Andryes
Andryes est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté. Sa réputation est liée à son marais, premier site environnemental de l'Yonne. GéographieAndryes, à 40 km au sud de sa préfecture Auxerre[1], est une commune de la Forterre, à l'est de la Puisaye et à l'ouest de l'Avallonnais. Elle s'étend sur 2 875 hectares dont 1 295, près de la moitié, de forêts. Peuplée de 1 224 habitants en 1866, elle en compte aujourd'hui 452, en légère progression depuis quelques années. HameauxLe chef-lieu est implanté dans la vallée, ainsi que le moulin Poinçon au nord-ouest d'Andryes, en amont sur le ruisseau d'Andryes. Tous les autres hameaux se tiennent sur les plateaux, au nord et au sud du ruisseau. Les deux plus gros hameaux sont Ferrières au sud et Fontenailles au nord ; ils sont à peu près aussi étendus qu'Andryes. Les autres hameaux sur le plateau au nord sont Maison Fort (au nord d'Andryes sur le bord ouest du bois Nardin), Bois Blanc (sur le bord nord du même bois), la Tuilerie à 500 m à l'ouest de Maison Fort, et la Graineterie tout à fait au nord de la commune. Sur le plateau sud, outre Ferrières se trouvent Villesavoie et Villeprenoy[2]. AutresLe sentier de grande randonnée de Pays « Méandres de l'Yonne » traverse la commune[2]. Trois sentiers d'interprétation permettent au visiteur de pénétrer au coeur du marais d'Andryes : le sentier de découverte, le sentier de perception environnementale et le sentier de naturalité. Le départ se situe à l'étang de Cornoy. HydrographieElle est traversée dans le sens N-O/S-E par le ruisseau d'Andryes, petit cours d'eau de 10,5 kilomètres prenant sa source à Druyes-les-Belles-Fontaines, qui se jette dans l'Yonne à Surgy (Nièvre)[3]. Communes limitrophes
ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[5]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 774 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clamecy », sur la commune de Clamecy à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10]. UrbanismeTypologieAu , Andryes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48 %), terres arables (41,7 %), prairies (3,9 %), zones urbanisées (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. ToponymieLe nom d'Andryes aurait été donné par les moines de Druyes venus s'installer là en 1050. Ils appellent leur prieuré « Antidrogia » car il est construit « à la façon de Druyes » (Drogia)[16]. Cette version est contestée et non confirmée par des recherches approfondies. Andryes, qu'on trouve selon les textes historiques ou les cartes anciennes sous les formes Andrie, Andries, Andria, vient en fait du germain Villa Underica, du nom de la famille barbare qui occupait le domaine au bord du ruisseau. C'est l'héritage de la période d'occupation burgonde de la région. HistoireMoyen ÂgePrieuré Saint-RobertAndryes fait partie à l'époque du diocèse d'Auxerre mais ne relève pas du comté de Bourgogne[17]. Un prieuré bénédictin y est fondé en 1050 par saint Robert, et y a existé pendant plus de mille ans. La fondation est confirmée par le pape Léon IX qui nomme le fondateur comme premier « abbé ». Selon une note attribuée à Lebeuf, les moines qui le peuplent viennent du prieuré fondé par saint Romain de Subiaco à Druyes en 543[16] : lors des invasions normandes du IXe siècle le village de Druyes, implanté près des sources en milieu ouvert, est brûlé et les habitants grimpent sur la colline, mieux défendable. Les moines, qui ont dû eux aussi abandonner leur monastère de Druyes, se réfugient alors à Andryes[18]. Prieuré d'abord indépendant, l'évêque Geoffroy de Champallement l'annexe à l'abbaye de la Chaise-Dieu en 1067 par souci de protection (les temps sont rudes et les menaces fréquentes). C'est alors que le prieuré prend le nom de Saint-Robert [16]. En 1740, il est réuni à la Chartreuse[19]. Personnalités du prieuréPlusieurs religieux éduqués à Andryes sont appelés à des fonctions notables et deviennent abbés ou évêques. Audebert ou Hildebert, frère de Garnier de Montmorillon, y est moine ; il est ensuite moine pour une courte période à l’abbaye Saint-Cyprien de Poitiers puis devint abbé de Notre-Dame de Bourgdieu, et en 1092 archevêque de Bourges. Politique et administrationDémographieLes habitants sont appelés les Androgiens[21].
En 2022, la commune comptait 445 habitants[Note 3], en évolution de +10,42 % par rapport à 2016 (Yonne : −1,95 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Économie localeOn compte, en 2012, 51 entreprises sur le territoire de la commune d'Andryes dont 6 entreprises de 1 à 9 salariés[26]. Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Dans le cimetière qui jouxte l'église on trouve une tombe particulièrement originale sous laquelle repose un soldat de l'Empire. Outre son architecture, c'est l'épitaphe qui est remarquable, empreinte de cynisme ou d'humour : "À la mémoire de Jacques Girault Né à Druyes le Décédé à Ferrières le Époux de Angélique Bigé. Glorieux débris de la Grande Armée De Napoléon 1er Blessé dans la campagne d'Italie Où il servait en qualité de caporal Au 103e de ligne Lieutenant de la garde nationale en 1833" Une phrase supprimée par le rédacteur initial. Personnalités liées à la commune
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externesNotes et référencesNotes
Cartes
Références
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