Au début de la Seconde Guerre mondiale en 1939, Charles Bruck prend la nationalité française et entre dans la Résistance. À la fin des hostilités, il est invité à diriger l’Orchestre de la Radiodiffusion française. Il assure ensuite la direction de l'orchestre de l'Opéra néerlandais à Amsterdam entre 1950 et 1954, avant d’être nommé à la tête de l'Orchestre symphonique de la radio de Strasbourg en 1955. Il va alors assurer, à un rythme soutenu, pendant une décennie, des concerts proposant presque systématiquement des créations contemporaines, même si les explorations stylistiques et harmoniques de ces compositions suscitaient de vives oppositions autant parmi les musiciens que dans le public.
Bruck regagne Paris en 1965 pour y prendre la direction de l'Orchestre philharmonique de l'ORTF (qui deviendra en 1989 l'Orchestre philharmonique de Radio France), mais il en sera écarté cinq années plus tard, non seulement parce qu'il voulait imposer trop d'œuvres de musique contemporaine, mais aussi en raison de son caractère jugé bouillant et impulsif. Il prit alors la succession de son maître Pierre Monteux (1875-1964) à la tête de l'école de direction d'orchestre que ce dernier avait fondée à Hancock, aux États-Unis. Bruck restera directeur musical et professeur principal de cet établissement pendant près d’un quart de siècle.
↑Le magazine Le Guide du concert et du disque, n° 173, 1957 : « La cantatrice Colette Herzog interprétera sur la Chaîne nationale la cantate n° 52 de Bach avec l'Orchestre de Radio-Strasbourg sous la direction de Charles Bruck. » consulté en ligne le 29 mai 2022