Celles-sur-Belle se trouve dans le Pays mellois à 22 Km au sud-est de Niort, préfecture des Deux-Sèvres par la route départementale D 948 reliant cette dernière à Limoges. La commune est depuis 2009, devenue la commune la plus peuplée de la communauté de communes Mellois en Poitou devançant par la même occasion, Melle, son centre historique. Son bourg reste actif avec environ 2 500 habitants, et a gardé notamment, depuis la construction de la déviation, son aspect de petite ville tranquille.
Un aérodrome privé, LF7926 - Verrines sous Celles La Jonchè est en activité sur le territoire de la commune. Piste en herbe 03-19 de 538 m, ouvert aux ULM[2]
Hydrographie
Un cours d'eau référencé par le Sandre traverse la commune.
Il s'agit de la Belle[3], affluent de la Boutonne.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température : 12,2 °C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1959 à 2014 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Statistiques 1981-2010 et records CELLES-SUR-BELLE (79) - alt : 118 m 46° 15′ 36″ N, 0° 12′ 54″ O Records établis sur la période du 01-01-1959 au 31-12-2014
Source : « Fiche 79061001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Celles-sur-Belle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Celles-sur-Belle[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Belle. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[18],[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de terrains, notamment des tassements différentiels[19]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. 65,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[21]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[22].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1993, 1999 et 2010[16].
Toponymie
Appelée d'abord Celles (ou Celle), la commune a pris le nom de Celles-sur-Belle en 1892[23].
Vers 1460-1477, le roi Louis XI fait reconstruire l'abbaye. Parfois en faisant la déviation, Louis XI effectuait plusieurs pèlerinages vers cette abbaye (9 fois au minimum), notamment le dimanche 22 avril 1470 pour célébrer Pâques[25]. En octobre 1472, par ses lettres patentes, Louis XI autorisa de nouveau plusieurs privilèges, à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère[26].
L'abbaye est détruite en 1568 par les protestants.
Il faut attendre l'intervention de l'architecte François le Duc dit Toscane pour voir l'église reconstruite à nouveau. Une inscription peinte dans le chœur rappelle les malheurs de l'église : « Constructa sub Ludovico XI Destructa ab Hereticis Anno 1568 Anno 1669 restaurata Le Duc dit Toscane »[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2022, la commune comptait 3 834 habitants[Note 6], en évolution de −1,29 % par rapport à 2016 (Deux-Sèvres : +0,18 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
le HBC Celles-sur-Belle, le club de handball local, est connu pour évoluer au niveau régional et même national avec son équipe féminine.
Économie
Celles-sur-Belle accueille plus d'une cinquantaine d'entreprises actives au service de sa population.
Artisans, commerçants, services divers, tout est représenté à Celles-sur-Belle.
S'appuyant sur des traditions de savoir-faire, le tissu économique repose, pour l'essentiel, sur un maillage relativement dense de TPE (très petites entreprises) autour de deux plus importantes, du secteur agro-alimentaire (Sèvre-et-Belle et la SOCOPA) qui emploient plus de 400 salariés. Les petites entreprises personnelles, artisanales, industrielles, tertiaires et de services, très dynamiques, ont l'avantage d'être plus réactives en cas de crise.
À Celles-sur-Belle, 90 % des entreprises ont moins de 10 salariés.
Église Saint-Maixent de Verrines du XIIe siècle d'architecture romane, reconstruite plus tard en style gothique. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1840[41].
Faux menhirs de l'Abbesse : deux rochers naturels, figurant sur la carte IGN au 1/25 000 comme menhirs, et classés, à tort[43], comme monuments historiques depuis 1889[44].
Patrimoine culturel
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Patrimoine naturel
La Talle à teurtous (châtaignier à tout le monde), arbre remarquable. Une « talle », dans le parler saintongeais, désigne un châtaignier greffé pour la production de fruits. Celui-ci a donné son nom au lieu où il se trouve sur le hameau de la Revêtizon. Le tronc principal dont la circonférence dépasse les 7 mètres à une hauteur de 1,80 m est mort depuis plusieurs années ; mais deux drageons qui l'entourent lui ont redonné une nouvelle jeunesse. L'ensemble fait 11,65 m de circonférence à une hauteur de 1 m.
D’azur à cinq fusées d’or accolées en fasce, surmontées de trois oiseaux volants du même rangés en chef.
Sources
Notes
↑L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
↑Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, tome XI "itinéraire", Librairie Renouard, Paris 1909
↑Lettres patentes de Louis XI, Abbaye royale Notre-Dame de Selles, octobre 1472 (lire en ligne).
↑« Celles-sur-Belle - Abbaye Notre-Dame », Le canton de Celles-sur-Belle : les 1 620 éléments du patrimoine étudiés, Région Poitou-Charentes, inventaire général du patrimoine culturel, 2008-2013 (consulté le ).
↑« Dernier hommage à Pierre Billard », La Nouvelle République, (lire en ligne, consulté le )« L'ancien conseiller général s'est éteint mercredi 19 novembre dans sa 93e année. (...) Pierre Billard a été élu conseiller municipal de Celles-sur-Belle en 1965, puis maire de 1971 à 1995. Il a créé avec ses collègues du canton un des tout premiers districts ruraux de France, et présidé aux destinées du Syndicat mixte du Pays Mellois de 1979 à 1991.
Conseiller général du canton de Celles-sur-Belle de 1979 à 1998, vice-président du conseil général puis de 1986 à 1998 conseiller régional, 2 evice-président de la Régio ».
↑« Jean-Marie Roy se représente », La Nouvelle République, (lire en ligne, consulté le )« Jean-Marie Roy, maire sortant, 66 ans, se représente sans étiquette avec une liste complète de 27 conseillers dont 15 sortants et 12 jeunes nouveaux ».
↑« Le nouveau conseil municipal », La Nouvelle République, (lire en ligne)« Lors de la première réunion du conseil municipal de la commune nouvelle de Celles-sur-Belle, Jean-Marie Roy a été élu maire de Celles-sur-Belle. »
↑« Sylvie Brunet, première femme maire », La Nouvelle République, (lire en ligne, consulté le )« Sylvie Brunet, 56 ans, pharmacienne, proposée au poste de maire, aucun autre candidat ne s’étant manifesté, avec 27 voix et deux bulletins blancs, a été élue nouveau maire de Celles-sur-Belle. »