Le château de Semblançay, est un ancien château fort édifiée à la fin du Xe siècle par Foulques Nerra, dont les vestiges se dressent sur la commune française de Semblançay dans le département d'Indre-et-Loire.
Les vestiges du château font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques.
Localisation
Les vestiges du château sont situés sur un promontoire rocheux surplombant un étang de nos jours asséché, sur la commune de Semblançay, dans le département français d'Indre-et-Loire.
Historique
Foulque Nerra, comte d'Anjou entreprend durant son règne la construction de nombreux ouvrages de défense dont le château de Semblançay.
Le château est rénové et renforcé par une seconde enceinte par Jacques de Beaune.
Aleaume (Adelelme) Ier (fl. en 1070), bienfaiteur de Marmoutier, épouse Roscheria (l'érudit Amédée de La Ponce dit Rosalde) et enfante Robert (fl. 1102, 1103 ; frère d'un Philippe), qui finira moine à Marmoutier en laissant Semblançay à son fils Aleaume II (fl. 1130). Le fils de ce dernier, Guillaume (fl. 1159) laisse une fille, Adeline de Semblançay qui épouse Robert de Perrenay (cité dans une charte de 1195). Leur fils, autre Robert de Perrenay, fait une donation à Marmoutier en 1215, et sa fille Isabelle marie Hubert/Herbert Turpinde Crissé (cité en 1204, 1221, 1238). La succession ne va pas à leur descendance, mais au 2e mari d'Isabelle de Perrenay-Semblançay, Rotrou de Montfort(la famille des Rotrou de Montfort est issue de Rotrou II du Perche, alias Rotrou Ier de Châteaudun), († v. 1240/1241).
Cession, avec Chasteaux, Vaujours et St-Christophe (ces derniers fiefs sont vendus peu à peu aux Trousseau et à leurs descendants de Bueil), à Guillaume VII L'Archevêque († 1401/1407), demi-frère de ladite Isabeau L'Archevêque, aussi seigneur des Ponts de Tours et mari en 1345 de Jeanne, dame de Mathefelon et de Durtal. Leur fille aînée, Jeanne L'Archevêque, épouse en 1390 Guillaume IV, vicomte de Melun et comte de Tancarville, et leur fille Marguerite de Melun convolera avec Jacques II d'Harcourt-Montgommery, neveu dudit Jean VI d'Harcourt. Mais dès 1405 environ, Guillaume de Melun cède Semblançay à Jean d'Alençon.
Un îlot calcaire d'une cinquantaine de mètres de diamètre sert d'assise au château de plan centré. Sa partie la plus ancienne est un donjon carré du XIIe siècle de 13 m de côté à contreforts plats, placé au centre. Deux enceintes concentriques furent dressées autour au cours des siècles. La plus proche du donjon épouse les contours du rocher, alors que la seconde, la plus récente, de plan polygonal régulier, disparue de nos jours, fut construite sur le fond de l'étang ceinturant le rocher[3].
Les étages du donjon étaient desservis par un escalier droit construit le long du mur[4].
↑« Semblançay, p. 35-41 », sur Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, t. VI, par Jacques-Xavier Carré de Busserolle, chez Rouillé-Ladevèze, à Tours, 1884
↑André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au Moyen Âge, Éditions Publitotal, , 319 p. (ASINB004Z1ACJ4), p. 22-23.
Marcel Deyres, « Le château médiéval de Semblançay », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Société archéologique de Touraine, t. 38, , p. 417 à 430 (lire en ligne, consulté le ).