André Barthélémy Boissonnet
André Barthélémy Boissonnet (24 août 1765 - Annonay ✝ 26 mai 1839 - Sézanne ), est un général et homme politique français du XIX e siècle .
Biographie
Issu d'une famille de notaires d'Annonay dans l'Ardèche, André Boissonnet entra dans l'armée en 1792 , dans l'arme du génie .
Au siège de Toulon (1793) , où il fut adjoint du génie (septembre à décembre 1793 ), il eut, sans doute, l'occasion de connaître le capitaine Bonaparte .
Boissonnet suivit ensuite les cours des écoles du Génie de Mézières puis de Metz et en sort lieutenant du génie en novembre 1794 .
Il servit alors aux armées de Sambre et Meuse (1794 ), des Pyrénées-Occidentales (1795 ), d'Italie (1795 -1797 ) où il est récompensé de ses bons services par le grade de capitaine en mars 1796 . Le général Bonaparte , devenu Commandant en chef de l'Armée d'Italie lui confia l'importante mission des travaux du siège de Mantoue (1796-1797) .
Passé ensuite aux armées de Mayence et du Danube (1798 -1799 ), il fut nommé, en 1800 , chef de bataillon à l'état-major du premier inspecteur général du génie à l’armée de Réserve en Italie .
Prenant part ensuite à presque toutes les campagnes du Consulat , il devint, en novembre 1801 , sous-directeur des fortifications.
Entré, en mars 1803 , dans la Garde consulaire , comme chef de bataillon du génie, il fut chargé du casernement avec rang de major . Il fut créé officier de la Légion d'honneur en juin 1804 .
La Garde consulaire devenu la Garde Impériale , il resta en son sein, et y fit les campagnes de la Grande Armée en 1805 (Autriche) , 1806 (Prusse) , 1807 (Pologne) , et 1809 (Allemagne) . On le trouve à la tête du génie lors des batailles d'Eylau , d'Heilsberg , et de Friedland .
Confirmé major du génie de la Garde Impériale avec rang de colonel en février 1812 , il fit en cette qualité la Campagne de Russie , assistant à la bataille de la Moskova .
Désigné par Berthier pour être chef d'état-major des troupes du génie de l’armée du Main en avril 1813 , il prit part, lors de la campagne de Saxe (1813) , aux batailles de Lützen , de Bautzen , de Dresde , de Leipzig , de Hanau . L'histoire dit qu'à la bataille de Dresde , en 1813 , Napoléon Ier , inspectant les travaux d'approche du génie, demande au colonel Boissonnet la distance qui les séparait de la ville. Le colonel répondit 1 200 mètres. Napoléon, jugeant l'estimation erronée, fit chercher un sextant . Celui-ci indiqua 1 200 mètres. Le lendemain, le colonel Boissonnet était fait général de brigade [ 1] et baron de l'Empire .
Chevalier de l'Empire depuis 1809 , avec une dotation en Westphalie , il reçut le titre de baron de l'Empire en septembre 1813 .
Après la campagne de France (1814) , la Restauration française conserva Boissonnet dans les cadres de l'armée, lui donna la Croix de Saint-Louis en 1814 , et lui confia la sous-direction des fortifications de Paris .
Au retour de l'Île d'Elbe , Boissonnet revint dans le génie de la Garde comme major.
Après le désastre de Waterloo et le licenciement de l'armée, Boissonnet rentra chez lui, mais reprit du service en 1816 , comme directeur des fortifications de Rochefort puis Abbeville . Promu au grade honorifique de maréchal-de-camp , en janvier 1824 et il fut mis à la retraite la même année.
Boissonnet mourut en 1839 et fut inhumé à Sézanne (Marne ), ville dont il était devenu maire .
On peut compter dans sa descendance une pléiade d'officiers, dont beaucoup sont tombés au champ d'honneur . Après lui, huit membres de sa famille ont atteint dans l'armée ou ses services le rang de général .
États de service
Campagnes
Faits d'armes
Blessures
Titres
Décorations
France
Autres fonctions
Hommage, Honneurs, Mentions,...
