L'Anonyme de Bordeaux (ou Pèlerin de Bordeaux, ou Burdigalensis) est un pèlerinanonyme du IVe siècle qui a décrit l'itinéraire — appelé Itinerarium Burdigalense ou Itinerarium Hierosolymitanum — qui l'a conduit de Bordeaux à Jérusalem, en l'an 333, ainsi que son retour, pour une partie en 334.
Présentation
Les manuscrits en notre possession et leurs copies
Son itinéraire est plus détaillé que les autres documents existants puisqu'il y ajoute chaque mutatio (relais routier où l'on change de chevaux) où il est passé. Ainsi, grâce à cet itinéraire, il a été possible de retrouver les traces de ces bâtiments situés en proximité de la voie romaine et d'un point d'eau. C'est le cas, par exemple, de la « mutatio Vanesia »[note 1] qui a été découverte à la fin des années 1990 et a donné lieu à des fouilles de 2009 à 2013.
Toutes les étapes de son parcours sur les voies romaines ne sont entrecoupées que de quelques remarques jusqu'à l'arrivée en Terre Sainte. Ces lieux sont subdivisés en mutatio, mansio (gîte d'étape) et civitas (ville ou territoire) essentiellement.
À ce jour, seuls trois manuscrits[1] de l’« itinerarium Burdigalense » sont connus dont le titre complet est Itinerarium a Burdigala Hierusalem usque; et ab Heraclea per Alaunam et per urbem Romam Mediolanum usque sic. Ce qui signifie : « itinéraire de Burdigala (Bordeaux) à Hierusalem (Jérusalem) et de Heraclea (Marmaraereğlisi), par Aulon[2] (Vlora) et par la ville de Roma (Rome), à Mediolanum (Milan) ».
Un de ces manuscrits se trouve à la bibliothèque du chapitre de Vérone[3], un deuxième à la bibliothèque de l'ancienne abbaye de Saint-Gall[4] et le troisième à la Bibliothèque nationale de France[5]. Le manuscrit de Vérone n'est pas accessible en ligne. Le manuscrit conservé à l'abbaye de Saint Gall date du premier quart du IXe siècle, un fragment[6] est accessible. Le troisième manuscrit, complet quant à lui, est accessible en ligne sur le site BNF Gallica. Il fait partie d'un ensemble d'itinéraires regroupés et il commence à la page 66r[7]. Outre ce manuscrit, plus d'une centaine de documents traitant de ce pèlerinage sont accessibles en ligne sur ce même site.
Ces manuscrits sont le fruit de la copie d'un document antécédent et par la suite, plusieurs documents imprimés ont été réalisés.
À titre de référence, des éditions ultérieures peuvent être consultées comme un exemplaire de 1864 issu du manuscrit de Vérone[8], de la bibliothèque nationale de France[9] ou un ouvrage de Gustav Parthey et Moritz Pinder[10] de 1848.
Outre les erreurs initiales des moines copistes, ces documents imprimés qui ont suivi ont pu en rajouter. C’est ainsi qu’une étape a été rajoutée après Mediolanum (Milan). Cette ligne excédentaire, Fluvio Frigido se trouve en Slovénie, comme la rivière du même nom et la célèbre bataille de Frigidus ; il faut donc être prudent en utilisant ces manuscrits. De même, les noms, les distances et les synthèses peuvent diverger selon les parchemins et les copies ultérieures.
Le parcours aller comme indiqué dans le titre du document est continu de Bordeaux à Jérusalem. Par contre, le retour est décrit pour les seules parties qui diffèrent de l'aller : Constantinople (en fait Marmaraereğlisi) à Milan en passant par les Balkans puis en remontant la botte italienne via Rome.
Chaque tronçon du parcours donne lieu à un récapitulatif qui fait état de la distance cumulée et du nombre d'étapes et de relais. Les extrémités de ces tronçons sont systématiquement des hauts lieux de la chrétienté de cette époque.
À plusieurs occasions, l'itinéraire emprunté par le pèlerin n'est pas le plus court. Visiblement, il a fait des détours pour passer par des lieux où le christianisme était implanté. C'est le cas, par exemple, pour Arles et Valence pour le début du parcours. En effet, l'expansion du christianisme au IVe siècle était alors très partielle. Ces détours étaient occasionnés par la présence d'un diocèse et d'évêques réputés.
Sa description des lieux saints à Jérusalem est fort utile. En particulier, ses informations sur le mont du Temple sont parmi les plus précieuses, comme sur la lapis pertusus (roche trouée) vers laquelle les Juifs viennent pleurer, une fois par an, qui serait la première mention de la grotte sur laquelle sera bâti le Dôme du Rocher.
Le Cursus publicus
L'anonyme de Bordeaux a fait le relevé de toutes les étapes de son parcours. Il a distingué le type de ces stations en deux catégories essentiellement : les mutationes et les mansiones. Ces dernières pouvaient être remplacées par des villes (civitas), des châteaux ou forts (castellum ou omis comme Ad Pirum) voire des villages (vicus). C'est donc la description détaillée de son parcours qu’il fait, réalisé grâce au Cursus publicus. Les autres itinéraires de l’Antiquité (itinerarium) ne décrivent que les étapes (mansiones), l'anonyme triple le nombre de lieux connus en rajoutant les mutationes.
Son voyage a été effectué en profitant de l'hospitalité offerte en tant que porteur d'une evictio, d'un diploma ou tractoriae, le sésame pour utiliser tous les services du Cursus publicus. À ce titre, l'anonyme est une personnalité de haut niveau.
C'est aussi un chrétien qui fait le pèlerinage vers les lieux saints. Ce pourrait être un évêque, qui peut voyager accompagné. On pourrait imaginer l'évêque Orientalis et son diacre Flavius profitant une nouvelle fois du Cursus publicus pour se rendre bien plus loin qu'Arelate où il avait siégé au concile de 314. Malheureusement, ce sont les seuls noms de chrétiens de Burdigala du IVe siècle qui nous soient parvenus. Notre pèlerin a visité toutes les villes qui comptaient pour la chrétienté à cette époque, n'hésitant pas à faire des détours tout en restant sur les viae publicae, seules voies assujetties aux règles du cursus publicus.
