Le catéchisme en France est assuré par les différentes confessions chrétiennes.
Présentation
Avant l'apprentissage du catéchisme proprement dit, de nombreuses paroisses proposent pour les enfants de 3 ou 4 ans des rencontres d’«éveil à la foi», puis quand les enfants entrent en CE1 (7-8 ans) ou CE2 (8-9 ans), on parle de catéchisme proprement dit[1]. Les enfants y préparent leur première communion qu'ils passent au CM1 (9-10 ans) ou CM2 (10-11 ans)[2]. Quand ils entrent en classe de sixième (11-12 ans), on ne parle plus de « catéchisme » ou « caté » mais « d'aumônerie des collèges ». Les adolescents y préparent leur profession de foi (anciennement communion solennelle) qu'ils passent en classe de cinquième (12-13 ans) ou quatrième (13-14 ans) puis la confirmation qu'ils font en classe de troisième (14-15 ans). Quand ils entrent en classe de seconde (15-16 ans), on parle « d'aumônerie des lycées », puis quand ils entrent à 18 ans en études supérieures, « d'aumônerie suivie du nom de la fac ou du nom de leur haute école ».
À l'origine, le catéchisme était destiné à l'enseignement des enfants. De nos jours dans l'Église catholique, le terme est encore souvent associé à l'éducation religieuse des enfants, même si le mot est impropre, « catéchèse » étant le terme employé par les textes officiels de l'Église. En toute rigueur, le catéchisme désigne un résumé de la doctrine chrétienne, alors que la catéchèse, qui a un sens beaucoup plus global, désigne l'éducation de la foi que l'Église propose à tout âge.
1934, La Miche de Pain est un catéchisme illustré principalement destiné aux enfants (à partir de quatre ans). Il fut successivement édité par les Éditions La Miche de Pain, puis par Téqui avant d'être repris par Elor. D'abord créé sous forme de fascicules périodiques en 1934, il fut, dès l'année suivante, disponible en reliure. La dernière édition, en trois tomes[4] date de décembre 2004 et se présente comme un apprentissage progressif en au moins trois ans ; elle est illustrée par les dessins de Joëlle d'Abbadie[5].
1937, Première édition du catéchisme à l'usage des diocèses de France, sous forme questions-réponses, publié par les cardinaux et archevêques français.
1947, Catéchisme national modifié par l'épiscopat français, accompagné d'une édition pour simplifiée (petit catéchisme illustré).
1967, Fond obligatoire, ensemble des orientations catéchétiques pour les auteurs de manuels.
1981, corrigé en 1985 Pierres vivantes, un livre très illustré destiné à accompagner la catéchèse et à compléter les parcours catéchétiques.
1991, Catéchisme pour adultes des évêques de France, préfacé par Joseph Duval.
Parallèlement et avant la généralisation du français à toutes les couches de la population en France (deuxième moitié du XXe siècle), les diocèses utilisaient des catéchismes en langue vernaculaire pour rendre l'enseignement accessible à tous.
Les catéchismes orthodoxes
2021, La foi, la liturgie et la vie de l'Église orthodoxe: Une esquisse de catéchisme orthodoxe, Hiéromoine Grégoire (Chatziemmanouil) du Mont Athos, traduit du Grec par Bernard Le Caro, Éditions Apostolia, Limours.
Enseignement scolaire du catéchisme
En 1850, la loi Falloux oblige les instituteurs à enseigner le catéchisme et à conduire les élèves à la messe.
L'article 2 de la loi du 28 mars 1882 de Jules Ferry supprime l'enseignement de la morale religieuse à l'école mais permet aux familles qui le souhaitent d’envoyer leurs enfants au catéchisme qui a lieu désormais hors de la classe[7].
La crise moderniste dans le catholicisme au début du XXe siècle représente en France, dont elle est l'épicentre, la confrontation très vive entre les fruits de l'approche scientifique issue de la modernité et la forme du savoir doctrinal dont l'Église catholique avait hérité. Cette laïcisation scientifique de l'univers religieux a entraîné chez de nombreux intellectuels croyants un dilemme profond notamment à propos de l'interprétation de la Bible. » Christophe Boureux, docteur en théologie et en anthropologie religieuse, professeur à l'Institut catholique de Lille. » Introduction au cours Catholicisme et Modernité donné au CCEFR de Montreuil-sous-Bois
Autres utilisations du terme catéchisme
Dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, et notamment à partir de la Révolution française, de nombreux catéchismes politiques (révolutionnaires, républicains, nationaux, puis socialistes) ont été publiés dans toute l'Europe. Ils reprennent souvent la forme catéchistique d’une suite de questions et de réponses, et présentent de manière succincte et populaire une doctrine politique[8].
De même, le terme catéchisme a été employé dans un sens dérivé par plusieurs philosophes athées et non chrétiens au XIXe siècle :
André Fossion, La catéchèse dans le champ de la communication[10], coll. "Cogitatio Fidei", Cerf, Paris, 1990
André Fossion, Dieu désirable, Proposition de la foi et initiation[11], Lumen Vitae, Novalis, Bruxelles, 2010
Elisabeth Germain, Jésus-Christ dans les catéchismes, coll. « Jésus et Jésus-Christ », DDB, 1986
Joël Molinario, Joseph Colomb et l'affaire du catéchisme progressif, coll. « Théologie à l'université », DDB, 2010
Joël Molinario, « La réception d'un catéchisme après Vatican II, le catéchisme de l'Église catholique », article dans la revue Lumen Vitae, n° 4, 2009, pp. 417-433
Jean-Charles Buttier, Émilie Delivré (éd.), « Les catéchismes républicains »[12], dans La Révolution française, septembre 2009, consulté le 12 janvier 2010
↑Buttier, Jean-Charles; Delivré, Émilie, « 1 / 2009 Les catéchismes républicains », sur revues.org, Institut d’histoire moderne et contemporaine - UMR 8066 (consulté le ).