Vie familiale
Fils de Étienne Boissonnet (1724 - Annonay ✝ 1794 - Annonay ), et Anne Velay (1731 ✝ 1807 ), André Boissonnet épousa le 24 janvier 1802 à Sézanne , Anne-Marie de La Touche (7 mars 1777 - Sézanne ✝ 29 avril 1859 - Sézanne ), fille de Charles Louis Collin de La Touche (1733 - Paris ✝ 1799 - Sézanne ), procureur de la République (France) au parlement de Paris . Ensemble, ils eurent :
Descendance de André Barthélémy Boissonnet
Jules André (24 juillet 1803 - Paris Xe ✝ 1848 ), capitaine de voltigeurs , sans union, ni postérité ;
Anne Denise Pauline (1er mai 1805 - Paris Xe (Marne) 28 janvier 1899 - Sézanne ), mariée le 18 juillet [1843] à Sézanne avec Nicolas Morin (1793 ✝ 1867 ), colonel du génie, chevalier de la Légion d'honneur , dont postérité ;
Pierre Denis Ernest (29 janvier 1807 - Sézanne ✝ 9 juin 1849 - Douai ), 2e baron Boissonnet , contrôleur des contributions directes , officier de la Légion d'honneur , marié en 1845 à Sin-le-Noble , avec Pélagie Lequien (1824 ✝ 16 août 1888 - Sin-le-Noble ), dont :
Marie Joséphine Ernestine[ 2] (2 juin 1846 , Douai ✝ en 1935 - Amiens), mariée le 10 février 1866 - Amiens, avec Eugène Charles Albert Daire, négociant, (24 avril 1839 - Amiens ✝ 31 janvier 1903 - Amiens), sans postérité ;
Joséphine Marie Augusta (1847 ✝ 29 mars 1923 - Amiens ), mariée le 23 juin 1859 , avec Eugène Lefebvre de Longeville (né en 1839 à Amiens ), artiste-peintre , dont postérité ;
Ernest Marie Augustin [ 3] (9 juillet 1849 - Douai ✝ 17 septembre 1918 - Saint-Amand-les-Eaux ), 3e baron Boissonnet , avocat , puis magistrat , lieutenant-colonel d'artillerie , marié le 27 novembre 1878 à Lille , avec Angèle Bacquet (1850 ✝ 1905 ), dont :
Joseph (2 décembre 1879 - Arras ✝ 3 avril 1960 - Soual ), baron Boissonnet , ingénieur principal aux Mines domaniales de la Sarre , marié en 1908 , avec Laure de Saint-Salvy (1885 ✝ 1923 ), dont :
Joseph , marié dont postérité ;
Denise , mariée dont postérité ;
Solange ;
Olivier , marié dont postérité ;
Michel , chevalier de la Légion d'honneur , marié dont postérité ;
Simone ;
Marie-Amélie (1880 ✝ 20 avril 1926 - Sarrebruck , inhumée à Forbach ), mariée le 29 août 1903 à Douai , Eugène Lequette (1876 ✝ 1949 ), ingénieur en chef honoraire, chevalier de la Légion d'honneur , dont postérité ;
Ernest (7 février 1882 - Douai ✝ 7 septembre 1973 - Le Luet, Marmagne (Cher) )[ 4] , baron Boissonnet , polytechnicien , colonel d'artillerie , officier de la Légion d'honneur , marié le 16 juin 1909 à Bourges , avec Isabelle Dupuis (1884 -1954 ), dont :
Marie Augusta Joséphine Julie (11 avril 1883 - Douai ✝ 14 avril 1975 - Tourcoing ), mariée le 14 mai 1904 à Douai , avec Emile Delfosse (7 juillet 1876 - Bouchain (Nord) ✝ 24 août 1914 - Vendegies-sur-Écaillon , Mort pour la France ), capitaine d'infanterie , chevalier de la Légion d'honneur , dont postérité ;
Germaine Marie Elodie Pauline (10 janvier 1885 ✝ 8 avril 1963 - Sin-le-Noble ), sans union ni postérité ;
Anne-Marie (26 juillet 1898 ✝ 22 janvier 1953 - Sin-le-Noble ), sans union ni postérité ;
Estève Laurent (19 juin 1811 , 39 rue de l'Université, Paris - 22 février 1902 , 11 avenue d'Eylau , Paris ), baron Boissonnet (1849, confirmé héréditaire le 7 août 1869), polytechnicien (X1830 ), général de division d'artillerie , grand officier de la Légion d'honneur , chargé de mission auprès d'Abd el-Kader , marié le 7 avril 1853 - Castelrives, Bessières (Haute-Garonne) avec Cécile Thérèse Julie du Cos de La Hitte (1827 ✝ 1898 ), fille du général vicomte Jean Ernest Ducos de Lahitte (1789 ✝ 1878 ), dont :
Marie Jenny Amélie (1854 - El-Biar (Algérie ) ✝ 26 octobre 1875 - Castelrives, Bessières (Haute-Garonne) , inhumée à Sézanne, Marne) ;