Le contexte historique
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Cette période du IVe siècle a été très agitée. (à suivre)
Itinéraire
Burdigala
L'anonyme commence son récit par décrire sommairement sa ville.
« Civitas Burdigala, ubi est fluvius Garonna per quem facit mare Oceanum accessa et recessa, per leuga plus minus centum. »
« La ville de Bordeaux, où est le fleuve Garonne dans lequel les flux et reflux de l'océan (marées) se font sur plus ou moins cent lieues (220 km). »
De Bordeaux à Toulouse (en lieues)
Les étapes de la première partie de ce pèlerinage jusqu'à Toulouse sont comptées en lieues gauloises (une lieue gauloise vaut 1,5 mille romain), tout le reste du parcours est en milles (milia passuum), l'unité romaine de distance correspondant à mille double-pas (1 478 m).
Ce tronçon est décrit en lieues gauloises. Il est intégré au suivant dans la description de l'Anonyme. Le passage entre Bazas et Eauze est le plus incertain car la position des mutationes n'a pas été trouvée. Dans la table de Peutinger, Bordeaux et Toulouse, comme Gimont, ont deux maisons. Le parcours, qui y est décrit, passe par Le Mas d'Agenais, Agen et Lectoure. La route de l'Anonyme de Bordeaux jusqu'à Eauze puis Toulouse est originale mais est desservie par le cursus publicus puisqu’elle comporte des mutationes et mansiones.
Si les villes étapes (civitas) décrites sur cet itinéraire sont les seules, le parcours depuis Burdigala a nécessité 4 jours pour arriver à Tolosa : la distance des étapes était de 25 lieues jusqu'à Basas, puis 29 lieues pour gagner Eauze, 20 lieues jusqu'à Auch et enfin 34 lieues pour rejoindre Toulouse. Ce qui correspond à de longues étapes par rapport au reste du parcours.
Autre nom : colonia Julia Paterna Arelate Sextanorum
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La synthèse du tronçon de Bordeaux à Arles selon l'auteur est : « Fit a Burdigala Arelate usque milia CCCLXXII, mutationes XXX, mansiones XI ». Total de Burdigala (Bordeaux) à Arelate (Arles) 372 milles, 30 changements et 11 étapes.
Le décompte selon les données de ces deux premiers tableaux est proche : 376 milles (en considérant 1 lieue gauloise = 1,5 mille romain), 31 changements et 11 haltes. Il faut noter que le pèlerin comptabilise tous les changements quel que soit le type (mutatio, civitas ou mansio).
Le pèlerin fait un détour vers Arles depuis Nîmes, l'archevêché d'Arles était connu au IVe siècle, un concile s'y était tenu en 314 sous la présidence de Marin. De la même façon, il gagna ensuite Valence au lieu de suivre la voie directe vers Turin le long de la Durance. L’évangélisation de Valence a été réalisée par des disciples de saint Irénée, à la fin du IIe siècle, le pèlerin y passe naturellement.
Fit ab Arelate Mediolanum usque milia CCCCLXXV, mutationes LXIII, mansiones XXII
Total depuis Arelate (Arles) à Mediolanum (Milan), 475 milles, 63 changements, 22 haltes (mansiones)
En revanche, le décompte ci-avant de la distance et des changements est en écart significatif (529 milles, 43 changements et 21 haltes).
La dernière ligne de ce tronçon est visiblement en trop. Il s'avère que c'est une erreur de copiste puisque le fleuve Frigido est situé bien plus loin, en Slovénie.
Le parcours jusqu'à Valence se fait sur la via Agrippa, il se poursuit par la voie des Alpes puis rejoint la Via Domitia à Embrun. Cette route s'appelle plus précisément la Via Alpium Cottiarum entre Chorges (Caturigomagus) et la mansio Ad Fines avant Turin, les limites des Alpes Cottiae. Il se poursuit par la Via Ticinensis qui conduit jusqu'à Pavie, puis rejoignait Milan en ligne droite où l'accès se faisait par la porta Ticinencis.
Le franchissement des Alpes par le col de Montgenèvre n'a pas conduit au moindre commentaire.
Fit a Mediolano Aquileia usque milia CCLI, mutationes XXIIII, mansiones VIIII
Total de Mediolano (Milan) à Aquilea (Aquilée) 251 milles, 24 changements et 9 haltes.
Le décompte des étapes ci-avant est proche : 236 milles, 22 changements et 9 haltes.
Dans la plaine entre Mestre et Aquilée, il est possible de suivre une grande partie du tracé de la voie romaine (Via Annia) par des photographies aériennes réalisées en période de sécheresse. La ville d'Altinum a d'ailleurs été retrouvée à partir d'une campagne de photographies de ce type qui a permis de révéler l'ampleur de la ville antique.
Depuis Milan, l'Anonyme emploie un tracé classique sur des voies romaines : La via Gallica jusqu'à Vérone rejoignant la via Popilia (Via Annia du nord) à Padoue pour finir au terme de ce tronçon. Sur la Tabula Peutingeriana, seules Verona et Altinum ont deux maisons, Aquileia qui est décrite comme une ville splendide est représentée enceinte de murailles à 6 tours. Elle fait partie avec Nicomédie (Izmit), Nicée (Iznik), et Ravenne, des rares villes de deuxième rang après les trois villes ceintes de médaillons que sont Rome, Constantinople et Antioche.
L'anonyme de Bordeaux gagne Emona en suivant la Via Gemina. De là, il aurait pu rejoindre Sirmium par la voie directe suivant le cours de la rivière Save. Il prend une route plus septentrionale et plus longue suivant le cours de la Drava, probablement parce que la plupart des grandes villes sur ce parcours ont été évangélisées avant la fin du IIe siècle. Il rejoint la via Militaris qu'il suivra jusqu'à Constantinople.
autre nom : Castra ad Fluvium Frigidum[91] (rivière Hubelj). C'est cette étape qui a donné lieu à un rajout erroné après Mediolanum (Milan). Compte tenu des stations avant et après, Castra serait une mansio à 35 milles d’Aquileia et précédant Longatico à 19 milles.
