Charles-Honoré d'Albert de Luynes
Charles-Honoré d'Albert, duc de Chevreuse (jusqu'en 1699), puis 3e duc de Luynes, est un aristocrate et militaire français, né le et mort le . BiographieC'est le fils de Louis-Charles d'Albert de Luynes (1620-1699) , 2e duc de Luynes, et de sa première épouse, Louise-Marie Séguier (1624-1651), marquise d'O, petit-fils de Marie de Rohan (1600-1679), duchesse de Chevreuse. Enfant, c'est à lui sans doute que Blaise Pascal tient ses Trois discours sur la condition des grands. Charles-Honoré d'Albert est un ancien élève de Port-Royal. Il réalise son Grand Tour d'Europe en 1664, en compagnie d'un ami de son père, le président de Monconys. Il entame une carrière militaire et deviendra, en 1666, commandant du régiment d'Auvergne. Il combat en Hongrie, en Flandres, au siège de Lille où il fut blessé, où il a une attitude que le roi juge lâche. Il trouvera cependant la gloire durant la guerre de Hollande[réf. nécessaire]. Il devient gouverneur de Guyenne (Aquitaine). En 1667, il épouse Jeanne-Marie, fille de Colbert, dont il aura cinq enfants. Ce mariage fait de lui le beau-frère de Beauvilliers, qui avait épousé une des filles de Colbert. Ils sont les grands-parents du cardinal Paul d'Albert de Luynes. En 1670, le dramaturge Jean Racine lui dédie sa pièce Britannicus. Il devient alors conseiller de Louis XIV, mais à titre privé et sans faire partie du conseil royal. Il tente notamment de préparer la succession du roi. Aidé de Fénelon et du duc de Beauvilliers, il élabore un projet de monarchie où les aristocrates joueraient un rôle accru face au roi. Le projet est proposé en sous le nom de Tables de Chaulnes, mais il n'a pas de suite en raison de la mort prématurée l'année suivante du duc de Bourgogne auquel il était dédié. Son fils, Honoré-Charles (1669-1704), duc de Montfort, épouse la fille du mémorialiste Dangeau et est le père d'un autre mémorialiste, Charles Philippe d'Albert de Luynes. C'est par ce petit-fils, Charles Philippe, que Saint-Simon obtient le Journal de Dangeau, qui sera une base de ses Mémoires. Saint-Simon, son ami fidèle, considérait Chevreuse comme un des grands serviteurs de l'État. Mariage et descendanceEn 1667, il épouse Jeanne-Marie, fille de Colbert, qui lui donne cinq enfants, dont :
IconographieLe portrait du duc de Chevreuse a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1707 pour 150 livres, ce qui correspond bien à un buste, originellement ovale[1]. SourcesChristophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne : (1519-1790), Paris 1996, p. 521. Voir aussiLien externeNotes
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