La superficie de la commune est de 616 hectares dont 90 de forêts ; Chavelot est situé sur une colline et son altitude varie de 306 mètres à 355 mètres.
Voies de communication et transports
L'agglomération se concentre entre le canal et la voie ferrée, le long de l'ancien tracé de la RN 57. Aujourd'hui, la nationale à 4 voies traverse la commune avec un échangeur au sud du village ouvrant vers l'ouest vosgien. Épinal est à 11 km au sud et Nancy à 64 km au nord.
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[2]. Chavelot fut dévasté à deux reprises par des crues de la Moselle. En 1590, la fonte des neiges a entraîné une montée des eaux submergeant le village ; lors de la décrue, la Moselle déplaça son lit.
Le ruisseau le Saint-Oger, d'une longueur totale de 17,4 km, prend sa source dans la commune de La Baffe et se jette dans la Moselle à Thaon-les-Vosges, après avoir traversé sept communes[3].
L'espace compris entre la rivière et le canal de l'Est est une ballastière en fin d'exploitation, formant trois étangs. Le niveau d'eau est stabilisé par un barrage sur la Moselle autrefois destiné à alimenter la Blanchisserie et teinturerie de Thaon.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 087 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Épinal », sur la commune de Dogneville à 2 km à vol d'oiseau[6], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Chavelot est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Épinal[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant douze communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (42,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (23,9 %), forêts (16,5 %), terres arables (14,6 %), eaux continentales[Note 5] (13,5 %), zones urbanisées (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), mines, décharges et chantiers (4,7 %), prairies (3,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Sismicité
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[17],[18].
Toponymie
Selon toute vraisemblance mais sans certitude, l'origine du mot Chavelot viendrait de "sauve l'eau", en référence aux nombreuses crues de la Moselle qui ont anéanti le village à plusieurs reprises au fil des siècles. Les habitants devaient se "sauver de l'eau" avant qu'il ne soit trop tard[19].
Histoire
Préhistoire
En 1978, on a retrouvé des restes d'un atelier de taille de galets en quartzite installé par les hommes de Néandertal daté de 100 000 ans dans une carrière de sable utilisé pour la construction d'une voie rapide[20].
Antiquité
En l'an 58 av. J.-C., les Leuques demandèrent de l'aide à Jules César en vue de contrer une invasion germanique. César bat les Germains et s'approprie le territoire en incitant la fraternisation de ses légions avec les Leuques. Les Romains créèrent alors des voies stratégiques et commerciales qui permettaient le déplacement rapide des légions vers la Gaule belgique et le Rhin. Une d'elles passait au bas du coteau de Chavelot, parallèlement à la Moselle : celle de Bâle à Scarpone. Cet itinéraire, d'Épinal à Châtel-sur-Moselle, devint la route nationale 57. Elle fut aussi appelée "Route impériale"[21].
En effet, Guillaume de Trainel ayant des différends avec les ducs de Bar et de Lorraine se fit envahir son temporel en 1267. Les troupes de l'évêque prirent toutefois l'avantage et les ducs, lors de leur fuite, endommagèrent Chavelot et ses alentours. Par la suite, le successeur de Guillaume de Trainel, Laurent de Lichtenberg ayant refusé de payer les dettes de son prédécesseur, les troupes ducales traversèrent alors Chavelot afin d’assiéger Épinal. Laurent de Lichtenberg est fait prisonnier en 1272 et les vainqueurs ravagèrent les terres de son évêché dont Chavelot.
Par la suite, la première moitié du XIVe siècle s'avère plus paisible jusqu’à la guerre de cent ans durant laquelle Chavelot sera le lieu de nombreux passages de troupes.
Temps modernes
Chavelot est victime d'épidémies de peste et de disettes de 1504 à 1524.
L'église de Chavelot Saint-Èvre actuelle date de 1844, celle-ci remplace d'après d'anciens textes l'ancienne construite au VIe siècle par l'évêque de Toul[22].
Le 10 mai 1940, la Luftwaffe bombarde le camp d’aviation de Dogneville[23] et la voie ferrée au niveau de Chavelot[24].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2022
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :
total des produits de fonctionnement : 1 641 000 €, soit 1 182 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 1 361 000 €, soit 980 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 168 000 €, soit 121 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 389 000 €, soit 280 € par habitant ;
endettement : 529 000 €, soit 379 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 9,896 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 34,68 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 17,72 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 24 050 €[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2022, la commune comptait 1 372 habitants[Note 6], en évolution de −2,9 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Hébergements et restauration à Chavelot, Épinal, Jeuxey, Chantraine.
Commerces
Commerces et serves de proximité.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église gothique fait partie de la paroisse Saint-Brice dans le diocèse de Saint-Dié. Elle est placée sous le vocable de Saint-Èvre et a été construite en 1844, sur l'emplacement d'une église plus ancienne[35].
La Prairie modèle Gérard[40], fondée par l’usine BTT (Blanchisserie et Teinturerie Thaonnaise).
L’écluse N°17[41] de la « Prairie Gérard »[42] et la maison éclusière[43].
Le totem face au barrage et à la ferme de l’Eau Blanche[44].
Personnalités liées à la commune
Un personnage peu connu de Chavelot est Charles Duhoux, né en 1686[45], régent d'école, descendant des familles Duhoux et Hennezel[46] dont les ancêtres auraient prétendument eu des racines chez les Mérovingiens. Il existe encore aujourd'hui dans le canton des descendants de ces familles[47] :
la famille Duhoux a donné de nombreux personnages historiques[48] qui ont combattu sur nombre de champs de bataille depuis 1322 ;
la famille de Hennezel est une famille de verriers, citée dans la Charte des verriers du .
Le plus célèbre des Chavelotais pendant la Révolution était Jean-Pierre Haustête[49], cultivateur et avocat. Il est né à Chavelot le . Avant la Révolution, il est cultivateur à Chavelot et avocat au Parlement. En , il est élu au conseil général du Département. À partir de juin 1790, il est juge de paix du canton de Domèvre-sur-Avière. En , il est élu commissaire pour le district d'Épinal, qui devait fournir 638 volontaires. Le , il est élu vice-président du Directoire du district d'Épinal. Il meurt à Épinal le à l'âge de 64 ans[29].
Alain Hazemann, peintre dont le sujet de prédilection est la colline de Sion[50].
Renouvellement et extension d’une carrière : Le site est inscrit dans une zone à sensibilité importante car les chances de découverte archéologique y sont importantes. Néanmoins, un diagnostic archéologique anticipé du site a montré qu’aucune contrainte ne s’opposait au projet.
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Épinal comprend une ville-centre et onze communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑La Forêt de Darney, Professeur G. Ladaique, Colonel de Fulaine (décédé) conférences sur les ducs de Lorraine, Nobiliaire Universel de France 1815 Tome III.