Le , Antoine Watrinelle épouse Marie Laroche (1832-1917)[1], avec laquelle il a déjà une fille âgée de six ans[14], Françoise-Antoinette (1860-1938). En 1880[15], celle-ci épouse civilement le journaliste socialiste Émile Massard[16]. Ce dernier est le fils de l'ingénieur Nicolas Massard, ami de longue date du sculpteur[14] et lui aussi originaire de Verdun. Antoine Watrinelle est donc le grand-père maternel d'Armand Massard, champion d'escrime et président du comité olympique français.
De 1869 à 1881[18], il est associé au sculpteur ornemaniste Gustave Germain (1848-1909) au sein de la société « Watrinelle et Germain, entreprise de sculpture industrielle, décorative et artistique », dont le siège est situé au 13, rue Boissonade à Paris[19]. L'entreprise collabore notamment avec l'architecte Jean-Louis Pascal[20],[21] puis travaille pour le duc d'Aumale au château de Chantilly[22].
Watrinelle aurait eu pour élève l'auteur d'une œuvre cubiste exposée au Salon d'automne. Invité par son jeune confrère à donner son avis sur cette sculpture avant-gardiste, le vieux maître aurait répondu : « Mon petit, j'ai bien envie de te ficher mon pied dans le cube »[23].
Retiré en Normandie depuis de nombreuses années, Antoine Watrinelle meurt le [24] dans sa maison d'Ouistreham, construite selon ses plans à l'embouchure de l'Orne[11].
Dom Calmet, 1864, buste en marbre, commande du conseil général de la Meuse[27], Salon de 1865, donné en 1865 au Musée Barrois de Bar-le-Duc[28], installé dans la roseraie derrière le musée[29].
Portes monumentales en bois, 1874, pour l'hôtel du préfet de police et l'hôtel d'état-major des sapeurs-pompiers, boulevard du Palais (Paris), avec Germain[36].
↑Auguste-Philibert Chalons d'Argé, Notice sur les tableaux des artistes étrangers et les principaux ouvrages de sculpture, gravure, architecture… de l'exposition de 1859, Paris, Plon, 1859, p. 59.
↑Henri Dumesnil, Le Salon de 1859, Paris, 1859, p. 220.
↑Maurice Aubert, Souvenirs du Salon de 1859, Paris, Tardieu, 1859, p. 302.
↑Jean Rousseau, « Salon de 1859 », Le Figaro, , p. 6.
↑Annuaire général du commerce et de l'industrie, Paris, Firmin Didot, 1855, p. 431.
↑Annuaire-almanach du commerce et de l'industrie, Paris, Firmin Didot, 1862, p. 547.
↑Michel Gasse, « Le sculpteur ornemaniste Gustave Germain et la cour Letarouilly du Collège de France », La Lettre du Collège de France, no 17, 2006, p. 45-46.
↑Journal des sociétés civiles et commerciales, , p. 121.
↑ a et bCatalogue spécial de la section portugaise à l'exposition universelle de Paris en 1878, Paris, 1878, p. 14.
↑ a et bAnne Richard-Bazire, Jean-Louis Pascal ou le respect du patrimoine, 2010, p. 3.
↑ a et bGustave Macon, Les Arts dans la Maison de Condé, Paris, Librairie de l'art ancien et moderne, 1903, p. 53.
↑ a et bCharles Garnier (Le nouvel Opéra de Paris, vol. I, Paris, Ducher, 1878, p. 430) semble avoir confondu Watrinelle avec Vatinelle en attribuant à « Vatrinelle » (sic) l'exécution du Chant du perron de l'Opéra.
↑Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. II, Paris, Renouard, 1885, p. 638.
↑Rapports et délibérations du Conseil général de la Meuse, Bar-le-Duc, 1864, p. 113.
↑ a et bA. Jacob, Musée de Bar-le-Duc : catalogue sommaire ou guide du visiteur dans les différentes salles de cet établissement et dans la galerie des illustrations de la Meuse, Bar-le-Duc, 1880, pp. 71-72.
↑Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, Paris, 1874, p. 344.
↑Inventaire général des richesses d'art de la France. Paris : monuments religieux, t. 2, Paris, Plon, 1888, p. 138.
↑Charles Souhaut, Les Richier et leurs œuvres, Bar-le-Duc, 1883, p. 124.
↑Marie Lecasseur, « La Sainte Élisabeth : redécouverte d’une œuvre attribuée à Ligier Richier », sur musees-meuse.fr, musée d’Art sacré de Saint-Mihiel, ([PDF] en ligne).
Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. II, Paris, Renouard, 1885, p. 714.
Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. t. IV (N-Z), Paris, H. Champion, 1914-1921 (lire en ligne), p. 374-375.