Marie Jenny Laurence (1855 - El-Biar (Algérie ) ✝ 1858 ) ;
Marie Jenny Henriette Alice (24 octobre 1857 - Alger (Algérie ) ✝ 21 décembre 1932 - 21 rue Franklin , Paris XVIe , inhumée à Saint-Geniès (Haute-Garonne) , musicienne et cantatrice amateur (égérie de Duparc , Gounod , Fauré ), mariée le 23 septembre 1881 en la chapelle des Carmes (Paris) , avec Henri de Lassus Saint-Geniès (21 janvier 1851 - Toulouse (Haute-Garonne) ✝ 26 juillet 1896 , Boussan, Haute-Garonne), musicien, avocat puis secrétaire général des Chemins de fer de l'Ouest Algérien, dont 6 enfants parmi lesquels François de Lassus Saint-Geniès , mort pour la France en 1940, Étienne de Lassus Saint Geniès ) ;
André Denis Alfred (1812 - 1904 ), polytechnicien (X1832 ), général de brigade du génie , grand officier de la Légion d'honneur , sénateur de la Marne; marié le 5 octobre 1850 à Sézanne (Marne), avec Adélaide Louise Sidonie Le Merle du Verger (4 octobre 1829 - Sézanne ✝ 29 avril 1862 - Sézanne, Marne), dont :
Marie Julie Denise (avril 1857 ✝ 24 mai 1857 - Paris , inhumée à Sézanne) ;
Alfred Eugène Marie (17 septembre 1858 - Sézanne ✝ 1915 , inhumé à Sézanne, Marne), chef d'escadron de cavalerie , capitaine au 23e régiment de dragons , chevalier de la Légion d'honneur , marié le 9 octobre 1913 à Paris, avec Léontine Picard (1872 - 1964 ), sans postérité ;
Marie Julie Stéphanie (1860 ✝ 7 octobre 1905 - Glanges (Haute-Vienne ), inhumée à Sézanne, Marne), mariée le 16 octobre 1886 à Paris avec Amédée de Saint-Sauveur (1839 - 1915 ), dont postérité ;
Marie Pierre Paul (avril 1862 - Arras ✝ 11 mai 1862 - Arras , inhumé à Sézanne, Marne).
La descendance de André Barthélémy Boissonnet compte parmi les familles subsistantes de la noblesse d'Empire .
Figure
Blasonnement
Armes de chevalier de l'Empire : Tiercé en fasce : au I, parti d'argent, à une armure antique de sable et de sinople, à un rouleau déployé d'argent, sur lequel est dessiné un pentagone « au naturel » ; au II de gueules à l'insigne des chevaliers légionnaires ; au III, d'azur, à trois étoiles d'argent posées en fasce, acc. en chef d'un croissant du même. [ 5]
Figure
Blasonnement
Armes de baron de l'Empire : Écartelé : au 1, d'argent, à une armure de sable ; au 2, d'or plein ; au 3, de sinople, à un rouleau déployé d'argent, sur lequel est dessiné un polygone de sable (en forme de deux triangles vidés, entrelacés en forme d'étoile à six rais) ; au 4, d'azur, à trois étoiles d'argent, accompagnés en chef d'un croissant du même ; au canton des Barons militaires brochant. [ 6]
Annexes
Bibliographie
Notes et références
↑ L'anecdote plausible pour la deuxième proposition, est improbable pour la première.
↑ Lors de la captivité d'Abd el-Kader elle accompagna en août 1849 au château d'Amboise son son oncle Estève , puis le suivit en Turquie à Brousse en 1852. Elle raconta ses souvenirs dans deux ouvrages :
Marie Daire alias Marie d'Aire, née Boissonnet , Abd el-Kader : Quelques documents nouveaux lus et approuvés par l'officier en mission auprès de l'émir , Amiens, Yvert et Tellier , 1900 ;
Marie Daire alias Marie d'Aire, née Boissonnet , Abd el-Kader : sa jeunesse, son rôle politique et religieux, son rôle militaire, sa captivité, sa mort , Paris, J. Pichon , 1905 .
↑ Né 1 mois après la mort de son père, il était le fils posthume que celui-ci espérait.
↑ Le général de Gaulle fut reçu le 20 novembre 1949 au château du Luet par le colonel Ernest Boissonnet à l'occasion du lancement du RPF dans le Cher.
↑ Jacques Declercq, « Héraldique napoléonienne et symbolisme maçonnique. », sur gen.declercq.free.fr , septembre 2004 (consulté le 31 juillet 2011 )
↑ www.armorial-general.org
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes