Albert Tustes

Albert Tustes
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Albert Tustes, né le à Alger où il est mort en , est un poète algérianiste français du XXe siècle, cofondateur de la Revue méditerranéenne.

Biographie

Albert Paul Tustes, né le à Alger, est le fils de Jean Marie Tustes (1857-1917), boucher et de Bertomeva Estallric (née en 1849 à Benitachell en Espagne)[1].

Déjà au Lycée Ben-Aknoun[2] à Alger, il commence sa carrière littéraire qui aboutira à son premier recueil de poèmes, Les Clameurs, résultat de 10 ans de travail de 1903 à 1913[3]. Ce recueil couronné par l’Académie Française, marque le début de sa reconnaissance dans le monde littéraire. Il participe à la publication de la première Anthologie algérienne de vers avec Léo Loups, Edmond Gojon et Raoul Génella, un projet qui rassemble la jeunesse poétique de l’Afrique du Nord[4],[5].

En 1905, Albert Tustes fonde la Revue Méditerranéenne avec Louis Lecoq et Pierre Benoit. Cette revue, initialement publiée à Alger puis à Tunis, joue un rôle central dans la promotion de la littérature méditerranéenne et nord-africaine.

Alors qu'il est étudiant en droit, il est incorporé pour faire son service militaire en octobre 1909 au 2e Régiment de zouaves et passe à la 19e section de secrétaires d'état major et de recrutement en novembre de la même année[6]. Libéré de ses engagements en octobre 1911, il se marie à Mazamet avec Louise Julia Henriette Rives (1889-1976) le 4 juin 1912[1].

Pendant la Première Guerre mondiale, mobilisé en août 1914, il passe à la 19e section d'infirmiers militaires en novembre et embarque à Alger pour rejoindre le Corps expéditionnaire d'Orient en novembre 1915 où il est affecté à la 15e section d'infirmiers militaires. Il passe au 1e groupe d'artillerie de campagne d'Afrique en décembre 1916. Malade, il est réformé en juillet 1917 et renvoyé dans ses foyers. Il est décoré des médailles d'Orient et des Dardanelles, de la médaille de Serbie et de la médaille de la Victoire[6].

Les Sirénéennes, un recueil de poèmes qui a obtenu le premier prix Artigues décerné par l'Académie française en 1929, est salué par de nombreuses personnalités littéraires[7], dont Paul Valéry, qui a décrit Albert Tustes comme le « profond et opulent poète de la Méditerranée ». André Chevrillon de l’Académie Française loue également la splendeur de ses vers, évoquant les rythmes et la lumière de la Méditerranée[4].

En plus de ses recueils de poèmes, il écrit des chroniques littéraires pour divers journaux et revues en Afrique du Nord et en France métropolitaine, notamment la revue hebdomadaire Annales africaines de 1907 à 1934[8],[9]. La revue Séduction publie ses poèmes sous le pseudonyme Albert Tustes d'Estelric[10].

En 1936, il présente sa candidature au fauteuil laissé vacant par le poète Henri de Régnier, les académiciens élisent Jacques de Lacretelle[11].

Albert Tustes meurt en 1943 à Alger.

Œuvres principales

  • Les Clameurs, 1913[12]
  • Les Sirénéennes, 1928[13]
  • Estavelle du cœur, 1930
  • Les Chevaleresques, 1935

Distinctions

Références

  1. a et b « Mazamet - Mariages 1912 - acte n°36 », sur e-archives.tarn.fr, p. 25-26
  2. « L'Écho d'Alger », sur Gallica, , p. 4
  3. « Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe », sur Gallica,
  4. a et b Francourt, « Mercure universel : Albert Tustes : Poète de l'Afrique », sur Gallica, , p. 22-24
  5. « La Vie algérienne, tunisienne et marocaine », sur Gallica, , p. 16-17
  6. a b et c « FR ANOM 1 RM 120 - Tustes Albert Paul - classe : 1908 - matricule 1153 », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr
  7. « L'Évolution algérienne et tunisienne », sur Gallica, , p. 7
  8. « Annales africaines : revue hebdomadaire de l'Afrique du Nord », sur Gallica, , p. 14
  9. « Annales africaines : revue hebdomadaire de l'Afrique du Nord », sur Gallica, , p. 71
  10. « Séduction », sur Gallica,
  11. Le Figaro, (lire en ligne), p. 4
  12. Albert Tustes, Les Clameurs, 1903-1913, E. Figuière, (lire en ligne)
  13. Albert Tustes, Les Sirènéennes, Éditions de la "Nouvelle Revue critique", (lire en ligne)
  14. « Journal officiel de la République française », sur Gallica, , p. 5763
  15. L’Intransigeant, (lire en ligne), p. 2
  16. « Albert TUSTES | Académie française », sur www.academie-francaise.fr
  17. « Journal officiel de la République française », sur Gallica, , p. 1556

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