Alphonse Cabra
Alphonse Cabra, né le à Chièvres et mort le à Anvers, est un officier et explorateur belge dans l'État indépendant du Congo. Il est connu pour ses travaux de traçage et de bornage de la frontière entre l'État indépendant du Congo et les colonies voisines. Il a participé aux combats de la Première Guerre mondiale à Namur et sur le front de l'Yser. Il a atteint le grade de lieutenant-général. BiographieJeunesse et début de carrière militaireAlphonse François Édouard Cabra, né le à Chièvres, est le fils d'Alphonse Cabra, employé des accises, et d'Athanasie Seghers. Le , il épouse Berthe Gheude de Contreras qui deviendra grâce à ces missions de topographie en 1906, la première femme blanche à traverser l'Afrique d'est en ouest. Il est l'oncle de l'as belge de l'aviation lors de la Première Guerre mondiale, Willy Coppens de Houthulst. En 1878, il entre comme mineur volontaire de 2e classe au régiment du Génie. Promu sergent, et grâce à une bourse d'études, il devient, entre 1880 et 1882, élève à l'École royale militaire. Il en sort avec le grade de sous-lieutenant et est affecté au régiment des Carabiniers. Élevé au grade de lieutenant en 1887, il rentre à l’École de Guerre, sort premier de sa promotion en 1890 et breveté d'état-major. Entre 1890 et 1894, il est adjoint d'état-major au 5e régiment de Ligne et, en 1894, devient capitaine-commandant ainsi que l'aide de camp du lieutenant-général Félix Marchal. Séjours en AfriqueEn 1896, sa carrière prend un tournant imprévu. Il est désigné, par ses chefs, pour continuer une mission scientifique dans la province de Boma (Voir carte de 1888) dans l'État indépendant du Congo. Il effectue en tout cinq missions dans l'État indépendant du Congo :
Chacune de ses missions lui a donné l'occasion d'effectuer des études scientifiques comme la collecte d'échantillons de minéraux, d'insectes, de plantes ou de tétrapodes naturalisés mais aussi de photographies et de relevés météorologiques. Cette collecte fait, maintenant, partie intégrante des collections du musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren. Ses comptes rendus d'inspection du cadre militaire concernant aussi bien la discipline, les rapports des militaires avec la population civile ou la présence souhaitable des épouses européennes « ...les missions où se trouvent des femmes, où les choses prennent une tout autre tournure et ne sentent pas le provisoire... »[2] sont d'une sensibilité très en avance sur l'époque. Ses notes ethnographiques et sociologiques parlent aussi de la place de l'enfant « ...serviteur de l'adulte... » ou de la femme « ...l'esclave et la bête de somme », « ... les dumbas ou femmes libres non mariées, dont le sort est, morale mise à part, plus enviable que celui de la femme mariée. »[3]. Il était opposé au travail forcé des Noirs, au portage pour des salaires de misère et aux transferts de population. À ce titre, il s'est attiré l'inimitié de certains colons blancs[4]. Suite de sa carrière en BelgiqueAprès sa guérison, il reprend du service dans l'armée en . Il est nommé dans différents états-majors. La mobilisation générale du pour la Première Guerre mondiale le trouve colonel de la 4e division d'armée et chef d'état-major du général Michel, commandant la Position fortifiée de Namur. Après la chute de celle-ci en , il se replie en France et rejoint la Position fortifiée d'Anvers. Sur l'Yser, il est promu en 1915 général-major commandant la 5e brigade puis de la 2e division d'armée. C'est à la tête de cette division qu'il participe en 1918 dans les Flandres à l'offensive libératrice de la Belgique. Sa division livre notamment de violents combats pour conquérir la « Flandern-stellung » ainsi qu'à Izeghem, Ingelmunster et Oostrozebeke[5]. En 1919, il est promu lieutenant-général, grade le plus élevé dans la hiérarchie militaire belge. Il est nommé gouverneur militaire de la Position fortifiée d'Anvers et commandant de la 2e circonscription militaire d'Anvers et s'installe avec sa famille à Berchem. Il est finalement désigné comme commandant du IIe corps d'armée jusqu'à sa retraite en 1924. Il a fait partie de nombreuses associations ou société privées :
Alphonse Cabra meurt le à Anvers et est inhumé dans une des parcelles militaires du cimetière de Schoonselhof à Wilrijk (allée no 32, tombe no 16)[6]. Ouvrages et manuels
Hommage et distinctionsLa rue général Cabra (Generaal Cabrastraat) à Berchem. Il a reçu de nombreuses distinctions belges et étrangères. Il a été fait :
Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie
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