Le fort "au Poirier", situé au col, faisait partie de la barrière des Alpes Juliennes : Claustra Alpium Iuliarum[92]. Ad Pirum n’est pas référencé comme mutatio ou mansio. C’est un des rares cas de l’itinéraire.
À cette époque Sirmium était la capitale et Belgrade (Singudino) n'était qu'une petite ville. 10 empereurs romains furent originaires de Sirmium.
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Fit ab Aquileia Sirmium usque milia CCCCXII, mansiones XVII, mutationes XXXVIII : total entre Aquileia et Sirmium (Mitrovica) 412 milles, 17 haltes et 38 changements. Le cumul ci-avant est très proche de celui de l'Anonyme de Bordeaux.
De Sirmium à Sofia
L'anonyme de Bordeaux emprunte ensuite la Via Militaris ou Via Diagonalis[118] qui relie Sirmium à Constantinople. La description de son itinéraire est de loin le plus précis des témoignages quant aux étapes traversées.
autre nom : Castra Iarba, Castris Rubris, Castra Rubra (le fort rouge) au deuxième siècle, Subzupara[141]. À l'époque de l'Empire byzantin, il est devenu une station avec une colonie.
autres noms : Tarpodizus, Tarpudizos, Tarpudizos, Tarpudison, (depuis le manuscrit de Verona : Arbodizo, Arbodizum, Arboditio), Burtidizo puis Bulgarophygon
Fit a Serdica Constantinopoli milia CCCCXIII, mutationes XII, mansiones XX. Total entre Serdica (Sofia) et Constantinopoli (Istanbul) 413 milles, 12 changements et 20 haltes.
Fit omnis summa a Burdigala Constantinopolim uicies bis centena uiginti unum milia, Stationes CCXXX, Mansiones CXII. Grand total entre Bordeaux et Istanbul 2221 milles, 230 changements et 112 haltes.
Item ambuIavimus Dalmatico et Dalmaticei, Zenofilo Cons. III kal. jun. a Calcidonia. Et reversi sumus Constantinopolim VII kal. jan. Consule- suprascripto. « Nous avons voyagé au cours du consulat de Dalmatius et Domitius Zenophilus, laissant la Chalcédoine le et sommes retournés au cours du même consulat à Constantinople le » (c'est cette phrase qui confirme que le voyage aller y compris le retour des lieux saints jusqu'à Constantinople s'est déroulé en 333 car c'est cette année que Flavius Dalmatius et Domitius Zenophilus ont été nommés consuls).
Pour conforter, l'existence des haltes omises, il suffit d'observer l'itinéraire d'Antonin concernant cette partie de route où évidemment Hadrianopolis (Edirne) était une ville étape : Helice, Lissas, Bessapara, Philippopoli, Cillis, Opizo, Arso, Subzupara, Burdipta, Hadrianopoli, Ostudizo, Burtudizo, Bergule, Drizipara, Izirallo, Heraclia, Cenofrurio, Melantiada, Byzantio (Constantinopoli).
De même, la table de Peutinger indique : Bessapora, Ranilum, Pizo, Arzum, Castris Rubris, Burdenis, Hadrianopoli, Hostizo, Burtizo, Bergule, Drysiporo, Syrallo, Perintos, Cenopurio, Ad statuas, Melentiana, Constantinopolis.
Le voyage depuis Bordeaux jusqu'à Constantinople cumule 112 haltes, ce qui conduit à une durée minimale de 4 mois (avec une huitaine de jours supplémentaires pour repos ou rencontre prolongée). À ce rythme, le voyage a pu commencer début février 333. Il faut noter que le franchissement du col de Montgenèvre en période hivernale n'a pas conduit à signaler une quelconque difficulté majeure, l'Anonyme n'a rien noté de particulier.
Le voyage aller-retour Constantinople / Jérusalem a donc duré presque 7 mois. Il est légèrement plus long que le trajet jusqu'à Constantinople mais cette durée de 7 mois indique que le Pèlerin n'a pas été avare de son temps une fois arrivé sur les lieux saints. Si le retour s’est fait au même rythme, le pèlerin est revenu à Burdigala vers la fin avril 334.
D'Istanbul à Nicomède
A Constantinopoli transis pontum, venis Calcedoniam, ambulas provinciam Bithyniam. Depuis Constantinople, traversée du Bosphore, arrivée à Chalcedoine (aujourd'hui Kadıköy) et voyage dans la province de Bithynie.
Fit a Constantinopoli Nicomedia usque mil LVIII, mutationes VII, mansiones III Total entre Constantinopolis (Istanbul) et Nicomedia (Ismit), 58 milles, 7 changements, 3 haltes
« (la)Fit ab Antiochia Tyro usque milia clxxiiii, mutationes xx, mansiones xi ». en français : « Entre Antiochia (Antakya) et Tyre (Sour), 174 milles, 20 changements et 11 haltes. »
Il existe bien 11 haltes mais le nombre de changements et la distance cumulée sont en écart notable
Fit a Tyro Caesarea Palestina milia lxxiii, mutationes ii, mansiones iii.
Entre Tyre (Sour) et Caesarea Palestina (Kaisarieh), 73 milles, 2 changements, 3 haltes.
Seul le nombre de haltes est correct.
(1) Ibi est mons Carmelus, ibi Helias sacrificium faciebat. Ici est le Mont-Carmel où Elie offrit un sacrifice
(2) Fines Syriae Finices et Palestinae Frontière entre la Syrie, Phénicie et Palestine.
(3) id est Iudaea /(Judée) « (la) Ibi est Balneus Cornelii centurionis, qui multas elymosynas faciebat. » en français : « Ici est le baptistère de Cornélius (Corneille) le centurion qui a donné beaucoup d'aumônes. »
« Fit a Caesarea Palestina Hierusalem usque milia CXVI, mansiones IIII, mutationes IIII. »
« Entre Caesarea Palestina (Kaisarieh) et Jérusalem, 116 milles, 4 haltes et 4 changements. »
C’est à partir de cette étape que l’anonyme de Bordeaux fit de nombreuses descriptions qui ont une portée historique puisque peu de textes ont décrit ces lieux autour de l’an 333.
