 1164 Atlant approuvé par les autorités le . Ce sont les ingénieurs A.K. Perkov puis V.I. Moutikhine qui dirigent le développement des nouveaux croiseurs au sein du PKB Severniy. ArmementL’armement principal d’un Slava comprend 16 missiles antinavires SS-N-12 Sandbox (P-500 Bazalt de 550 km de portée), répartis en 4 lanceurs doubles placés l'un derrière l'autre de chaque côté des superstructures. Cela lui donne une silhouette très caractéristique. La défense antiaérienne du bâtiment est assurée par 8 systèmes VLS S-300F (Code OTAN SA-N-6) 8 tubes à longue portée (93 km), 2 Osa-MA (Code OTAN SA-N-4 Gecko) à courte portée (12 km) et un système d'arme rapproché composé de 6 tourelles AK-630 dotées d'un canon multitube GSh-6-30 de calibre 30 mm, portée pratique 4 km. S’y ajoutent une tourelle canon bitube multirôle AK-130 de calibre 130 mm, dix tubes lance-torpilles 21 pouces pour missile anti-sous-marin RPK-2 Viyuga ou torpille classique, deux lance-roquettes anti-sous-marins à 12 tubes type RBU-6000. Un hélicoptère Ka-25 ou Ka-27 peut décoller et apponter depuis une plateforme arrière et rejoindre son hangar en contrebas via une rampe inclinée. Il est notamment utilisé pour la reconnaissance et la désignation de cibles. Les naviresLes trois premiers croiseurs de la classe Slava sont mis en service entre 1983 et 1989 tandis qu’un quatrième reste en construction en Ukraine après la chute de l’URSS. Les unités suivantes, d’une classe qui devait en compter 7, sont annulées. La Russie maintient en service ses trois croiseurs de la classe Slava dans les années 1990 et 2000 malgré quelques difficultés à financer leurs coûteux entretiens[2]. L’Ukraine n’a jamais pu financer seule l’achèvement de la quatrième unité dont elle voulait un temps faire son navire amiral. Mise sur cale en 1984 et achevée à 96 % aujourd’hui[Quand ?], elle n’a pas trouvé non plus preneur en Russie ou à l’export et son sort reste indéterminé pour le moment. Le 19 septembre 2019, Aivaras Abromavičius annonce qu'il est à vendre[3].
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
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