Anne de GuignéAnne de Guigné
Anne de Guigné, née le , au château de la Cour à Annecy-le-Vieux et morte à Cannes, en odeur de sainteté, le , fut déclarée vénérable par le pape Jean-Paul II le . BiographieNée dans une famille profondément chrétienne, au château de la Cour à Annecy-le-Vieux[1],[2]. En ligne maternelle et par les femmes, elle est l'une des descendantes du roi de France Louis IX, né comme elle un 25 avril[3]. La mort de son père Jacques de Guigné, tombé au front à la tête de ses chasseurs-alpins en juillet 1915[4], fut, à quatre ans, le principe déclencheur de sa conversion. Elle était une enfant d'intelligence vive, de volonté ardente, facilement violente et jalouse, difficilement soumise et plutôt dominatrice. Âgée de 4 ans, elle entame alors une transformation profonde, son amour pour sa mère devient son chemin vers Dieu et elle acquit rapidement une douceur et une abnégation peu ordinaires, maîtrisant désormais son comportement. Elle fit sa première communion à 6 ans. Mais son jeune âge exigeait une dispense. L'évêque lui imposa donc un examen qu'elle franchira avec une facilité déconcertante. « Je souhaite que nous soyons toujours au niveau d’instruction religieuse de cet enfant-là » dira l’examinateur. Extérieurement, ce fut la plus simple et la plus aimable des enfants : effacée et modeste, toute à ses petits devoirs et à ses jeux. D'après son institutrice, Melle Basset, elle voulait sans cesse s'améliorer : « Rien d’extraordinaire dans sa vie, si ce n’est sa persévérance à devenir bonne. Le secret de sa montée spirituelle : prière et volonté ». Selon d'autres témoins, son humilité, sa douceur, son obéissance, son amour du sacrifice, sa permanente charité étonnèrent ses contemporains. Sa manière de communier remuait les cœurs et plusieurs fois on la vit comme transfigurée. Ses pensées révélaient aussi sa sainteté. Sa pureté était rayonnante et sa bonté sans limites. Elle disait vouloir devenir carmélite. Elle mourut d'une méningite, à l’aube du après ce dernier échange avec la religieuse qui la veille : « Ma sœur, puis-je aller avec les anges ? » - « Oui, ma belle petite fille » - « Merci, ma sœur, ô merci ! ». Procès en béatificationDès 1922, la Revue du Rosaire, publie un article rédigé par le père Bernadot qui débouche sur l'édition d'un livre, publié plusieurs fois et dans plusieurs langues. Très vite le diocèse reçoit de nombreuses lettres de France et du monde « qui attestent de la confiance profonde qu'ont les fidèles de toutes conditions pour celle qu'on se plaît à appeler « la petite sainte ». De nombreuses autres personnes commencèrent à venir se recueillir sur sa tombe à Annecy-le-Vieux et dans la chambre où elle mourut à Cannes. Devant la réputation de sainteté de la petite-fille, l'évêque d'Annecy lança son procès en béatification, dès le . Toutefois, les études menées à Rome n'aboutirent pas très vite, le cas d'une toute jeune sainte, non martyre, ne s'étant jamais encore posé, d'autant plus qu'aucun miracle ni qu'aucune guérison n'ont jamais été constatés. Le procès en vue de la reconnaissance de l'« héroïcité des vertus » d'Anne fut finalement conclu en 1981, c'est-à-dire au nom des efforts réalisés par elle en vue de devenir meilleure. Elle fut proclamée Vénérable le par le Pape Jean-Paul II et, en attendant sa béatification, on commence déjà à faire mémoire d'elle le 14 janvier. Trois associations œuvrent désormais pour perpétuer son souvenir : « les Amis d'Anne de Guigné » dont le but est sa béatification, l'association « Enfance et sainteté » dont le but est de « promouvoir la sainteté des enfants sous toutes ses formes » et l'association « Apprendre avec Anne de Guigné » créée en . D'autres initiatives ont été prises dans le passé. En 1939, son nom fut donné à l'une des cinquante cloches du Carillon du Mas Rillier à Miribel et en 1960, l'organiste et compositeur Jacques Grunenwald, donna son nom à une composition pour l'orgue de l'église Saint-Sulpice à Paris. HommageUne école primaire privée à Annecy-le-Vieux porte son nom : l'École Sainte-Anne[5],[6]. Bibliographie
Sources
Références
Pour la rédaction :
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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