« Inde est tertio miliario mons Syna, ubi fons est, in quem mulier est lauerit, grauida fit. »
« À la troisième miliaire [après Caesarea Palestina] se trouve le Mont Syna, où il y a une fontaine, dans laquelle, si une femme se baigne, elle tombe enceinte. »
« Inde ad pedem montis ipsius locus est, cui nomen est Sechim. Ibi est monumentum, ubi positus est Ioseph in uilla, quam dedit ei Iacob pater eius. Inde rapta est et Dina filia Iacob a filiis Amorreorum. »
« Au-delà, au pied de la montagne elle-même, est un lieu nommé Sichem. Ici se trouve le tombeau dans lequel Joseph repose, sur une parcelle que son père Jacob lui a donné. C'est d'ici que Dinah, la fille de Jacob, a été emportée par les enfants des Amorrites. »
« Inde passus mille locus est cui nomen Sechar, unde descendit mulier Samaritana ad eundem locum, ubi Iacob puteum fodit, ut de eo aquam impleret, et dominus noster Iesus Christus cum ea locutus est ; ubi sunt et arbores platani, quas plantauit Iacob, et balneus, qui de eo puteo lauatur. »
« À un mille de là se trouve un lieu nommé Sichar, d'où la femme de Samarie descendit, à l'endroit où Jacob avait creusé le puits [de 2,50 mètres de diamètre avec une profondeur avoisinant une trentaine de mètres], afin d'y puiser de l'eau, et notre seigneur Jésus Christ parla avec elle ; En ce lieu, il y a des arbres que Jacob a planté et un baptistère alimenté par l'eau du puits. »
« Inde passus mille est locus, ubi Iacob, cum iret in Mesopotamiam, addormiuit, et ibi est arbor amigdala, et uidit uisum et angelus cum eo luctatus est. Ibi fuit rex Hieroboam, ad quem missus propheta, ut conuerteretur ad deum excelsum ; et iussum fuerat prophetae, ne cum pseudoprophetam, quem se cum rex habebat, manducaret, et quia seductus est a pseudopropheta et cum eo manducauit rediens, occurrit prophetae leo in uia et occidit eum. Inde Hierusalem milia xii. »
« À un mille de là se trouve l'endroit où Jacob a dormi lorsqu'il voyagea en Mésopotamie, et on y voit l'amandier, et c'est ici que Jacob a eu sa vision et l'ange a lutté avec lui. Jéroboam était roi en ce lieu, quand le prophète lui a été envoyé pour lui dire qu'il devait se tourner vers le Dieu très haut ; le prophète reçut l'ordre de ne pas manger le pain avec le faux prophète que le roi gardait auprès de lui, et parce qu'il fut trompé par le faux prophète et qu'il mangea du pain avec lui, comme il s'en retournait, un lion surprit le prophète sur sa route et le tua.
De là à Jérusalem, 12 milles. »
« Sunt in Hierusalem piscinae magnae duae ad latus templi, id est una ad dexteram, alia ad sinistram, quas Salomon fecit, interius uero ciuitati sunt piscinae gemellares quinque porticus habentes, quae appellantur Behtsaida. Ibi aegri multorum annorum sanabantur. Aquam autem habent hae piscinae in modum coccini turbatam. Est ibi et cripta, ubi Salomon daemones torquebat. Ibi est anglus turris excelsissimae, ubi dominus ascendit et dixit ei is, qui temptabat eum, et ait ei dominus : non temptabis dominum deum tuum, sed illi soli seruies. Ibi est et lapis angularis mangus, de quo dictum est : lapidem, quem reprobauerunt aedificantes, hic factus est ad caput anguli. Et sub pinna turris ipsius sunt cubicula plurima, ubi Salomon palatium habebat. Ibi etiam constat cubiculus, in quo sedit et sapientiam descripsit ; ipse uero cubiculus uno lapide est tectus. Sunt ibi et excepturia magna aquae subterraneae et piscinae magno opere aedificatae. Et in aede ipsa, ubi templum fuit, quem salomon aedificauit, in marmore ante aram sanguinem Zachariae ibi dicas hodie fusum ; etiam parent uestigia clauorum militum, qui eum occiderunt, per totam aream, ut putes in cera fixum esse. Sunt ibi et statuae duae Hadriani ; est et non longe de statuas lapis pertusus, ad quem ueniunt iudaei singulis annis et unguent eum et lamentant se cum gemitu et uestimenta sua scindunt et sic recedunt. Est ibi et domus Ezechiae regis Iudae. »
« Il existe à Jérusalem deux grandes piscines sur le côté du temple, une à droite et une à gauche, construites par le roi Salomon, un peu plus loin dans la ville, il y a des piscines jumelles avec cinq portiques que l'on nomme Bethsaïde. (piscine de Bethesda). Ici, des personnes qui ont été malades durant un grand nombre d'années sont guéries.Les piscines contiennent de l'eau qui est rouge lorsqu'elle est troublée. Il y a aussi une crypte dans laquelle Salomon avait l'habitude de torturer les démons (cette crypte est donc proche des piscines jumelles). Il y a l'angle d'une tour extrêmement haute où notre seigneur est monté et où le tentateur lui a dit : Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas. Il y a une grande pierre angulaire dont il a été dit : la pierre qu'avaient rejetée les bâtisseurs, c'est elle qui est devenue la pierre d'angle. Sous le pinacle de la tour, il y a de nombreuses pièces et c'est là qu'était le palais de Salomon. Il y a aussi la chambre dans laquelle il écrivit le Livre de la Sagesse ; cette chambre est couverte avec une pierre d'un seul tenant. On voit de grands réservoirs souterrains pour l'eau et des bassins dont la construction a demandé un gros travail. Et dans le bâtiment lui-même, où se dressait le temple que Salomon avait construit, ils disent que le sang de Zacharie qui fut répandu sur le pavement de pierre devant l'autel demeure encore aujourd'hui. On voit aussi les marques des clous dans les chaussures des soldats qui l'assassinèrent, dans toute la cour, et si clairement qu'on les croirait imprimées dans de la cire. Il y a deux statues d'Hadrien et, non loin des statues, une pierre perforée, à laquelle les Juifs viennent chaque année et l'oignent, se lamentant, gémissant et déchirant leurs vêtements avant de s'en aller. Il y a aussi la maison d'Ézéchias, roi de Juda. »
