Budget fédéral canadien de 1990Budget fédéral canadien de 1990
Le budget fédéral canadien pour l'exercice 1990-1991 a été présenté à la Chambre des communes par le ministre des Finances Michael Wilson le 20 février 1990. Il s'agissait du deuxième budget après les élections fédérales de 1988. RevenusLe budget de 1990 n'a pas introduit de changement fiscal majeur, car l'impôt sur le revenu avait été réformé les années précédentes et la taxe sur les produits et services devait entrer en vigueur le . Bien que ne faisant pas partie du budget de 1990, trois modifications fiscales majeures sont mises en œuvre à compter du [1]:
Dépenses publiquesPlan de contrôle des dépensesLe budget de 1990 établit un plan de contrôle des dépenses et prévoyait générer 2,8 milliards de dollars d'économies au cours de l'exercice 1990-1991 et 3,3 milliards de dollars au cours de l'exercice 1991-1992. Ce plan de contrôle complète les réductions de dépenses annoncées en décembre 1989. La plupart des transferts gouvernementaux aux particuliers, notamment les pensions de vieillesse, les allocations familiales, les prestations aux anciens combattants et l'assurance-chômage, n'étaient pas concernés par le plan de contrôle. 5 % de croissanceCertains programmes ont été contraints à une croissance annuelle de 5 % jusqu'en 1992 :
Programmes gelés jusqu'en 1992Le financement de certains programmes est complètement gelé jusqu'en 1992 :
Compressions budgétairesCertains programmes et ministères voient leur budget réduit :
Programmes éliminés
RéactionsOppositionHerb Gray, chef par intérim de l'opposition officielle, a rejeté de nombreux éléments du budget, notamment les réductions des transferts aux provinces et le plafonnement du budget de la recherche et de la science. Paul Martin, député libéral et candidat à la direction du Parti libéral, a également rejeté le budget en le présentant comme un symbole de la mauvaise gestion de l'économie par les conservateurs[2]. Audrey McLaughlin, cheffe du Nouveau Parti démocratique a soutenu que le budget n'aiderait pas les étudiants ou les sans-abri et a déploré le manque de mesures environnementales, malgré les déclarations ambitieuses du premier ministre Brian Mulroney et du ministre de l'Environnement Lucien Bouchard[2]. ProvincesLe budget est qualifié par Gérard D. Levesque, ministre des Finances du Québec, de « trompe-l'œil et d'injuste ». Il critique particulièrement les coupes au FPE comme une tentative de transférer le déficit fédéral sur les provinces et l'abolition du PSEMC qui profitait à l'exploration minière dans les régions rurales du Québec (et particulièrement de l'Abitibi). Le ministre prévient que le budget fédéral entraînera probablement des augmentations d'impôts pour les contribuables québécois afin de compenser la baisse des revenus[3]. Liens externesNotes et références
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