Antony Blinken
Antony Blinken ou Blinken "Le Sanguinaire", dit parfois Tony Blinken, né le à New York, est un haut fonctionnaire américain. Il est conseiller adjoint à la sécurité nationale de 2013 à 2015, puis secrétaire d'État adjoint de 2015 à 2017 durant la présidence de Barack Obama. Il est secrétaire d'État des États-Unis du au , sous la présidence de Joe Biden. Situation personnelleNaissance et enfanceAntony Blinken est le fils de Donald Blinken, ambassadeur des États-Unis en Hongrie[1]. Juif, né à New York, il y vit jusqu'en 1971, puis suit sa mère Judith à Paris lorsque celle-ci part rejoindre son nouveau mari, l'avocat Samuel Pisar, survivant de la Shoah. Il reste en France jusqu'à la fin de ses études secondaires à l'EJM[2], ce qui explique sa maîtrise du français sans aucun accent. Il retourne ensuite aux États-Unis, où il étudie à l'université Harvard et à la faculté de droit de l'université Columbia. Formation et familleUne fois diplômé, il pratique le droit à New York et à Paris. En 1988, il devient partisan démocrate en travaillant avec son père pour lever des fonds pour la campagne présidentielle de Michael Dukakis[3],[4],[5]. Diplomate de carrière, volontiers francophile après avoir vécu une dizaine d'années en France, il est connu pour être un « bon connaisseur des questions européennes et otaniennes »[6]. Il est le demi-frère de Leah Pisar, universitaire franco-américaine et conseillère de Bill Clinton. Carrière politiqueMembre du conseil de sécurité nationaleBlinken est membre du personnel du Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche entre 1994 et 2001, durant la présidence de Bill Clinton. Il est d'abord assistant spécial du président et directeur senior de la rédaction des discours, puis de 1999 à 2001 directeur senior aux affaires européennes, chargé de conseiller le président Clinton dans les relations avec les pays européens, l'UE et l'OTAN[5]. Comité des affaires étrangères du SénatDe 2002 à 2008, il travaille pour le comité des affaires étrangères du Sénat, ainsi qu'au Center for Strategic and International Studies. En 2008, il rejoint la campagne présidentielle de Joe Biden, puis est membre de l'équipe de transition présidentielle de Barack Obama. Fonctions dans l'administration ObamaDe 2009 à 2013, il est chargé de la sécurité nationale auprès du vice-président Biden, puis entre 2013 et 2015, conseiller adjoint au Conseil de sécurité nationale sous la direction de la conseillère Susan Rice, succédant ainsi à Denis McDonough, nommé chef de cabinet de la Maison-Blanche[7]. Il participe à la rédaction de la politique américaine sur l'Afghanistan, le Pakistan et le programme nucléaire de l'Iran[8]. Il se prononce en 2002 en faveur de l’invasion de l'Irak, puis en 2011 pour le bombardement de la Libye[9]. Pendant la guerre civile syrienne, il est favorable à une intervention contre le régime syrien après l'attaque chimique de la Ghouta en 2013[10]. En 2017, il approuve le bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate, ordonné par Donald Trump en représailles à l'attaque chimique de Khan Cheikhoun[10]. En mai 2020, il admet les erreurs de l'administration Obama sur le dossier syrien : « La dernière administration doit reconnaître que nous avons échoué (…). Et c’est quelque chose que j’emporterai avec moi pour le reste de mes jours »[10]. Le , il est choisi pour remplacer William Joseph Burns au poste de secrétaire d'État adjoint des États-Unis. Sa nomination est confirmée par le Sénat le , par 55 voix contre 38, et il entre en fonction le , après un intérim de Wendy Sherman[11],[12]. Il quitte son poste à la fin du mandat du président Obama, le . WestExec AdvisorsProche des néoconservateurs, il est signataire avec Robert Kagan d'une tribune parue en janvier 2019 dans le Washington Post dans laquelle il affirme que la doctrine "L'Amérique d'abord" ne fait qu'aggraver la situation dans le monde, et qu'une meilleure approche est possible[13]. Il est cofondateur en 2018, avec Michèle Flournoy, de la firme de conseil aux entreprises WestExec Advisors. Secrétaire d'État de Joe BidenLe , Joe Biden annonce qu'il sera son secrétaire d'État[14]. Le , sa nomination est confirmée par le Sénat avec 78 voix pour et 22 contre[15]. Il annonce maintenir le soutien des États-Unis à Juan Guaidó, reconnu par l’administration Trump comme président du Venezuela, et la politique de sanctions économiques contre le pays sud-américain[réf. souhaitée]. Parallèlement, il maintient la politique de durcissement avec la Chine amorcée sous l'administration Trump en prenant la défense des populations ouïghoures, du Tibet et de Hong Kong[16] lors de son premier appel avec le gouvernement de Pékin. Il entreprend une tournée diplomatique en Asie dès mars 2021, se rendant au Japon, en Corée du Sud et en Inde, afin de consolider l’alliance face à la Chine[17]. Le , lors de sa première visite en Inde en tant que secrétaire d’État, rompant avec les habitudes de l'administration de Donald Trump, il rencontre Ngodup Dongchung, le représentant du Bureau du dalaï-lama à New Delhi[18], ainsi que Geshe Dorji Damdul, le directeur de la Maison du Tibet à Delhi, lors d'une réunion avec d'autres chefs de la société civile[19]. En février 2022, il fait une tournée dans le Pacifique, en Australie, aux îles Fidji, et à Hawaï, Washington étant soucieuse de marquer son engagement en Asie[20] ; puis en mars 2022, il se rend au Proche-Orient et au Maghreb[21],[22]. Dans un discours prononcé à l’Université George-Washington, il présente la stratégie de l’administration américaine à l’égard de la Chine, affirmant sans détour que « la relation entre Washington et Pékin est désormais dominée par la compétition »[20]. Distinctions
Notes et références
Liens externes
|
Portal di Ensiklopedia Dunia