« Item exeuntibus Hierusalem, ut ascendas Sion, in parte sinistra et deorsum in ualle iuxta murum est piscina, quae dicitur Siloa ; habet quadriporticum ; et alia piscina grandis foras. Haec fons sex diebus atque noctibus currit, septima uero die est sabbatum : in totum nec nocte nec die currit. »
« Lorsque vous sortez de Jérusalem pour gravir Sion, du côté gauche, plus bas dans la vallée, à côté du mur, il y a un bassin appelé piscine de Siloé, qui possède quatre portiques. Il y a un autre grand bassin à l'extérieur. Cette source coule durant six jours et nuits, mais le septième jour, qui est le samedi, elle ne coule pas du tout, ni dans la journée ni la nuit. »
« In eadem ascenditur sion et paret ubi fuit domus Caifae sacerdotis, et columna adhuc ibi est, in qua christum flagellis ceciderunt. Intus autem intra murum sion paret locus, ubi palatium habuit Dauid. Et septem synagogae, quae illic fuerunt, una tantum remansit, reliquae autem arantur et seminantur, sicut Isaias propheta dixit. »
« De ce côté, on gravit le mont Sion et l'on voit où était la maison du prêtre Caïphe où il reste une colonne contre laquelle le Christ a été flagellé. À l'intérieur des murs de Sion, on voit l'endroit où se situait le palais de David. Des sept synagogues qui étaient là autrefois, il n'en reste qu'une seule ; quant aux autres, on laboure et on sème sur elles, comme dit le prophète Isaïe. »
« Inde ut eas foris murum de Sion, euntibus ad portam Neapolitanam ad partem dextram deorsum in ualle sunt parietes, ubi domus fuit siue praetorium Pontii Pilati ; ibi dominus auditus est, antequam pateretur. A sinistra autem parte est monticulus Golgotha, ubi dominus crucifixus est. »
« De là, comme vous sortez du mur de Sion, en marchant vers la porte de Neapolis (Naplouse), vers la droite, plus bas dans la vallée, il y a des murs, où était la maison ou le prétoire de Ponce Pilate ; ici notre seigneur fut jugé avant sa passion. À gauche se trouve la petite colline de Golgotha où le seigneur fut crucifié. »
« Inde quasi ad lapidem missum est cripta, ubi corpus eius positum fuit et tertia die resurrexit ; ibidem modo iussu constantini imperatoris basilica facta est, id est dominicum, mirae pulchritudinis habens ad latus excepturia, unde aqua leuatur, et balneum a tergo, ubi infantes lauantur. »
« À environ un jet de pierre de là est le caveau où le corps de Jésus Christ a été disposé et d'où il se releva le troisième jour ; là, à présent, sur l'ordre de l'empereur Constantin, a été construite une basilique, c'est-à-dire une église de beauté merveilleuse, ayant à ses côtés des réservoirs d'où l'on tire de l'eau et un bassin à l'arrière, où les enfants sont baptisés. »
« Item ad hierusalem euntibus ad portam, quae est contra orientem, ut ascendatur in monte Oliueti, uallis, quae dicitur Iosafath, ad partem sinistram, ubi sunt uineae, est et petra ubi Iudas Scarioth Christum tradidit : a parte uero dextra est arbor palmae, de qua infantes ramos tulerunt et ueniente christo substrauerunt. »
« Lorsque l'on va de Jérusalem vers la porte qui est à l'est, afin de gravir le monte Oliueti (mont des Oliviers), on traverse la vallée de Josaphat. Sur la gauche, là où il y a des vignes, on voit une pierre à l'endroit où Judas Iscariote trahit le Christ : à droite, il y a un palmier dont les enfants coupèrent des branches et les lancèrent sur le chemin lorsque le Christ vint. »
« Inde non longe quasi ad lapidis missum sunt monumenta duo monubiles mirae pulchritudinis facta : in unum positus est Isaias propheta, qui est uere monolitus, et in alio Ezechias rex Iudaeorum. »
« Non loin de là, à un jet de pierre environ, se trouvent deux tombes remarquables de beauté ; dans la première, qui est un véritable monolithe, repose le prophète Isaïe, et dans l'autre Ézéchias, roi des Juifs. »
« Inde ascendis in montem Oliueti, ubi dominus ante passionem apostolos docuit : ibi facta est basilica iussu Constantini. »
« De là, on gravit le monte Oliueti (mont des Oliviers) où, avant la Passion, le seigneur enseignait à ses disciples : à cet endroit a été construite par Constantin, une basilique d'une merveilleuse beauté. »
« Inde non longe est monticulus, ubi dominus ascendit orare et apparuit illic Moyses et Helias, quando Petrum et Iohannem se cum duxit. »
« À une faible distance se trouve la petite colline où le Seigneur monta pour prier quand il prit avec lui Pierre et Jean qui purent aussi contempler Moïse et Élie. »
« Inde ad orientem passus mille quingentos est uilla, quae appellatur Bethania ; est ibi cripta, ubi Lazarus positus fuit, quem dominus suscitauit. »
« Un mille et demi vers l'est se trouve la villa appelée Béthanie ; il y a une crypte dans laquelle Lazare, que le seigneur a relevé, a été mis. »
Autour de Jérusalem : Jericho, la mer morte, Behtleem, Bethasora, Terebinto, Hébron
« Item ad Hierusalem in Hiericho milia xviii. »
« Itinéraire de Jérusalem à Hiericho (Ariha, Jéricho), 18 milles. »
« Descendentibus montem in parte dextra retro monumentum est arbor sicomori, in qua Zachaeus ascendit, ut Christum uideret. »
