Margot Wallström
Margot Elisabeth Wallström, née le à Skellefteå (Västerbotten), est une femme politique suédoise appartenant au Parti social-démocrate suédois des travailleurs (SAP). Depuis le , elle est ministre des Affaires étrangères de la Suède au sein du gouvernement Löfven. Elle est auparavant commissaire européenne, de 1999 à 2010, dans la commission Prodi puis dans la première commission Barroso, ainsi que représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, de 2010 à 2012[1]. BiographieAscension politique (1974-1999)De 1974 à 1977, Margot Walström est responsable des Jeunesses social-démocrates, organisation de jeunesse du Parti social-démocrate suédois. Après être comptable au sein de la Banque d'épargne Alfa de Karlstad à partir de 1979, elle a fait son entrée pour la première fois au Riksdag, le parlement suédois, à la suite des élections législatives de 1979, et y a siégé jusqu'en 1985. Entre 1986 et 1987, elle a de nouveau travaillé à la Banque d'épargne Alfa, cette fois en tant que comptable en chef. De 1988 à 1991, elle est ministre de la jeunesse, des collectivités et des consommateurs dans le gouvernement d'Ingvar Carlsson. À la suite de ce mandat, elle a effectué un nouveau retour à la vie civile en devenant PDG de TV Värmland, une chaîne de télévision suédoise régionale, tout en intégrant le Comité exécutif du Parti social-démocrate. En 1994, elle est de nouveau appelée au gouvernement, chargée de la Culture, puis des Affaires sociales. En 1998, n'étant plus membre du gouvernement, elle est devenue vice-présidente de Worldview Global Media, une organisation basée à Colombo au Sri Lanka, jusqu'à sa nomination l'année suivante à la Commission européenne[2],[3] Membre de la Commission européenne (1999-2010)En 1999, Margot Wallström devient, après Anita Gradin, le deuxième membre suédois de la Commission européenne depuis l'adhésion de son pays à l'Union européenne en 1995. Après être chargée de l'environnement dans la commission de Romano Prodi, elle a été désignée en 2004 par le nouveau président, José Manuel Durão Barroso, comme première vice-présidente chargée des relations institutionnelles et de la stratégie de communication. À ce titre, elle a été membre du groupe Amato, chargé de préparer la rédaction du traité modificatif. Passage par l'ONU (2010-2012)Après la fin de son mandat de commissaire européenne, Wallström a été nommée par Ban Ki-moon, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits, fonction qu'elle a exercée jusqu'en . Retour actif en Suède (depuis 2014)Pressentie pour la présidence du Parti social-démocrate qui doit élire une nouvelle direction lors de son Congrès extraordinaire de , après la défaite historique du parti aux élections législatives de septembre 2006, Margot Wallström décline l'offre, préférant poursuivre son mandat au sein de la Commission européenne. En , elle a néanmoins accepté de devenir la nouvelle ministre des Affaires étrangères, à la suite de la courte victoire de la gauche et de la formation du gouvernement Löfven. Elle prône une « politique étrangère féministe », qui a des conséquences notables, en particulier avec l'Arabie saoudite, annulant notamment un contrat de coopération militaire pour protester contre les manquements aux droits des femmes dans le pays[4]. Lors d'un débat parlementaire, à la suite de l'affirmation de nombreuses ONG locales et étrangères dénonçant l'usage excessif de la force du côté israélien, pour tuer et non pour neutraliser, Margot Wallström a demandé l'ouverture d'une enquête sur les « exécutions extrajudiciaires » de Palestiniens par l’armée et la police israéliennes, depuis le début de la vague de violence en . Si le ministère palestinien des Affaires étrangères salue une « position humanitaire courageuse », Israël statue cette proposition comme « délirante et irresponsable » et y voit un encouragement au terrorisme[5]. En , le parquet anticorruption annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les conditions dans lesquelles la ministre avait obtenu un appartement à loyer plafonné auprès du syndicat de la fonction publique Kommunal, sans attendre des années comme les locataires ordinaires[6]. Autres engagementsElle est anciennement membre de la Fondation Edsberg, du Centre International Olof Palme, de l'Institut pour la démocratie et de la Commission Trilatérale[7]. Vie privéeWallström est mariée depuis 1984 à Håkan Olsson, avec qui elle a deux fils prénommés Viktor et Erik. DistinctionsLe , elle reçoit les insignes de commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur par l'ambassadeur de France en Suède. Voir aussiArticles connexesLiens externes
Notes et références
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