Alireza Avayi
Seyyed Alireza Avayi (en persan : سید علیرضا آوایی), né le à Dezfoul, est un procureur et un homme politique iranien conservateur[2] de premier plan. Il est ministre de la Justice (en) de 2017 à 2021 sous la présidence de Hassan Rohani. Il a auparavant occupé divers postes dans le système judiciaire iranien, notamment celui de chef du Bureau du recensement (fa), de chef du pouvoir judiciaire de la province de Téhéran (2005-2014), de procureur d'Ahvaz (1988) et de juge en chef de la Cour suprême[3],[4],[5],[6],[7]. Il est membre fondateur et président du Conseil d'administration de l'association iranienne des études juridiques fondamentales[8], qui est le premier organisme national et transnational de la société civile dans le système judiciaire iranien[9]. CarrièreAvayi est employé par le système judiciaire depuis la veille de la révolution iranienne et a été l'un des plus éminents magistrats d'Iran. Les postes qu'il a occupé sont les suivants[9] :
Implication dans l'exécution des prisonniers politiques de 1988En tant que procureur général de Dezfoul, Alireza Avayi était chargé d'enquêter sur les cas des prisonniers politiques en 1988 et a été impliqué dans la condamnation à mort de ces derniers[10]. En décembre 2018, Amnesty International a publié un rapport détaillé sur les exécutions de 1988, qualifiant ces dernières de « crime contre l'humanité » et accusant Alireza Avayi d'avoir été à la tête d'une « commission de la mort » à Dezfoul[11]. Selon Amnesty International, c'est près de 5 000 personnes (dont des dizaines à Dezfoul) qui ont été exécutées en quelques semaines lors de cette purge[12]. Sanctions de l'Union européenneDans une décision datée du , l'Union européenne a interdit l'entrée sur son sol à vingt-neuf dignitaires iraniens, dont Seyyed Alireza Avayi. Cette décision gèle également tous les avoirs en Europe de ces fonctionnaires jusqu'à nouvel ordre. La déclaration de l'UE tient Alireza Avayi pour responsable des violations des droits de l'homme (arrestations arbitraires, négations des droits des prisonniers, hausse du nombre d'exécutions capitales) dans le système judiciaire de la province de Téhéran[13]. Le , Alireza Avayi s'est rendu à la trente-septième réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies pour y représenter l'Iran. En réaction à sa venue, certains diplomates (parmi lesquels, la ministre des affaires étrangères de la Suède, Margot Wallström) ont quitté la salle du conseil en signe de protestation[14]. Au même moment, environ 150 personnes manifestaient devant l'Office des Nations Unies à Genève avec des pancartes hostiles à la République islamique et des slogans dénonçant Avayi[15]. Vie privéeAlireza Avayi est le petit-frère d'Ahmad Avayi (fa), ex-représentant de la circonscription de Dezfoul au Madjles et ancien vice-ministre de l'Industrie[16]. Notes et références
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