« En descendant du mont, sur le côté droit, derrière un tombeau, est le sycomore sur lequel Zachée est monté pour voir le Christ. »
« A ciuitate, passus mille quingentos est ibi fons Helisei prophetae. Antea si qua mulier ex ipsa aqua bibebat, non faciebat natos. Adlatum est uas fictile Heliseo, misit in eo sales et uenit et stetit super fontem et dixit : haec dicit dominus : sanauit aquas has. Ex eo si qua mulier inde biberit, filios faciet. Supra eundem uero fontem est domus Rachab fornicariae, ad quam exploratores introierunt et occultauit eos, quando hiericho euersa est, et sola euasit. »
« Depuis cette ville (Jericho (Ariha)), à un mille et demi, est la fontaine du prophète Elisée. Autrefois, une femme qui y buvait ne pouvait pas porter d'enfants. À côté se trouve un navire de faïence. Élisée y a jeté du sel et est venu et s'est tenu debout sur la fontaine et a dit : Ainsi dit le seigneur : j'ai nettoyé ces eaux. Depuis, si une femme y boit, elle pourra porter des enfants. Au-dessus de la même fontaine est la maison de la prostituée Rahab, chez qui des espions sont venus et elle les a cachés et qui fut la seule rescapée quand Jericho a été détruite. »
« Ibi fuit Civitas Hiericho, cuius muros gyrauerunt cum arca testamenti filii israel et ceciderunt muri. Ex eo non paret nisi locus, ubi fuit arca testamenti et lapides xii, quos filii israel de iordane leuauerunt. Ibidem Iesus filius Naue circumcidit filios Israel. Et circumcisiones eorum sepeliuit. »
« Ici fut la ville de Jericho, autour des murs de laquelle les enfants d'Israël ont tourné avec l'Arche d’Alliance et les murs sont tombés. Rien n'est plus visible sauf l'endroit où l'Arche d'Alliance a été placée et les douze pierres (Guilgal) que les enfants d'Israël ont apporté du Iordane (Jourdain). Là Jésus, le fils de Navé (Josué), a circoncis les enfants d'Israël et a enterré leurs prépuces. »
« Item ad Hiericho ad mare Mortuum milia nouem. Est aqua ipsius ualde amarissima, ubi in totum nullius generis piscis est nec aliqua nauis, et si qui hominum miserit se, ut natet, ipsa aqua eum uersat. »
« De Jericho à la mer Morte, neuf milles. L'eau de celle-ci (mer Morte) est très amère et dans celle-ci il n'y a aucune sorte de poisson du tout, ni de navire ; et si un homme s'y jette pour nager, l'eau le retourne. »
« Inde ad Iordane, ubi dominus a Iohanne baptizatus est, milia quinque. Ibi est locus super flumen, monticulus in illa ripa, ubi raptus est Helias in caelum. »
« D'ici au Jourdain, où notre seigneur a été baptisé par Jean, cinq milles. Il y a un endroit (accessible) par la rivière, une petite colline sur le dernier banc, d'où Elie a été emporté dans le ciel. »
« Item ab Hierusalem euntibus Behtleem milia quattuor super strata in parte dextra est monumentum, ubi Rachel posita est, uxor Iacob. Inde milia duo a parte sinistra est bethleem, ubi natus est dominus iesus christus ; ibi basilica facta est iussu constantini. Inde non longe est monumentum Ezechiel. Asaph, Iob et Iesse, Dauid, Salomon, et habet in ipsa cripta ad latus deorsum descendentibus hebraeis litteris scriptum nomina supra scripta. »
« De Jérusalem à Bethléem (Beit Lahm), quatre milles le long d'une route, sur la droite de laquelle se trouve le monument (tombe) de Rachel, femme de Jacob. À deux milles de là, du côté gauche, est Bethleem (Beit Lahm), où notre seigneur Jésus Christ est né. Une basilique a été construite là par sur l'ordre de Constantin (la construction débuta en 327 et s’acheva en 333 juste avant que l’Anonyme de Bordeaux y passât). Non loin de là se trouve le monument d'Ézéchiel. Asaph, Job, Jessé, David, et Salomon sont dans cette même crypte, leurs noms sont inscrits en caractères hébreux au-dessus du mur lorsque vous y descendez. (Ce monument n’a été décrit que par l’Anonyme et on en trouve nulle trace ailleurs) »
« Inde Bethasora milia xiiii, ubi est fons, in quo Philippus eunuchum baptizauit. »
« D'ici à Bethasora (Beit Sur), 14 milles, où Philippe baptisa l'eunuque. »
« Inde Terebinto milia viiii, ubi Abraham habitauit et puteum fodit sub arbore Terebintho et cum angelis locutus est et cibum sumpsit ; ibi basilica facta est iussu Constantini mirae pulchritudinis. »
« De là à Terebinto (Mamre) 9 milles, où Abraham a demeuré et a creusé sous un pistachier térébinthe et a parlé avec des anges et a mangé avec eux. Ici une basilique d'une merveilleuse beauté a été construite par Constantin (le plan du site fait après les fouilles effectuées par le savant allemand AE Mader en 1926-1928, montre la basilique constantinienne le long du mur oriental de l'enceinte Haram Ramet el-Khalil, avec un puits, un autel et un arbre dans la partie sans toit à l’ouest de l’enceinte). »
« Inde Terebinto Cebron milia ii, ubi est memoria per quadrum ex lapidibus mirae pulchritudinis, in qua positi sunt Abraham, Isaac, Iacob, Sarra, Rebecca et Lia. »
« De Terebinte (Mamre, Rāmet el-Ḥalīl) à Cebron (Hébron / Al-Khalil) 2 milles, où un monument (memoria) (le tombeau des Patriarches) de forme carrée, d'une merveilleuse beauté, a été construit en pierre, dans lequel reposent Abraham, Isaac, Jacob, Sarah, Rebecca et Léa. »
De Jérusalem à Caesarea
L'anonyme de Bordeaux décrit son retour à Césarée par une autre route :
Item ab Hierusolyma, sic : Depuis Hierusolyma (Jérusalem) comme suit :
Fit omnis summa a Constantinopoli usque Hierusalem milia undecies centena lxiiii milia mutationes lxviiii, mansiones lviii.
