CinéacCinéac
Acronyme formé des noms « cinéma » et « actualité », « Cinéac » est un nom commercial, devenu courant en France dans l’entre-deux-guerres, désignant des salles spécialisées dans la projection d'actualités filmées. HistoireLa première salle portant ce nom a été ouverte en 1931. Les Cinéac ont été aménagés par les architectes Pierre de Montaut et Adrienne Gorska[1]. Les Cinéac français font tous partie d'une entreprise unique, créée et dirigée par Reginald Ford jusqu'à sa mort en 1937 bien qu'une entreprise du même nom, qui se consacre à la même activité, est active en Suisse entre 1938 et 1969, notamment à Lausanne[2]. Elle n'a cependant aucun lien avec son homologue française[3]. L'entreprise de Reginald Ford possède également des salles hors de France. Au moment de l’occupation allemande en 1940 la distribution des vingt-trois Cinéac est la suivante : six à Paris[4], six dans le reste de la France[5], cinq en Belgique[6], cinq aux Pays-Bas[7], un à Athènes[8], un à Varsovie aussitôt détruit par des bombardements et un sur le point d'être construit à Tunis[9]. Pierre Pellegrino et André Lothéal remplacent Robert Lob, Spier, Nerson et Chanter, administrateurs de Cinéac, obligés par les lois raciales de l’Occupation de quitter leur poste. La veuve de Reginald Ford, Germaine Ford, née Pellegrino, réussit à faire valoir - auprès d’Alfred Greven, représentant du Reich pour l’industrie allemande du film dans les territoires occupés et proche de Goering - son passeport anglais afin que la société Cinéac soit considérée comme « bien ennemi » et non comme « bien juif » au regard de la confession de Reginald Ford. Elle sauve ainsi la société d’une dissolution définitive.[réf. nécessaire] En octobre 1942, le Dr Graf von Schönborn remplace André Lothéal en tant qu'administrateur provisoire de Cinéac, au 68, avenue des Champs-Élysées. Les Cinéac deviennent souvent alors des Soldatenkino (Toulouse, Bruxelles, Liège, Lille...), sous l'autorité du Dr Dietrich, Paul Marion (zone nord), Jean-Louis Tixier-Vignancour et Paul Creyssel (zone sud). Les Actualités mondiales rebaptisées France Actualités sont prises en charge par l'Agence Havas (Office français d'information). Le 27 mai 1944, un bombardement fait de nombreuses victimes parmi la foule réfugiée dans le hall du Cineac de Marseille[10]. Au Cin'ac Italiens (ex-Cineac Le Journal) , Francois Truffaut organise des stratagèmes pour ne pas payer sa place et découvre les premières images des camps d'extermination nazis[11] puis lors de la projection du film, Les Bérets verts, a lieu une attaque menée par le groupe maoïste Foudre de Natacha Michel[12], le [13]. Il présente jusqu'à sa fermeture, le 3 février 1982, des films de série B et Z, et des films érotiques[14]. En 1985, le Cineac Rivoli rebaptisé Royal Rivoli est la cible d'un attentat durant un Festival du film juif[15]. En 2006, le Cinéac d'Amsterdam (nl), devenu un Planet Hollywood et dont la façade est classée, est racheté par DJ Tiesto puis en 2011, par Merkur Casino appartenant au groupe Gauselmann (en). Filmographie
Dans la littérature
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes |
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