Cedrus deodaraCedrus deodara
Le Cèdre de l'Himalaya (Cedrus deodara), aussi appelé Cèdre sacré ou Cèdre déodar, est un conifère appartenant au genre des cèdres et à la famille des Pinacées. C'est un grand arbre qui peut mesurer jusqu'à 50 m de haut. Il est originaire des forêts tempérées d'altitude sur les contreforts méridionaux de l'Himalaya. DescriptionC'est un arbre mesurant au maximum 60 m de hauteur[2], avec un diamètre (du tronc) à hauteur de poitrine de 3 m au maximum[2] (donc pour les sujets les plus hauts). L'écorce grisâtre, sombre, est craquelée et forme des sortes d'écailles de taille irrégulière. Les branches sont généralement sub-horizontales, mais les rameaux secondaires sont le plus souvent pendants et de couleur plus jaunâtre[2]. Les pousses terminales retombantes donnent à ce cèdre un aspect pleureur, mais le sommet de l'arbre, à maturité, conserve souvent un aspect pointu, alors que les autres espèces de cèdres ont alors un sommet tabulaire ou un peu arrondi. Comme tous les cèdres, il a des aiguilles réunies en bouquets sur des rameaux de deux ans. Il s'en distingue toutefois par la longueur des aiguilles (2,5 à 5 cm[3],[2]), plus importante que celle des autres espèces de cèdres, leur couleur vert clair et leur souplesse. Ces aiguilles sont linéaires, mais plus étroites à leur base ; leur section est triangulaire et mesure de 1 à 1,5 mm de largeur[2]. Elles présentent de deux à trois lignes de stomates sur la face supérieure, et de quatre à six sur la face inférieure[2]. Les cônes femelles ont un sommet arrondi, contrairement à ceux de Cedrus atlantica et Cedrus libani, qui ont des cônes à sommet plus aplati. Les cônes du cèdre de l'Himalaya sont de plus en moyenne un peu plus longs que ceux des autres espèces de cèdres[3] ; ils mesurent de 7 à 12 cm de long et 5 à 9 cm de large[2]. Ces cônes sont formés d'écailles de 2,5 à 4 cm de long et 4 à 6 cm de large, chacune abritant une graine d’environ 1 cm de long, prolongée par une ailette de 1,5 à 2 cm de long[2].
HabitatOriginaire de l'Himalaya (à l'extrême sud-ouest du Xizang[2] : la région autonome du Tibet), on peut aussi le trouver à l'état natif en Afghanistan, en Inde (régions de l'Himachal Pradesh, de l'Uttar Pradesh et du Jammu-Kashmir), au Népal et au Pakistan, entre 1 500 et 3 000 m d'altitude pour l'ouest de son aire de répartition, et entre 1 300 et 3 300 m pour l'est de celle-ci où le climat est plus humide[4]. Il est aussi largement cultivé à des fins ornementales dans de nombreuses provinces chinoises, dans le Anhui, le Fujian, le Guangdong, le Guangxi, le Hebei, le Henan et le Hubei. En altitude, il forme de belles forêts où il peut être dominant, ou mélangé à diverses espèces telles que Sapin argenté, Pin de l'Himalaya, Épicéa de l'Himalaya, Cyprès de l'Himalaya, mais aussi Sapin de l'Himalaya oriental au Népal. À de plus hautes altitudes, il n'est plus accompagné que du Genévrier écailleux, alors qu'à des altitude plus faibles on peut le trouver en compagnie de diverses espèces de chênes, d'érables, de Prunus ou de bouleaux, du Marronnier de l'Himalaya ou encore du noisetier Corylus jacquemontii[4]. C'est un arbre sensible aux gelées tardives[réf. nécessaire].
Statut de conservationL'UICN a classé cette espèce dans la catégorie « LC » (préoccupation mineure) car même si l'exploitation de son bois sur son aire de répartition naturelle est non négligeable, la régénération des populations est elle aussi réelle et il reste de nombreuses forêts où cette espèce est commune, voire dominante[4]. Les principales menaces pour l'espèce sont d’une part l'exploitation légale ou illégale sur certaines zones, telles que l'Afghanistan, mais aussi la déforestation et la conversion des zones forestières en zones agricoles, notamment en Inde et au Pakistan[4]. UtilisationIl a été introduit en Europe au début du XIXe siècle, vers 1820[réf. nécessaire]. C'est un arbre utilisé principalement pour l'ornementation dans les parcs, mais son bois peut être utilisé pour la construction (dans la structure des bâtiments), les meubles, les ponts, ou encore pour la construction navale[2].
Variétés
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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