Total entre Constantinopolis (Istanbul) et Jérusalem, 1 159 milles, 69 changements, 58 haltes.
Item per Nicopoli Caesarea milia lxxiii, mutationes v, mansiones iii.
Aussi par Nicopolis (Amwas) à Caesarea (Kaisarieh) 73 milles, 5 changements, 3 haltes.
D'Heraclea (Eregli) en Macédoine jusqu'à Aulona (Valona)
L'anonyme de Bordeaux ne décrit pas le retour jusqu'à Constantinople puis Heraclea qui est identique à l'aller. Il décrit ensuite le trajet jusqu'à Milan (Mediolanum) par une route différente via la Macédoine puis l'Italie via Rome. Pour cette première partie, l'anonyme de Bordeaux a emprunté la Via Egnatia pour gagner ensuite le sud de l'Italie.
Item ab Heraclea per Machedonio: Aussi, depuis Heraclea (Eregli) par la Macédoine.
Fit omnis summa ab Heraclea per Machedoniam Aulona usque milia dclxxxviii, mutationes lviii, mansiones xxv. Total depuis Heraclea (Eregli) en Macédoine jusqu'à Aulona (Valona) 688 milles, 58 changements, 25 haltes.
(1) Finis Europae et Rhodopeae Frontière entre l'Europa (Europe) et Rhodopea (Rhodope)
(2) Fine Rhodopeae et Macedoniae Frontière entre la Rhodopea (Rhodope) et la Macedonia (Macédoine)
(3) Ubi paulus et sileas[173]in carcere fuerunt. Ici Paul et Silas ont été emprisonnés
(4) Ibi positus est Euripidis poeta. Ici est enterré le poète Euripide
(5) unde fuit alexander, magnus macedo d'où vient Alexandre le Grand de Macédoine,
(6) Finis macedoniae et ephyri Frontière entre la Macedonia (Macédoine) et l'Ephyri (Epire).
D'Aulona (Valona) jusqu'à Capua (Capoue)
Trans mare stadia mille, quod facit milia centum, et uenis Odronto mansio mille passus : Traversée de la mer sur 1000 stades, ce qui représente 100 milles, arrivée à la mansio Odronto (Otrante) à un mille.
C'est la traversée la plus courte possible (de l'ordre de 50 km) entre l'Italie et l'Albanie. Le port d'Otrante a perdu au fil du temps de l'importance pour être remplacé aujourd'hui par Brindisi. Cependant, à l'époque romaine, il était l'extrémité de la Via Appia depuis Rome face à Aulona, origine de la Via Egnatia, menant à Constantinople. Cependant, l’anonyme de Bordeaux va s’en écarter et choisir la voie côtière plus récente après Brindisi pour gagner Benevent par la via Traiana.
Fit summa ab Aulona usque Capua milia CCLXXXVIIII, mutationes XXV, mansiones XIII. Total entre Aulona (Valona) et Capoue, 289 milles, 25 changements, 13 haltes.
(1) Finis Apuliae et Campaniae Frontière entre l'Apulia (Apulie) et la Campania (Campanie).
De Capua (Capoue) à Rome
L'anonyme de Bordeaux suit la Via Appia jusqu'à Rome
Fit a Capua usque ad urbem Romam milia CXXXVI, mutationes XIV, mansiones IX. Distance totale entre Capoue et la ville de Rome, 136 milles, 14 changements 9 haltes.
Plusieurs erreurs relatives à la distance entre chaque étape figurent dans ce tronçon où la quasi-totalité des haltes sont localisées précisément.
De Rome à Ariminum (Rimini)
En quittant Rome, l’Anonyme de Bordeaux emprunte la Via Flaminia qui le conduit jusqu’à Rimini sur la côte Adriatique dont l'origine est la Porta del Popolo, fort utile pour mesurer les distances.
Fit omnis summa ab urbe Roma Mediolanum usque milia CCCCXVI, mutationes XLIIII, mansiones XXIIII Total entre la ville de Rome et Mediolanum (Milan), 416 milles, 44 changements, 24 haltes.
Explicit itinerarium Itineraire explicite
L’anonyme de Bordeaux termine ainsi la description de son itinéraire puisqu’il a déjà décrit le même parcours Burdigala-Mediolanum à l’aller.
Annexes
Bibliographie
Éditions
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Notes et références
Notes et Remarques
Remarques
↑La mutatio Ad Medias est citée par le seul anonyme de Bordeaux. La table de Peutinger et l'itinéraire d'Antonin se contentent de relever les grosses étapes. Cependant, la comparaison des itinéraires[97] et surtout la distance réelle entre Trojane et Celje montrent que seul l'anonyme donne une distance correcte entre ces deux haltes correspondant à la distance d'aujourd'hui. Le positionnement habituel d'Ad Medias par les sites spécialisés est Ločica pri Vranskem (ou inconnu pour Pléiades), il ne correspond pas au relevé de l'anonyme qui place cette station à mi-chemin (13 milles et 13 milles). C'est pourquoi, si le relevé de l'anonyme est juste (c'est probablement vrai puisque le cumul est correct entre Trojane et Celje), la mutatio doit se trouver vers Gomilsko en proximité de la rivière Bolska ou un peu plus loin proche de la Tramvça.
↑La distance entre Carassura et Arzo est de 41 km soit 27 milles. Il manque au moins une station qui se trouve à 11 milles avant Arzo. C'est une mutatio qui doit se situer près de la rivière 2 km à l'ouest de Byalo Pole. Bien qu'il y ait pas d’étape de longueur supérieure à 12 milles sur ce tronçon, la distance restante de 16 milles depuis Carassura n'est pas rédhibitoire. Toutefois néanmoins, une autre mutatio pourrait exister à mi-distance.
