Château de La BoissièreChâteau de La Boissière
Le château de La Boissière est situé sur la commune de La Boissière-École dans le sud du département des Yvelines, en France. HistoireOriginesLa Boissière était au Moyen Âge un fief de la châtellenie de Saint-Léger. La Haute-Boissière et la Basse-Boissière ont appartenu à différentes familles dont les Vaultier puis les Maillard vers la fin du XVIe siècle. En 1715, Catherine de Maillard, dame de La Boissière, épouse Eustache de Malebranche, apparenté au philosophe. En 1779, Marie-Catherine de Malebranche de La Boissière (1759-1781) épouse Claude Jacques Marie Le Gras (1748-1801), seigneur de Bercagny, capitaine de dragons au régiment de Lorraine, chevalier de Saint-Lazare. À la mort de son fils unique Alexandre Claude (1781-1847), l’héritage est partagé entre ses descendants : le baron Gustave Le Gras de La Boissière (1808-1897) qui reçoit le chateau de la Boissière et son frère cadet Achille (1816-1878), qui reçoit les terres et la ferme du Tremblay, située à la Basse-Boissière et fait construire une autre maison. Famille BlanchardLe financier Charles Blanchard achète en 1881 le domaine. Il y loge l'actrice Gabrielle Elluin, dite Mademoiselle Elluini. Famille Hériot
Ayant hérité de l’immense fortune de son frère aîné Auguste (1826-1879), mort sans enfant, le commandant Olympe Hériot (1833-1899) confie ses affaires à des spécialistes et achète en 1885 la propriété de La Boissière qu’il fait passer de 780 à 1200 hectares. Dans les premiers temps, et avant même d’entamer des restaurations, il loge au château des orphelins de guerre. En 1886, il inaugure le pensionnat, situé à quelques centaines de mètres, en présence du général Boulanger. En 1887, il épouse Cyprienne Dubernet (1847-1945) qui lui donne quatre enfants : Auguste II (1886-1951) et Olympe II (1887-1953), nés hors mariage, Virginie (1890-1932), prénom donné en souvenir de sa grand-mère, et enfin Jean (1897-1899), pour lequel son père fait élever l’imposante sculpture en marbre blanc qu’on peut voir dans le vestibule du mausolée de la famille, au cimetière du village. Le commandant finit ses jours au château, sans doute atteint de syphilis. En 1908, Cyprienne se remarie avec Roger Hippolyte Douine. En 1921, Philippe Pétain lui remet en personne à La Boissière l’insigne de chevalier de la Légion d’Honneur pour sa générosité envers l’orphelinat. À nouveau veuve en 1925, elle reçoit à plusieurs reprises le maréchal, accompagné de son aide de camp qui n’est autre que Charles de Gaulle. Virginie, qui y épouse le vicomte François Marie Haincque de Saint Senoch en 1910, s’illustre dans les compétitions sportives navales. Elle perdra la vie à bord de son bateau. Ses deux frères n’auront pas d’enfant. Auguste II, amateur d’art, amant éphémère de l’écrivain Colette est un héros de la Grande Guerre. Olympe II, passionné de chasse à courre qu’il organise dans le domaine et qui donnera son nom à une sonnerie (l’Olympe Hériot), s’éprend de la chanteuse Jeanne Aubert. Époque actuelleEn 1948, Olympe II exécute les dernières volontés de sa mère en offrant le château à l’Agence de Formation Professionnelle pour Adultes (Afpa) afin qu’ils puissent transmettre le savoir et savoirs faire aux nouvelles générations. Depuis ce jour, plus des milliers d'apprenants en horticulture et paysagiste ont passés les portes du château de la Boissière, et y apprenne à entretenir les murs et jardins. Le parc du château héberge de nombreuses espèces et arbres centenaires. L’Afpa y propose régulièrement des Journées Portes Ouvertes et accueille le public pour raconter son histoire et faire perdurer la mémoire du château. Description
L'École régionale du premier degré « Olympe Hériot »Le commandant Hériot crée dans son parc, en 1886, un orphelinat militaire destiné aux enfants de troupe âgés de cinq à treize ans. Cette institution fait l'objet d'une donation au profit du ministère de la Guerre[1], complétée ultérieurement par des donations de la veuve d'Olympe Hériot, Mme Douine[2]. Aujourd'hui, cette institution s'appelle l'« École Régionale du premier degré Olympe Hériot ». L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du pour la salle des Glaces puis classé par arrêté du pour le vestibule, le grand escalier, le petit salon, la grande salle à manger dite salle des marbres et la salle des maquettes[3]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
|