Chant des partisans de l'Amour
Le Chant des partisans de l'Amour, russe : « По долинам и по взгорьям » (Par les monts et par les vallées), est une chanson russe de 1828 remise au goût du jour avec un nouveau texte de Guiliarovski en 1915 (« marche des fusiliers de Sibérie ») et populaire dans tous les camps lors de la guerre civile russe. Le terme Amour désigne ici le fleuve d'Asie. Il aurait inspiré le chant « Les Partisans », qui a lui même inspiré « Le Chant des partisans ». Version blancheLe le colonel Anton Tourkoul demanda au compositeur Dmitri Pokrass un nouveau texte comme hymne régimentaire. Le retentit pour la première fois le chant du régiment de Drozdovski :
Version bolcheviqueÀ la suite de la signature du décret sur la paix par le gouvernement des soviets en 1917, qui proclamait le retrait de la Russie du Premier Conflit mondial, suivi d’une démobilisation des troupes sur tous les fronts, quatorze nations, notamment les grandes puissances européennes et les États-Unis envahirent le territoire. Appuyant l’armée blanche, celles-ci occupaient en août 1918 près des trois quarts[1] de l’ancien Empire russe. Parmi elles, le Japon, pays allié à la France et à la Grande-Bretagne depuis le , dont les visées expansionnistes sur l’Extrême-Orient russe sont anciennes (Guerre russo-japonaise) : la guerre civile lui donne un prétexte d’envahir la région (avril 1918) et de prendre le port stratégique de Vladivostok. Un gouvernement colonial est installé, et en 1920 ce sont 70 000 Japonais, militaires et civils, qui occupent les côtes du Pacifique et le nord de l’île de Sakhaline. Un corps expéditionnaire américain, l'American Expeditionary Force Siberia (en), se maintint — sans grands résultats — dans la région de à . Des bataillons français, britanniques et canadiens contribuent aussi brièvement à appuyer les Japonais. Du fait des difficultés de communication et de la guerre qui sévit à l’ouest, les hommes de Trotski mettent un certain temps à s’emparer des côtes du Pacifique. En avril 1920 fut créée la République d'Extrême-Orient par les bolcheviques, pour organiser un glacis face aux Japonais. Les offensives menées à partir d’août permettent de déloger l’ataman de l’Oussouri Grigori Semenov de son bastion de Tchita en octobre, et de reprendre ensuite l’intégralité des zones occupées, jusqu’à Vladivostok. Cependant, une attaque combinée des troupes blanches et nippones enlève à nouveau la ville, qui n’est rendue à la république par les hommes de Ieronim Ouborevitch, commandant de l’Armée rouge, que le , marquant de fait la fin de la guerre civile russe. La chanson Po dolinam y po vgoriam, contemporaine des évènements (1918-1922), qui célèbre les faits d’armes des partisans de la région de Primorye, traversée par le fleuve Amour, est donc restée comme le symbole de la lutte du peuple russe contre les armées blanches et les étrangers. Le Chant des partisans de l'Amour fait notamment partie du répertoire traditionnel des Chœurs de l'Armée rouge. Paroles
Les deux derniers vers de chaque couplet sont répétés Autres versionsDe nombreuses traductions ont été faites, notamment dans les pays de l'ex-bloc de l'Est (Roumanie, Hongrie, RDA), le plus souvent de manière peu littérale. C'est d'ailleurs le cas de la version française, Les Partisans. Notes et référencesVoir aussiArticles connexes
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