↑Il apparait que l'Anonyme de Bordeaux a oublié au moins une étape entre Daphabae (Kapitan Andreevo) et Nicae (Havsa), ces deux lieux sont distants de 49 km. Hadrianoupolis (Edirne) est la mansio qui suit Daphabae, mais comme Havsa est distant de 27 km; il devait y avoir une mutatio intermédiaire également omise. En remontant depuis la mansio Nicae (Havsa), à la position certaine, des 9 milles indiqués, on peut positionner une mutatio manquante à hauteur de Sazlıdere, en proximité de la rivière Sazli.
↑« (la) Ibi positus est rex Annibalianus, qui fuit afrorum. » : Ici fut le roi Annibalianus (Hannibal[149]), qui était (roi) des Africains. Hannibal s’y donna la mort en 183 avant J.C. Ce fut aussi pour l’empereur Constantin la capitale de la Bithynie
↑« (la) Fines Bithiniae et Galatiae. » en français : « Frontière entre la Bithynie et la Galatie. »
↑Cette « mansio » est repérée sur de nombreux documents. Elle était le siège d’un évêché.
↑Plusieurs saints sont originaires de la ville d’Ancyre (IIIe et IVe siècles).
↑« (la) Fines Galatiae et Cappadociae. » en français : « Frontière entre la Galatie et la Cappadoce. »
↑« (la) Ibi est uilla Pammati, unde ueniunt equi curules. » en français : « Ici se trouve la villa de Pammatus, d'où viennent les chevaux curules (chevaux de course tirant des chars) »
↑« (la) Inde fuit Apollonius magus. » en français : « Ici est né Apollonius le magicien »
↑« (la)fines Cappadociae et Ciliciae. » en français : « Frontière entre la Cappadoce et la Cilicie. »
↑« (la) Fines Cilciae et Syriae » en français : « Frontière entre la Cilicie et la Syrie. »
↑« (la) Fines Syriae Coelis et Foenicis » en français : « Frontière entre la Syria Coelis (Syrie) et la Phénicie ».
↑« (la) Est Civitas in mare a ripa milia ii. » en français : « Ici est une cité en mer, à deux milles du rivage (Antarade, ville du même nom, située sur l'île d’Arade). »
↑« (la) Ibi Helias ad uiduam ascendit et petiit sibi cibum. » en français : « Ici [ Sarafand],Elie fut reçu par la veuve et la pria de lui donner à manger. »
↑« (la) Ibi sedit Achab rex et Helias prophetauit ; ibi est campus, ubi Dauid Goliat occidit. » en français : « Ici a régné le Roi Achab et ici Élie a prophétisé. C'est ici que David a tué Goliath (vallée d’Elah) »
↑« (la) Aser, ubi fuit uilla Iob milia xvi », en français : « Aser où se situait la maison de Job (cependant ce lieu est disputé avec plusieurs autres). »
↑« (la) Ibi est mons Agazaren : ibi dicunt Samaritani Abraham sacrificium obtulisse, et ascenduntur usque ad summum montem gradi numero CCC. », en français : « C'est ici que s'élève le Mont Agazaren (Garizim), ici les Samaritains disent qu'Abraham a offert le sacrifice. On atteint le sommet de la montagne par des marches, au nombre de trois cents. »
↑« (la) Inde milia xxviii euntibus Hierusalem in parte sinistra est uilla, quae dicitur Bethar. », en français : « À 28 milles de là, sur la gauche, en allant vers Jérusalem, il y a un village nommé Béthel. »
Notes
↑Pour plus de documentation sur la mutatio Vanesia, voir : Fabien Colleoni, « Vanesia (Saint-Jean-Poutge, Gers) : une mutatio aquitaine de l’Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem », Journal open edition, , p. 71-90 (lire en ligne)
↑1.° Aethici cosmographia : duodecimo saeculo exarata. — 2.° Itinerarium Antonii, Augusti, saeculo eodem exaratum. — 3.° Excerpta ex geographia Julii Honorii ; sive orbis descriptio compendiaria, litteris uncialibus exarata et ad octavum, nî fallor, saeculum referenda. — 4.° Itinerarium à Burdigala Hierusalem usque ; et ab Heraclea per Alaunam et per urbem Romam Mediolanum usque : decimo saeculo exaratum ; editum est ab Andrea Schotto. — 5.° Excerpta ex opusculis domni Hieronymi, de gentibus, fluviis et mensibus : ad decimum saeculum pertinent. — 6.° Anonymi opusculum cujus titulus est : De Hierosolyma relatio simplici sermone composita ; decimo saeculo videtur exarata. — 7.° Notitia provinciarum et civitatum Galliae, eodem saeculo exarata. — 8.° Nomina provinciarum Romanarum, eodem saeculo exarata. — 9.° Fragmenta è libro nono et decimo Valerii Maximi, saeculo decimo quinto exarata. — 10.° Vibii Sequestri liber de fluminibus, fontibus, lacubus, nemoribus, paludibus, montibus et gentibus, eodem saeculo exaratus. — 11.° Aethici, Philosophi, cosmographia à domno Hieronymo translata : sive potiùs prolusio et introductio ad physicam ; duodecimo saeculo exarata. — 12.° Aenigmata nonnulla versibus expressa et Longobardico charactere exarata. — 13.° Anonymi liber de proprietatibus provinciarum, seu terrarum omnium quae sub caelo sunt ; decimo quarto saeculo exaratus., 1001-1050 (lire en ligne)
↑Recueil des itinéraires anciens : comprenant l'Itinéraire d'Antonin, la Table de Peutinger et un choix de périples grecs / avec dix cartes dressées par M. le colonel Lapie ; publ. par M. le Mis de Fortia d'Urban,... ; [éd. par E. Miller], (lire en ligne)
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(la) François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, en allant par la Grèce et revenant par l'Égypte, la Barbarie et l'Espagne, t. 3, Paris, impr. Le Normant, , 370 p. (lire en ligne), p. 223-257. Transcription du texte original de l'Anonyme de Bordeaux parmi les pièces justificatives.
(en) Anonyme de Bordeaux (trad. Aubrey Stewart), Itinerary from Bordeaux to Jerusalem : "the Bordeaux Pilgrim" (333 A.D.), Londres, , 68 p. (lire en ligne).